Daniel Brière revient sur sa carrière dans une autobiographie | Des propos cinglants envers Michel Therrien notamment
On connaît tous un peu Daniel Brière. Pour ceux qui ne suivent que le Canadien, on le connaît pour l’avoir vu disputer une saison dans l’uniforme tricolore, mais il faut remonter plus loin que ça pour connaître le joueur qu’était Daniel Brière dans la LNH.
On sait qu’il a connu beaucoup de succès dans ses années avec les Sabres de Buffalo au milieu des années 2000, mais c’est en 2007 qu’il a commencé à se faire haïr des partisans du Canadien, car il avait 2 offres de contrat provenant des Flyers de Philadelphie et du Canadien de Montréal, l’équipe de son enfance. On le sait, Brière a choisi Philadelphie pour 8 ans et 52 millions, mais il s’est repris en acceptant un contrat de 2 saisons en 2013 de la part du Canadien.
Il venait de se faire racheter par les Flyers après la saison écourtée du lock-out et il a accepté un salaire de 4 millions annuellement pour endosser l’uniforme qu’il a toujours rêvé de porter. Malheureusement, ça ne s’est pas bien passé pour le québécois et il en a parlé dans son autobiographie intitulée « Mister playoffs » que le journaliste Martin Leclerc a écrit pour lui.
On attendait un Brière offensif et intense comme on le connaissait, mais on a eu droit à un Brière frustré et démotivé de jouer sur une 4e ligne d’attaque et selon lui, Michel Therrien est en grande partie responsable de ses déboires.
« Quand je suis entré dans la pièce, [Therrien] s’est mis à me ramasser une fois de plus en me montrant des séquences de jeu […] Il a terminé son intervention en me disant : « Y’a personne dans la chambre qui te respecte! Y’a personne qui veut jouer avec toi! » C’était d’une méchanceté incroyable »
« J’ai été tassé. J’ai vraiment été mis de côté. Et je n’ai pas eu cette chance d’occuper un rôle de leader. »
« Y’a des joueurs qui sont égoïstes. Quand ils prennent de mauvaises punitions comme au dernier match, c’est ça que leurs coéquipiers sont obligés de faire pour eux autres. », a déclaré Therrien après une victoire de 6-2 contre le Wild. « Tout le monde savait que j’étais le joueur visé […] J’étais embarrassé, gêné, blessé. »
Brière indique également dans ce livre qu’en novembre, le Canadien entraînait les tirs de barrage afin de cumuler un peu plus de victoire sur ce côté du jeu et Brière avait clairement indiqué à l’entraîneur qu’il aimerait pouvoir avoir sa chance, car il en a fait beaucoup dans sa carrière et il a les habiletés pour connaître du succès à ce chapitre. Lors de cet entraînement, 11 joueurs sur 13 apparaissaient au tableau et seul Brière et Georges Parros n’y étaient pas.
« Le message était très clair : mon opinion n’était pas la bienvenue et j’étais mieux de me la fermer. »
Therrien a été appelé à commenter ces déclarations et refusant d’entendre les extraits le concernant, il s’est contenté de dire qu’il avait de bons rapports avec Brière. D’autres joueurs ont été appelés à commenter la saison de Brière avec le tricolore et même le directeur général du Canadien a ajouté son mot.
« C’était la façon de fonctionner de Michel. Si tu connaissais un match ordinaire, il ne te rencontrait pas lors de l’entraînement suivant pour clarifier les choses ou pour te donner des outils afin d’améliorer ton jeu […] Pierre Gervais venait te chercher deux heures avant le match [pour t’amener voir Therrien]. Puis là, il te rentrait dedans! Tu te faisais remettre tes erreurs dans la gorge et tu te faisais ramasser juste avant le match. Ensuite, tu commençais ton match en étant frustré, fâché, sans être concentré sur la tâche à accomplir. »
David Desharnais
« Toutes les bonnes choses que m’avaient dites Paul Holmgren au sujet de son caractère, de son leadership et de ses qualités de joueur étaient vraies. Il a été une bonne personne et un bon gars d’équipe. Encore aujourd’hui, si je le vois, je fais un détour pour aller le saluer. J’ai énormément de respect pour lui en tant que personne et en tant que joueur de hockey. »
Marc Bergevin
« On ne trouve pas toujours une famille heureuse derrière les portes du vestiaire d’une équipe professionnelle […] En ce qui me concerne, Daniel Brière m’en a beaucoup appris sur le leadership, cette saison-là. Il n’a jamais laissé paraître les problèmes qu’il éprouvait avec l’entraîneur parce qu’il savait que ça pouvait avoir un effet négatif sur l’équipe. Il n’a pas laissé cette situation miner ses performances ni celles de l’équipe. »
Max Pacioretty
Si les propos de Daniel Brière sont vrais, on peut clairement comprendre pourquoi Michel Therrien a perdu son emploi l’an dernier. On dit que tous les entraîneurs ont un joueur sur lequel ils tapent sur la tête et il semble que pour Michel Therrien, c’était Daniel Brière. À l’inverse, Torrey Mitchell était l’un de ses favoris, tout comme Paul Byron et on pouvait clairement voir que Claude Julien n’avait le même entrain que Therrien à l’endroit de Mitchell et c’est probablement pourquoi il a été transigé aux Kings.
Est-ce que ça fait de Michel Therrien un mauvais entraîneur pour autant? Si c’était le cas, il ne se serait jamais rendu dans la LNH, mais si Michel est sans emploi présentement, ça a peut-être un lien avec la façon dont il traite certains joueurs.
On peut également se poser la question sur le traitement réservé à l’endroit de P.K. Subban avant son départ pour Nashville. Le flamboyant défenseur n’en parlera pas (pour l’instant), mais ce qu’on a beaucoup affirmé durant la difficile saison 2015-16, c’est que le rapports entre Therrien et Subban n’était vraiment pas bon.
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