Dossier | Le duo Stamkos-Kucherov pourra-t-il mener le Lightning à la Coupe?
Dominant. C’est le premier qualificatif qui vient en tête lorsque l’on observe Nikita Kucherov et Steven Stamkos s’amuser cette année. S’amuser, car autant ils semblent avoir du plaisir à jouer l’un avec l’autre, autant la compétition offerte de la part des autres équipes contre le duo électrisant ne semble pas être à la hauteur de leur talent. Tels des prédateurs qui jouent avec une proie, Stamkos et Kucherov dépècent la défense adverse soirs après soirs. Avec 35 points et 33 points respectivement en seulement 19 joutes, on pourrait dire que les chiffres parlent d’eux-mêmes.
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Cela amène à penser, parmi les derniers champions de la Coupe Stanley, lesquels pouvaient compter sur un duo offensif qui pouvait terroriser les défenses adverses? À Pittsburgh, on ne peut passer sous silence le tandem Crosby-Malkin. À Chicago, on pense rapidement au duo Toews-Kane. L’édition 2014 des Kings de Los Angeles comptait sur Anze Kopitar et Jeff Carter. Voilà les 5 dernières formations à avoir remporté la Coupe Stanley. Peut-on penser que les Bolts possèdent en Kucherov et Stamkos la recette vers les grands honneurs?
Répéter l’exploit de 2004
Retournons en 2004. Usher dominait les radios nord-américaines, Paul Martin était premier ministre canadien et Joe Sakic terrorisait encore les gardiens adverses. En ouvrant le journal un matin, il était possible de voir que les Red Wings de Détroit représentaient la suprématie du hockey nord-américain, alors que les Penguins de Pittsburgh et les Blackhawks de Chicago languissaient dans les bas-fonds du classement. En première place de la division trônait le Lightning de Tampa Bay. Première équipe au classement de l’Est, Tampa évoluait dans une division très faible, alors qu’elle était la seule formation du lot à participer aux séries.
L’équipe dirigée par John Tortorella comptait dans ses rangs d’excellents joueurs, dont un trio d’attaquants redoutables en Martin St-Louis, Brad Richards et Vincent Lecavalier. Au terme de la saison régulière, Martin St-Louis était champion marqueur du circuit, grâce à une récolte de 38 buts et 56 aides pour 94 points, devant son plus proche poursuivant qui en comptait 87. Richards et Lecavalier étaient 10e et 27e en frais de production offensive. En séries, St-Louis et Richards ont terrorisé les gardiens adverses et respectivement accumulé 26 et 24 points. D’ailleurs, Richards a remporté le trophée Conn-Smyth au terme de ce marathon printanier.
La comparaison est relativement facile à faire entre le punch offensif présent du Lightning et celui de son illustre passé. Idem avec les tandems offensifs des derniers vainqueurs de la LNH. Les ambitions de l’équipe cette saison sont certainement fondées et semblent se confirmer, avec un départ record de 15-2-2. Ceci dit, la facilité n’est pas gage de succès en séries, alors que les meilleures équipes sont celles qui on réussi à faire face à de l’adversité en cours de saison. L’exemple des Capitals de Washington dans l’histoire récente illustre bien cette pensée: après avoir été un rouleau compresseur en saison régulière, l’équipe n’avait ce qu’il fallait pour surmonter les épreuves qui se dressaient en séries.
Après un début sans faille, est-ce que quelques roches dans l’engrenage serait la meilleure chose à souhaiter à la troupe de John Cooper?
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