Chronique : Voyons-nous maintenant la vraie valeur des Golden Knights?
La saison est encore très jeune, nous en conviendrons, mais une tendance que j’avais envisagée se dessine après ce froid mois d’octobre : les Knights ne jouent pas pour 500.
Après avoir participé avec surprise à la finale de la coupe Stanley l’an dernier, Vegas présente une fiche de 6-7-1 après le mois d’octobre, bon pour le septième rang dans la division Pacifique. Il y a seulement les Kings qui ont fait pire dans cette division.
Quelles sont les raisons de ce décevant début de parcours? Les raisons suivantes ne sont pas surprenantes à mes yeux. Premièrement, l’équipe se situe à l’avant-dernier rang pour les buts avec seulement 32. Le manque de profondeur en attaque fait mal aux Knights. Marchessault est probablement le seul attaquant qui continue soirs après soirs à prouver qu’il est un des bons ailiers gauches de la Ligue nationale. De son côté, William Karlsson, celui qui a surpris le monde du hockey l’an dernier en atteignant le plateau des quarante buts, a des statistiques « correctes » avec dix points à sa fiche. Pour le reste, c’est une déception totale. Smith, Theodore, Haula, Pacioretty et Miller sont des joueurs qui devraient en donner plus. Les Knights ont de plus une grande difficulté à marquer avec l’avantage d’un homme. Le 28e rang de la Ligue ne peut faire espérer une place pour les séries éliminatoires. La cause de ces déboires en supériorité numérique? L’absence d’un défenseur numéro un. Depuis la signature de son contrat en septembre dernier, Shea Theodore ne livre pas suffisamment la marchandise. Il a une seule passe en avantage numérique.
Sur le plan défensif, leur dixième rang pour les buts contre peut sembler rassurant, mais n’oublions pas l’impact de Marc-André Fleury qui est sans contredit le meilleur joueur des Golden Knights. C’est à se demander si Vegas ne connaissent pas le syndrome du Canadien ces dernières années : se fier sur les performances de son gardien de but. Ce que plusieurs avaient prévu est en train de se concrétiser : l’équipe manque de profondeur. Oui, les blessures à Pacioretty et Stastny n’aident pas l’équipe présentement. Mais, malgré leur présence en début de campagne, la situation n’était guère mieux. À leur retour, ces deux joueurs devront donner les bouchées doubles.
Ce qui est alarmant dans le cas de Vegas, c’est qu’ils sont présentement en mode « gagner ». La saga Max Pacioretty et celle de Tomas Tatar ont coûté cher à George McPhee : un choix de première ronde, deux choix de deuxième ronde, un choix de troisième ronde et Nick Suzuki. Cela nous donne l’impression que l’organisation a voulu monter les marches à une vitesse folle et qu’elle est en train de s’enfarger. Est-ce que les récents mouvements de McPhee viendront le hanter comme ce fut le cas il y a quelques années dans la transaction de Filip Forsberg? Car, pour l’instant, ça sent la surévaluation.
La saison est jeune, comme je l’ai mentionné plus haut, mais force est de constater que Gerard Gallant devra redresser la barre très rapidement. La compétition s’annonce féroce dans la division Pacifique.
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