Échanger Chris Tanev, une quasi-obligation pour les Canucks?
Il a beau être l’un des meilleurs (le meilleur?) défenseurs des Canucks, Christopher Tanev n’est peut-être plus un élément indispensable sur les bords du Pacifique. C’est en tout cas ce qu’affirme Jason Botchford, rédacteur pour le Vancouver Sun, qui s’est penché sur le cas de l’arrière canadien cette semaine, dans l’une de ses récentes publications.
À l’heure actuelle, les locataires du Rogers Arena ne semblent pas avoir la moindre intention d’écouter les offres formulées pour Tanev, ce qui représente une erreur selon le journaliste. Du haut de ses 27 ans, celui-ci se retrouve en effet dans une catégorie de joueurs qui attise les convoitises: l’arrière talentueux, dans la force de l’âge. S’il ne possède pas un arsenal d’attaque éclatant (2 buts et 8 assistances pour 10 points en 53 matchs cette saison), notre homme mise toutefois sur un jeu défensif très sécurisant et efficace, qui pourrait permettre de stabiliser bon nombre de lignes bleues à travers la Ligue. Un atout indiscutable, surtout si l’on considère que le prochain marché de l’autonomie risque de contenir son lot de défenseurs trop chers (Kevin Shattenkirk), trop vieux (Dennis Wideman, Andrei Markov, Ron Hainsey…) ou trop irréguliers (Dmitry Kulikov, Cody Franson).
Du point de vue des Canucks, se séparer de Chris Tanev pourrait bien-sûr être un crève-cœur. Mais l’équipe est actuellement en phase de reconstruction, et comme le souligne Botchford, la valeur de l’arrière semble trop élevée pour oser balayer l’idée d’une transaction. S’il pourrait encore s’imposer comme l’un des leaders de la jeune brigade défensive que la direction de Vancouver compte assembler, la contrepartie reçue dans le cadre d’un échange serait probablement plus précieuse pour son organisation. À l’heure actuelle, le natif de Toronto peut être envoyé n’importe où, avant qu’une clause de non-échange modifiée ne soit activée dès le 1er juillet prochain. Dès lors, notre homme pourra établir une liste de huit équipes au sein desquelles il ne souhaite pas être transigé. Une petite entrave, qui ne devrait toutefois pas décourager ses multiples prétendants. Certes, son historique de blessures, assez massif, pourrait alerter quelques formations. Toutefois, Tanev reste doté d’un bon contrat (4,45 M$ l’année), encore valable pour trois saisons. Un argument de taille.
Si jamais les Canucks se trouvaient disposés à mettre leur défenseur sur le marché, quels pourraient alors être les prétendants? Les Maple Leafs sont notamment évoqués comme potentiels courtisans. La formation dirigée par Lou Lamoriello possède en effet toute une cohorte d’espoirs offensifs pouvant intéresser Vancouver (Kasperi Kapanen, Andreas Johnson, Kerby Rychel, Tobias Lindberg, Jeremy Bracco, Brendan Leipsic, Dmytro Timashov), et conserve un cruel besoin de renfort à la ligne bleue. En Floride, le Lightning pourrait être prêt à céder Jonathan Drouin pour le juste prix… Botchford imagine alors un scénario permettant au Québécois de filer vers la Colombie-Britannique aux côtés du très onéreux Ryan Callahan (5,8 M$ l’année pour encore trois ans), avec Tanev et un choix de repêchage en retour. Une fiction, seulement.
Au-delà des offres faites pour Tanev, l’essentiel sera donc de savoir si sa haute-direction est bien disposée à le laisser filer. Avec une ampleur certaine, cet hypothétique échange pourrait en tout cas s’avérer être un pion essentiel du processus de reconstruction des Canucks. Ceux-ci seront-ils capables de sauter le pas?
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