En bonne compagnie, Michael Frolik s\’impose comme le meilleur pointeur des Flames
Avec deux victoires de suite, les Flames semblent reprendre des couleurs depuis peu, et ce malgré la blessure de Johnny Gaudreau, sur le flanc pour encore quelques jours. En son absence, les hommes de Glen Gulutzan ont cependant pu compter sur un premier trio en grande forme, emmené par l\’ailier tchèque Michael Frolik, meilleur pointeur de Calgary cette saison (15 unités, dont 6 buts et 9 assistances). Aligné aux côtés de la recrue Matthew Tkachuk et du centre Mikael Backlund (11 points chacun), l\’ancien joueur des Jets s\’avère, au fil de cette entame de campagne, être le membre le plus régulier de l\’escouade albertaine devenant, de fait, un véritable métronome pour les siens…
Michael Frolik, c\’est avant tout un style bien particulier qui lui a permis, année après année, de s\’imposer comme un pur avant de top-6 à travers la LNH. Passeur hors pair, le Tchèque n\’a pas son pareil pour orienter le jeu de façon subtile, et ainsi faire les affaires de ses partenaires de jeu, qu\’il contribue à faire briller. Doté d\’un très bon sens du placement, il sait également dans quelle zone se poster afin d\’exploiter les rebonds, tout en étant toujours capable de se démarquer des défenseurs adverses. Une intelligence de jeu qui compense ainsi son manque de robustesse, Frolik ne faisant pas partie de ces ailiers qui s\’éclatent le long des bandes. De même, s\’il se rend dans l\’enclave, c\’est moins pour batailler les arrières ennemis et y être un point d\’ancrage que pour tenter d\’y décocher une bonne passe à destination d\’un équipier. C\’est l\’ensemble de ces éléments, ainsi que sa qualité de patinage, qui lui permettent d\’exceller en toute logique sur le plan des indicateurs de possession, le Corsi de notre homme culminant pour l\’heure à 54,5% depuis la reprise des hostilités.
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Un leader bien entouré
Qu\’on se le dise, après une campagne 2015/16 légèrement décevante avec une récolte de 32 points (alors qu\’il en avait accumulé 42 lors de ses deux saisons précédentes à Winnipeg), Michael Frolik est cette fois-ci lancé pour dominer la hiérarchie des Flames sur le plan comptable. À ses côtés, Tkachuk et Backlund surfent sur la vague en apportant tous deux leurs qualités respectives, qui offrent au premier trio de Calgary une machinerie bien huilée à forces égales. Exemple avec ce but du jeune américain inscrit lors d\’un match datant du 3 novembre dernier face aux Sharks (3-2), où les trois compères sont impliqués. Tout d\’abord, Tkachuk et Backlund travaillent à la remontée du disque, faisant parler leur vitesse et leur solidité pour serpenter entre les joueurs de San José. La rondelle arrive ensuite sur Frolik qui, plein de lucidité, parvient à délivrer une superbe passe au fils de Keith, posté de l\’autre côté de la patinoire. Dans la foulée, le joueur recrue, en bon travailleur aux abords de la cage (et profitant au passage du laxisme de Brent Burns…), élimine brillamment Martin Jones pour faire vibrer les cordages.
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Symptomatique de la chimie qui caractérise cette ligne, cet enchaînement est un concentré du style que les Flames tentent de développer sous Gulutzan : un mélange de vitesse, d\’audace et de Q.I hockey. Trop souvent ces efforts louables sont ternis par le déséquilibre entre l\’attaque et la défense, un mal qui ronge Calgary depuis plusieurs années maintenant. Pour l\’endiguer, l\’entraîneur albertain a récemment décidé de fermer davantage le jeu des siens, comme lors de la victoire survenue cette semaine face aux Leafs (3-0), où les Flames se sont appuyés sur leur avance rapide en demeurant assez repliés sur leur propre territoire. Dans ce contexte, l\’efficacité sur les transitions revêt une réelle d\’importance, et la vitesse d\’exécution du premier trio s\’en trouve encore plus mise en valeur.
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De fait, Michael Frolik se sait bien entouré et n\’hésite pas à le faire savoir. Dans un papier de Wes Gilbertson pour le Calgary Herald, le Tchèque revient ainsi sur la bonne entente qui règne sur son trio :
« Sur notre ligne, la chimie a simplement opéré. Je pense qu\’avec \’\’Chucky\’\’ et \’\’Backs\’\’, ça c\’est bien passé récemment. […] Évidemment, le hockey c\’est parfois comme ça, il y a des hauts et des bas. Je crois que pour l\’instant tout va au mieux pour nous trois, mais il ne faut jamais simplement s\’en satisfaire. »
Si le peuple de Calgary a pris un sérieux coup sur la tête alors que l\’espoir de participer aux séries a été sérieusement mis à mal à l\’aune d\’un début de saison décevant, Frolik et ses deux partenaires sont de ceux qui permettent aux partisans des Flames d\’y croire encore. Pour Glen Gulutzan, les malheurs qui ont pu affligé son groupe sont ainsi contrastés par l\’émergence de ces éléments qui font de la formation albertaine une équipe intéressante à défaut d\’être irréprochable. Qualifié de « couteau suisse » par Brad Treliving lors de son arrivée dans l\’Alberta, Michael Frolik donne ainsi la pleine mesure de son talent cette saison, exploitant sans peine ses remarquables qualités offensives. À lui, maintenant, d\’emmener l\’ensemble du groupe dans son sillage, en attendant le retour du tout-puissant Johnny Gaudreau.
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