Cole Eiserman: une chute dans les listes qui surprend – Repêchage 2024
Le repêchage 2024, lorsqu’on remonte à l’été 2023, devait mettre en vedette trois joueurs de qualité élite: Macklin Celebrini, Cole Eiserman et Ivan Demidov. Évidemment, lorsque la saison commence, certains espoirs trouvent le moyen de sortir du lot pour grimper dans les différentes listes. L’inverse est aussi possible. Dans le cas de Cole Eiserman, est-on trop sévère ?
L’attaquant américain n’a pas été invité au camp des États-Unis pour le Championnat mondial junior. Son coéquipier, James Hagens, a fait acte de présence au camp quant à lui. L’espoir projeté #1 pour le repêchage 2025 n’aura pas su convaincre les dirigeants pour cette année. Rapidement, les observateurs se sont mis sur le cas de Cole Eiserman. Son jeu défensif et son implication générale étaient pointés soudainement du doigt. Un joueur «à la remorque de ses coéquipiers» pouvait-on également lire.
Ce qui demeure étonnant dans l’évaluation de Cole Eiserman, c’est qu’on semble mettre en avant-plan ses défauts plutôt que ses qualités élites. L’attaquant américain aura connu, à mes yeux, son meilleur match contre Boston University, la formation de Lane Hutson et de Macklin Celebrini. Un match qui semble avoir échappé aux détracteurs d’Eiserman qui sont les mêmes à vanter le jeu d’Hutson et de Celebrini.
Sans Hagens
Dans ce match, Cole Eiserman a cumulé 5 points. Un total de 3 buts et 2 passes alors que sur son trio, il était jumelé à Kamil Bednarik et Max Plante. Pourtant, lorsqu’on lit les détracteurs d’Eiserman, il ne produit que lorsqu’il est jumelé à James Hagens ! Ce dernier n’a joué qu’une très faible minorité de matchs avec Eiserman sur son trio. L’entraîneur-chef préfère avoir les deux joueurs élites sur des unités différentes, à l’exception des unités spéciales.
Généralement, Eiserman tire son épingle du jeu sans Hagens. Certes, ce n’est pas un joueur qui s’implique constamment en défensive. On aimerait qu’il soit plus impliqué dans les transitions. Cependant, lorsqu’on regarde attentivement son jeu, on constate qu’il joue de façon sournoise pour se faire oublier et se positionner adéquatement pour devenir une menace offensive.
«Il a un flair offensif hors du commun. J’entends des gens dire qu’il est à la remorque, qu’il arrive en 2e vague. En fait, Eiserman se blottit comme un petit serpent, il se place à des endroits. Et là il reçoit la rondelle et elle est déjà partie dans le top,» expliquait Simon Servant du TSLH Espoirs dans un podcast en novembre.
Simon comparait d’ailleurs le profil d’Eiserman à celui d’Auston Matthews. On se souvient qu’en début de carrière, Matthews n’a pas toujours été le meilleur défensivement. Tranquillement, il a développé des qualités dans cet aspect du jeu. Certains diront qu’il est mauvais défensivement, mais il s’appellerait autrement que Matthews et le discours serait différent. Auston Matthews est efficace à la position de centre défensivement. Et ce qui est intéressant dans le cas d’Eiserman, c’est que son apprentissage en défensive s’annonce moins complexe puisqu’il évolue à l’aile. Je vous invite donc à consulter la vidéo ci-haut. Un trois minutes et demi d’analyse tiré de notre podcast complet de nos listes préliminaires (novembre) pour le repêchage 2024.
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