Chronique vintage | Au cours de leur histoire, les Oilers d’Edmonton demeurent la pire équipe pour repêcher des gardiens de but
Dans un écrit de Shane Sander via The Hockey News, on y explique l’incroyable incapacité des Oilers d’Edmonton à repêcher des gardiens de qualité, une problématique qui ne date pas d’hier. En effet, dans les 40 gardiens repêchés au total depuis la création de cette franchise, seulement trois sont devenus des gardiens partants à quelconque moment dans leur carrière: Andy Moog, Grant Fuhr et Devan Dubnyk. Ces gardiens ont-ils eut un impact sur les Oilers ?
Andy Moog et Grant Fuhr
Repêché en septième ronde par les Oilers, ce natif de Penticton en Colombie-Britannique a endossé le rôle de partant en 1982 chez les Oilers. Toutefois, il n’aura jamais atteint des standards incroyables, voyant sa moyenne de buts alloués tourner autour des 3,50. Moog a porté les couleurs des Oilers entre 1982 et 1987 et au cours de ces années, il partage le filet de façon égale avec Grant Fuhr. Chaque saison, les deux cerbères cumulaient une quarantaine de matchs chacun. Fuhr, un choix de première ronde en 1981, affichait des statistiques semblables à Moog.
Ce n’est qu’en 1987 que le tout changera. Moog se dirige à Boston, laissant toute la place à Fuhr pour enfin s’emparer du rôle de gardien partant. Après deux ans comme numéro un, les performances de Fuhr s’effondrent et il est échangé aux Leafs de Toronto. Entre 1991 et 1995, il se promène beaucoup, sans cumuler un nombre de matchs nécessaires pour mentionner qu’il est un gardien partant établi. Ce rôle lui sera officiellement confié à son arrivée à St-Louis, en 1995. Il conservera son filet à lui seul pendant trois ans.
Du côté de Moog, il conserve son rôle d’auxiliaire/partant chez les Bruins. À son arrivée, il partage le filet avec Réjean Lemelin qui, chaque année, offre un nombre de matchs moins important de façon graduelle. C’est ce qui permet à Moog de devenir partant en 1990, soit deux ans après son arrivée à Beantown. Il se dirige ensuite à Dallas où encore, il ne dispute qu’une quarantaine de matchs par saison.
Au final, Grant Fuhr et Andy Moog ont connu un certain succès respectif à titre de numéro à un moment de leur carrière. Cependant, le tout ne s’est pas déroulé sous la bannière de l’équipe qui les a sélectionnés. Les Oilers ne les ont qu’utilisés en duo, eux qui ne pouvaient savoir qu’ils allaient être les deux seuls réels gardiens partants repêchés par l’équipe à travers les années.
Devan Dubnyk
Repêché en première ronde par les Oilers, on croyait réchapper les erreurs du passé au niveau du repêchage des gardiens de but. Ses statistiques impressionnantes dans la WHL laissaient croire qu’on avait enfin déniché un gardien d’avenir. Or, la présence de Nikolai Khabibulin à l’époque aura nui quelque peu à son développement. Dès son arrivée dans le club, il partage le filet avec le gardien russe. Les deux affichaient des statistiques très semblables, une situation qui n’était pas sans rappeler celle de Moog et de Fuhr.
Malgré la présence de Taylor Hall, Nail Yakupov, Jordan Eberle et compagnie, l’équipe n’allait nulle part. Plutôt que de mettre la faute sur les performances ô combien décevantes de tous ces choix de première ronde, on tape sur la tête des gardiens de but et Dubnyk est aussitôt échangé aux Predators contre Matt Hendricks. Il se retrouve ensuite sous la bannière du Canadien de Montréal pour un court moment avant de prendre le chemin respectivement de l’Arizona puis du Minnesota.
C’est là que Dubnyk prouve sa réelle valeur d’ancien choix de première ronde. Avec le Wild, il est tout simplement impressionnant et il agit comme un vrai gardien partant. Dommage, car avec de la patience, les Oilers auraient bien pu en bénéficier. Ceci dit, à l’époque, avec l’ambiance du club ainsi que les défaites qui s’empilaient à Edmonton, Dubnyk n’aurait pas pu se développer au maximum de son potentiel. Les Oilers auront donc gaspillé leur seul autre gardien au potentiel élevé repêché par l’organisation.
Quelques noms…
Entre 1981 (Fuhr) et 2004 (Dubnyk), on peut considérer qu’aucun gardien intéressant n’aura été sélectionné par les Oilers. Au total, c’est 24 gardiens de but repêchés par l’organisation entre ces années pour un cumulatif de 274 matchs dans la LNH. Entre ces années, les deux seuls gardiens qui ont cumulé une petite ancienneté avec l’organisation sont Jussi Markkanen (129 matchs) et Jeff Drouin-Deslauriers (62 matchs).
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