Draisaitl ou Yakupov? | Quel cheminement empruntera le jeune Jesse Puljujarvi?
On en connait beaucoup sur le potentiel énorme de Jesse Puljujarvi. Or, sa première campagne en sol nord-américain ne s’est pas passée entièrement dans la LNH, puisque l’attaquant finlandais joue actuellement pour les Condors de Bakersfield, dans la LAH. En neuf rencontres, Puljujarvi totalise déjà sept points dans les rangs mineurs. Pour son développement, la décision de l’envoyer en bas demeure bonne, d’autant plus que l’attaquant peinait à se démarquer au sein des Oilers. Plutôt que de le maintenir à un temps de jeu d’une dizaine de minutes, Puljujarvi peut désormais voir du temps en avantage numérique tout en disputant près de 18 minutes par rencontre. Bien que plusieurs soient déçus d’un tel dénouement, on est à se demander quelle tangente prendra le Finlandais. Draisaitl ou Yakupov ?
Deux cheminements différents
Leon Draisaitl a entamé sa carrière professionnelle directement chez les Oilers, à 19 ans. Toutefois, après 47 rencontres durant lesquelles sa production offensive laissait à désirer, il est relégué à son club junior. Dominant tout au long de la saison, il débute la saison suivante dans la LAH, pour ensuite s’implanter comme un rouage important de l’offensive des Oilers au cours de la même campagne. Maintenant, Draisaitl est en voie de connaître sa meilleure saison en carrière et par le fait même, de toucher une alléchante augmentation de salaire.
Du côté de Nail Yakupov, le scénario fut bien différent. Dès ses 19 ans, Yakupov est amené au sein de l’alignement des Oilers pour un total de 48 parties, totalisant ainsi 31 points. Au cours des saisons suivantes, Yakupov plafonne littéralement et n’est jamais en mesure d’augmenter sa production de trente points. Jamais renvoyé en ligue mineure, la grogne s’installe de plus en plus au grand malheur du joueur russe, qui finit par se faire échanger pour une bouchée de pain à St-Louis. Il porte désormais l’étiquette de «flop» en tant que tout premier choix de l’encan 2012.
Maintenant, revenons à Puljujarvi. L’athlète n’a que 18 ans, soit un an plus jeune que les deux exemples mentionnés ci-haut. Si la patience doit être prônée à son égard, le renvoyer en Finlande dans la SM-liiga est impensable. Puljujarvi doit absolument rester au sein du programme de développement des Oilers. Cependant, un temps dans la ligue américaine est primordial pour celui qui n’avait jamais foulé les patinoires nord-américaines auparavant. Comme l’explique David Staples dans un billet récent, Puljujarvi doit améliorer son jeu avec la rondelle et pour ce faire, rien de mieux qu’un séjour dans la ligue américaine pour une telle modification. En effet, le Finlandais doit se concentrer à utiliser son gabarit pour protéger la rondelle pour ainsi la garder plus longtemps avec lui. Selon Staples, Puljujarvi devra également se diriger plus souvent vers le filet, plutôt que de rester en retrait pour utiliser son lancer. Il est clair que le physique de Puljujarvi lui permet de telles aptitudes et ce n’est pas parmi les joueurs de la LNH qu’il peut apporter de tels correctifs pour le moment.
Pour le moment, le jeu général de Puljujarvi lui permet d’intégrer les deux derniers trios des Oilers. Son jeu défensif et sa vision hors pair font qu’il ne met pas son équipe dans le trouble. Cependant, l’aspect offensif semble faire défaut et une fois les correctifs apportés, il pourra intégrer l’un des deux premiers trios. D’ici là, rien ne sert de le pousser comme on l’a fait avec Yakupov, tout en gardant l’exemple de Leon Draisaitl en tête. Le cheminement de celui-ci s’est avéré beaucoup plus gagnant que celui du Russe et les dirigeants des Oilers doivent absolument garder cette ligne de pensée.
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