Erik Gustafsson: pas seulement un spécialiste de l’avantage numérique!

À la date limite des transactions, les Canadiens de Montréal ont acquis le défenseur Erik Gustafsson en provenance de Philadelphie. Rapidement, les opinions fusaient de tous les sens sur la toile. Évidemment, sa production de 60 points il y a deux saisons de cela fut placée en avant-plan pour démontrer le potentiel du défenseur. Or, de l’autre côté de la médaille, on pointait aussi le fait que Gustafsson était souvent laissé de côté chez les Flyers, l’une des pires brigades défensives de la ligue. Les avis sont mitigés, mais une chose est certaine: Erik Gustafsson n’est pas seulement un spécialiste de l’avantage numérique !

Dans le dernier épisode du TSLH Podcast, nous avons commenté l’acquisition de Marc Bergevin. Rapidement, nous étions tous unanimes à dire qu’il s’agissait d’un très bon  »move » typiquement Marc Bergevin. Mon collègue Maxim le voit très bien rouler l’avantage numérique et s’avançait même sur la possibilité de le voir sur la première vague. Aujourd’hui, dans un texte de TVA Sports, on peut y lire que Gustafsson s’attend à pouvoir contribuer à l’avantage numérique au sein des Canadiens.

Bref, on parle beaucoup de ses aptitudes en avantage numérique -et de ses lacunes défensives-, mais qu’en est-il de son jeu à cinq contre cinq ? Vous serez surpris de voir que c’est dans cette facette qu’il performe le mieux offensivement.

72%, un chiffre à retenir

Où m’en vais-je avec mon 72% ? C’est en fait le pourcentage de points marqués à forces égales en cinq ans de carrière dans la NHL. C’est énorme pour un joueur qu’on catégorise comme étant un spécialiste de l’avatange numérique depuis son acquisition. Qui plus est, de ses 29 buts marqués en carrière jusqu’ici, 23 ont trouvé le fond du filet à forces égales. Lorsqu’on regarde ses statistiques, on constate que Gustafsson est pas mal plus un distributeur de rondelles en avantage numérique qu’un marqueur de but.

En effet, en carrière jusqu’ici, il cumule 6 buts et 30 passes en avantage numérique. Est-ce que l’effet Chicago l’a aidé dans sa production ? Regardons le tout de plus près.

Malheureusement, Gustafsson n’est pas un défenseur que j’ai vu à l’oeuvre cette année, donc c’est pour cela que je ne concentre que sur des constats statistiques. On a souvent dit selon plusieurs observateurs que c’est son jeu sans la rondelle qui fait défaut. Or, on ne l’amène pas à Montréal pour cette qualité première, d’où l’importance d’une acquisition comme Merrill.

Le constat est tout de même flagrant: Gustafsson est beaucoup plus qu’un simple spécialiste de l’avantage numérique. S’il retrouve sa confiance, il pourrait être un bon moteur offensif même à cinq contre cinq. Toutefois, je cite mon collègue Maxim dans le dernier TSLH Podcast:  »il faudra le laisser jouer ». Espérons qu’on ne commencera pas à vouloir le transformer en défenseur polyvalent. Exploitons ses forces, voilà !

Avec le retour imminent de Ben Chiarot, où placez-vous Gustafsson dans l’échiquier ?