Décompte | Les plus beaux retours en force jusqu’ici au cours de la saison 2017-2018
Une saison n’est pas coutume dans le jargon de la LNH. Une formation peut connaître une saison misérable pour ensuite se classer au sein de l’élite du circuit Bettman l’année suivante en raison de l’énorme parité de la ligue. On le voit avec les Golden Knights de Las Vegas, qui ont accueilli 25 joueurs «rejetés» par leur organisation d’appartenance et qui dominent actuellement la LNH. Parfois, il ne s’agit que d’un minuscule changement au sein d’une formation, d’un alignement ou du personnel d’entraîneur en présence pour revigorer l’énergie dans l’équipe. Voici donc un décompte des plus beaux retours en force depuis la saison dernière jusqu’ici en 2017-2018.
L’Avalanche du Colorado
Sans faire de grandes acquisitions pour sortir des bas fonds du classement, Joe Sakic a joué de stratégies pour préparer l’avenir au Colorado. On s’enlignait pour une autre saison difficile avec un vent de jeunesse prévu et une courte reconstruction des forces en présence. Toutefois, il semblerait que l’effet positif fut plus grand qu’attendu cette saison. L’acquisition de nombreux espoirs tels que Samuel Girard, Vladislav Kamenev et l’obtention de plusieurs choix au repêchage assure l’avenir au Colorado et cette fameuse reconstruction pourrait s’avérer plus courte.
L’an dernier, l’Avalanche croupissait dans les bas-fonds de la ligue, concluant la saison avec un misérable rendement de 48 points. Jusqu’ici, la troupe de Jared Bednar cumule 49 points au classement et bien qu’elle se positionne au dernier rang de la division Centrale, l’Avalanche n’est qu’à deux points du meilleur deuxième avec deux matchs en main. Tout un revirement de situation comparativement à l’an dernier et Bednar peut grandement remercier son duo MacKinnon-Rantanen, qui électrise l’offensive au Colorado. Le retour en force de l’Avalanche n’est donc pas en lien avec l’acquisition d’un joueur vedette, mais bien d’une structuration autour de deux éléments de l’avenir en MacKinnon et en Rantanne.
Jordan Eberle
L’un des mal-aimés des Oilers a fait ses bagages pour New York cet été et le vent de renouveau a grandement aidé ses performances. Depuis deux ans, Eberle offre un rendement honnête avec des cumulatifs de 47 et 51 points. Toutefois, on s’attendait à mieux d’un choix de première ronde à Edmonton et on l’a donc transigé aux Islanders. En début de saison, une léthargie de 10 matchs sans but vient quelque peu ternir son arrivée à New York. Or, la combinaison qu’il complète avec Mathew Barzal s’avère très dominante actuellement et lorsqu’on observe le rendement total d’Eberle, on constate qu’il s’enligne pour une saison de plus de 60 points, sa première depuis la campagne 2014-2015.
Qui plus est, en dépit d’inscrire des buts à profusion, Eberle affiche une constance généralisée en termine de production offensive, ce qui n’était pas le cas à Edmonton. Voici son rendement mois par mois et on observe qu’en dépit d’une léthargie de 10 matchs sans but, Eberle maintient ses standards depuis le début de la saison, ce qui est encourageant pour la suite:
Mois d’octobre: 9 points (2-7)
Mois de novembre: 9 points (8-1)
Mois de décembre: 10 points (3-7)
Actuellement en janvier: 6 points (1-5)
On peut donc attribuer ce retour en force au changement d’air qu’a vécu Eberle, mais l’apport de Mathew Barzal à ses côtés n’est clairement pas à négliger.
Steven Stamkos
Une saison 2016-2017 écourtée par une blessure majeure à la jambe et on craignait le pire pour Steven Stamkos, qui alignait les longues périodes à l’infirmerie. Avouons-le, beaucoup de poolers patientait à la deuxième ou la troisième ronde pour choisir Stamkos cette saison ! Le capitaine du Lightning a dissipé royalement les doutes quant à sa capacité de redevenir le joueur dominant qu’il était avant cette sérieuse blessure. Avec 52 points en 44 matchs, il se classe actuellement au septième rang des marqueurs de la ligue et sa combinaison avec Nikita Kucherov (meneur au points) est des plus dévastatrice.
S’il maintient le rythme et s’il garde la santé, Stamkos pourrait terminer la présente campagne avec un impressionnant total de 97 points. On doit remonter à la saison 2011-2012 pour retrouver une telle production, alors que le capitaine des Bolts avait cumulé exactement 97 points, dont un incroyable total de 60 buts. Ce retour en force de Stamkos peut être attribué à l’apport incroyable de Kucherov à ses côtés, mais surtout à l’individu lui-même. Surmonter une fracture du tibia en 2013, vaincu les caillots de sang dans son organisme en 2016 en plus de guérir une grave blessure au ménisque de son genou et malgré tout, Stamkos est en mission cette saison.
Devils du New Jersey
Les Devils ont été misérables l’an dernier, à l’image de l’Avalanche. Plusieurs ajouts lors de la saison morte laissait présager un bel avenir au New Jersey, mais on ne croyait pas que l’impact serait immédiat. Hischier, Bratt, Butcher, Johansson et un peu plus tard, Vatanen… Ces joueurs ont complètement transformé la formation des Devils alors qu’ils évoluent tout de même dans une division où l’on retrouve de grandes puissances de la LNH.
L’an dernier, les Devils cumulaient 70 points au classement alors qu’ils en cumulent 52 actuellement. La course sera très serrée dans la Métropolitaine et jusqu’ici, les Devils tiennent le coup. Encore une fois, un retour en force qui n’est pas survenu après l’acquisition d’une star. On revient en force avec de bonnes transactions pour entourer les éléments futurs de l’équipe en plus de bien repêcher.
Sean Couturier
Voila la preuve qu’il faut parfois user de patience avec un choix de première ronde. En 2011, les Flyers choisissaient Couturier comme premier choix (8e total) et depuis ses débuts en LNH, ce sont des productions très constantes d’un peu moins de 40 points qu’affiche l’attaquant de 25 ans. Relégué à un rôle de troisième ou de deuxième centre, on semble amener Couturier à devenir un bon attaquant «two-way» capable de jouer en désavantage numérique. Ce n’est que cette saison qu’on se rend compte que le projet Couturier a été mené à terme des mains de maître.
Cette année, l’attaquant a déjà doublé son total moyen de buts par saison alors qu’il se dirige également vers une campagne de 86 points. Ce serait plus du double de ce que Couturier offre depuis ses débuts en LNH. Qui plus est, l’année 2016-2017 n’a pas été facile pour Couturier, qui se cherchait de plus en plus au sein du troisième trio et qui a vu sa production chuter à 34 points. Ce retour en force cette année est clairement relié au fait qu’on a muté Claude Giroux à l’aile pour faire place à Couturier sur la première unité. Giroux fonctionne à la planche comme avant et Couturier joue comme un vrai choix de première ronde. Quoi demander de plus ?
Et vous, quel est votre plus but retour en force cette saison à votre avis ?
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