Guy Boucher a veillé sur Bobby Ryan la saison dernière…
Ce soir, les Sénateurs d’Ottawa retrouvent l’action en LNH, face aux Capitals de Washington (19h30). Dans leurs rangs, l’ailier Bobby Ryan tentera, du haut de ses 30 ans, de rebondir après une campagne 2016/17 en demi-teinte. Au sortir d’une saison régulière difficile, marquée par une récolte de 25 points (13 buts, 12 assistances) en 65 matchs, l’ancien buteur des Ducks d’Anaheim s’est repris lors des Séries Éliminatoires, en cumulant 15 unités (6 buts, 9 assistances) en 19 rencontres. Un rebond qui ne dissipe toutefois pas les doutes sur l’attaquant, dont le lourd contrat (7,25 M$ annuels jusqu’en 2022) attire les critiques…
Pour l’Américain, le dernier exercice fut donc pénible à traverser et c’est avec son coach, Guy Boucher, qu’il a su trouver une épaule sur laquelle s’appuyer. Diplômé de psychologie, le technicien québécois a su gérer avec justesse le cas Ryan, qui a également traîné son blues en dehors des patinoires. Miné par ses multiples fractures aux doigts, qui l’handicapent depuis son arrivée à Ottawa (5 cas depuis 2013), ainsi que par sa lente adaptation au système du nouvel entraîneur-chef, l’ailier n’a guère été à la fête durant la première partie de saison.
Mais au-delà de ces considérations sportives, des problèmes personnels sont également venus polluer son exercice 2016/17. Marqué par une enfance difficile, dominée par un père violent, Ryan a fait face à plusieurs affaires familiales au cours de l’hiver. Une période compliquée, durant laquelle Boucher a été d’un grand secours:
« J’avais quelques affaires à régler en dehors des patinoires. On va dire ça comme ça » explique Ryan, dans des propos repris par Don Brennan du Ottawa Citizen. « J’avais du mal avec tout ça et il (Boucher, ndlr) m’a vraiment aidé. Il m’a donné un peu plus de temps, par rapport à ce que la plupart des gens auraient fait. Ça n’a pas été avant mi-janvier, février, que j’ai pu régler ces choses-là, ces histoires de famille. Lorsque j’ai pu me détacher de tout ça, c’est devenu plus facile de venir chaque jour à la patinoire. »
Face à la pression, le soutien du coach fut donc des plus importants:
« Quand on combine ça avec les médias, le fait de ne pas marquer, tout ça… ça peut vous entraîner dans des endroits très sombres. » ajoute Ryan. « Il a donc été l’une des raisons de ma persévérance. Il m’a aidé à traverser tout ça. »
Fort de cette bonne relation, les deux hommes peuvent donc espérer entamer l’exercice à venir sur une meilleure note. S’il souhaite se hisser à la hauteur de son luxueux bail avec les Sens, Bobby Ryan devra en tout cas en donner davantage à Guy Boucher. Sera-t-il en mesure de satisfaire ses attentes? Premiers éléments de réponse dès ce soir, 19h30.
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