David Rittich souffrira-t-il de la même léthargie qu’Andrei Vasilevskiy?
Les Flames de Calgary lutteront jusqu’à la fin pour une place en séries. La meilleure équipe de l’Ouest l’an dernier tarde à se mettre en marche et les gros canons tels que Johnny Gaudreau et Sean Monahan devront élever leur jeu de plusieurs crans s’ils veulent accéder de nouveau au tournoi printanier. Pendant que l’offensive peine à s’imposer, on retrouve un tout nouveau gardien partant dans le filet de la formation canadienne en David Rittich. Agissant à titre d’auxiliaire derrière Mike Smith l’an dernier, ses performances lui ont permis d’endosser le rôle de numéro un cette saison devant Cam Talbot, acquis pour ajouter de la profondeur. Ce dernier n’a d’ailleurs vu que très peu d’action depuis le début de la saison alors que son coéquipier domine la ligue dans le temps d’utilisation.
En effet, comme le démontre Pat Steinberg dans son dernier papier, Rittich se présente, au moment d’écrire ces lignes, au premier rang de la ligue pour le nombre de minutes jouées, le nombre de parties entamées et par conséquence, le nombre de tirs reçus et le nombre d’arrêts. Au chapitre des victoires, Rittich se présente au 7e rang, à deux victoires du premier rang. Pas mal pour un gardien de 27 ans qui, il y a deux ans, arrivait dans la LNH comme un bel inconnu. Les Flames ont rapidement saisi le potentiel de ce gardien tchèque et ce dernier a su bien répondre lors des 45 matchs qu’il a opéré l’an dernier. Toutefois, un danger le guette cette saison alors qu’il s’enligne pour une campagne de 63 match joués.
Une léthargie mal-placée ?
On se rappelle le cas d’Andrei Vasilevskiy lors de la saison 2017-2018. Cette année-là, le gardien russe du Lightning de Tampa Bay avait avoué en pleine saison qu’il se sentait fatigué par la charge de travail assez lourde qu’on lui demandait à sa première saison comme gardien partant sans avoir Ben Bishop derrière. C’était Louis Domingue qui se chargeait des arrières du Russe, mais le Québécois n’offrait pas particulièrement le rendement attendu pour adoucir la charge de travail de Vasilevskiy. On l’a donc utilisé à profusion pour ensuite, lors de la période estivale, se pencher sur l’utilisation des gardiens en général dans la LNH.
Est-ce qu’on se dirige vers un même dilemme du côté des Flames ? De moins en moins, les gardiens de la LNH sont appelés à garder le filet pour 65 matchs alors qu’on s’en remet beaucoup à nos auxiliaires. L’an dernier, les deux gardiens qui ont accédé en finale de la Coupe Stanley n’avait clairement pas cette charge de travail alors que Binnington avait entamé 22 matchs tandis que Rask en affichait 46. La saison précédente, Holtby n’avait pas atteint le plateau des 60 matchs tandis que Fleury en affichait 61. On parle ici des rares exceptions à la règle dans la »nouvelle LNH ».
Pour le moment, Rittich répond bien à l’appel. Il semble toutefois difficile dans le moment de faire confiance à Talbot puisque le club ne joue pas ses meilleurs matchs. Rittich tient le fort, mais dès que les Flames se remettront en marche, on devra donner un peu plus de temps de jeu à Cam Talbot.
[STATS]11724[/STATS]
Commentaires