Highlights | Dans l’ombre de Caufield, cet autre espoir du CH performe très bien
La fin de semaine du 28-29 novembre 2020, Cole Caufield a connu ses deux pires matchs sur les ondes de RDS. La fin de semaine suivante, il retrouve sa touche en inscrivant deux buts et deux passes à ses deux rencontres suivant ce week-end atroce (pour lui et pour les partisans). Depuis, tout ce qu’on voit c’est: Caufield ci, Caufield ça… Bien que dans nos analyses de match de l’espoir du Canadien de Montréal, nous portons également attention à l’un de ses coéquipiers, il va sans dire que Jack Gorniak n’a pas suffisamment l’attention qu’il devrait recevoir. Nous corrigeons le tir aujourd’hui.
Choix de 4e tour lors de l’encan 2018, Jack Gorniak débute sa troisième saison au sein des Badgers de Wisconsin. Après une première campagne ponctuée d’une production de 15 points en 37 matchs (0,41 pt/match), l’attaquant n’a pu faire mieux l’an dernier avec sept points en 25 matchs (0,25 pt/match). Cette baisse drastique de production a créé un désintéressement envers cet espoir, d’autant plus qu’il n’affiche pas le style flamboyant d’un Caufield. Après tout, le monde médiatique et les partisans préfèrent de loin argumenter, »planter à l’extrême » ou »vanter à l’extrême » un espoir choisit au premier tour plutôt que de parler d’un »simple choix de 4e tour qui joue bien ». Un phénomène qu’on a d’ailleurs expliqué dans une chronique cette semaine.
Car Gorniak joue bien, c’est une réalité. Je le place d’ailleurs au 6e rang des espoirs du CH que j’ai vu jouer cette année jusqu’ici. En début d’année, comme on peut le voir ci-bas, l’attaquant était bien peu utilisé malgré l’absence de profondeur au sein des Badgers. Cela dit, avec les histoires de COVID, de blessures et de championnat mondial junior, quelques joueurs ont dû s’absenter et Gorniak a réellement »stepper in ». Employé pour un faible 12-13 minutes par match avant la fin de semaine du 28 novembre, c’est une utilisation de 20 minutes qui a été confiée à Gorniak par son entraîneur Tony Granato. Le jeune a très bien répondu samedi le 28 novembre, un match que j’ai observé comme bien des Québécois. Dans ce match, comme je l’expliquais dans mon analyse de fin de rencontre, c’est Gorniak qui s’est le plus illustré, recevant même des présences en fin de rencontre alors que le compte était de 7-5 pour Arizona States. Caufield, pendant ce temps, était sur le banc. Plutôt que de cibler le positif et de se retourner vers Gorniak, qui demeure à ce jour un espoir du CH également, on a préféré planter Caufield sur les différentes tribunes.
Homme à tout faire
C’est simple, cette année, Jack Gorniak est l’homme à tout faire des Badgers. Utilisé à quelques reprises en avantage numérique et en désavantage numérique, c’est à cinq contre cinq qu’il s’illustre le plus. Rapide en échec avant et impliqué physiquement, l’attaquant de 5 »11/187 livres fait sentir sa présence avec de bons coups d’épaule. Il est présentement le type de joueurs chez les Badgers qui respecte le plan de match à la lettre, n’essaie pas d’en faire trop et qui trouve sa place dans la face du gardien adverse. Évidemment, comme il n’est pas le plus électrisant sur la patinoire, on tend à moins le remarquer dans les highlights d’après match. Cela dit, le joueur de 21 ans démontre de belles choses et sa production de 8 points en 10 matchs est le fruit de ses efforts et de son implication.
Ce que je trouve dommage, c’est que hier dans le match des Badgers contre Ohio States, Cole Caufield a récolté le même nombre de points que Gorniak (1 but, 2 passes) et de qui parlait-on après le match ?
Oui, Gorniak demeure dans l’ombre de Caufield dans un certain sens parce qu’on ne parlera jamais autant de lui que du premier choix du CH en 2019. Je peux comprendre cela parfaitement. Or, l’évolution de Gorniak n’est vraiment pas à négliger et il pourrait devenir un bon joueur pour le Rocket de Laval un jour. Quand tu repêches un joueur en 4e ronde et qu’il devient un bon joueur AHL, on ne peut pas te cracher dessus comme recruteur. Du moins c’est ce que je crois. On a trop souvent le réflexe de se dire ceci: »il a maintenant 21 ans et est toujours dans la NCAA. C’est finit pour lui ». Une affirmation fausse considérant, comme nous l’affirmions cette semaine, que la majorité des joueurs d’impact du CH dans les dernières années sont arrivés à maturité de performance après l’âge de 23 ans.
L’an dernier, Gorniak obtenait un temps de jeu moyen de 8 à 10 minutes. Cette année, il s’impose comme un joueur de confiance pour Tony Granato, du moins depuis 4 matchs et le jeune répond bien. Voici donc quelques faits saillants de ses derniers matchs et plus bas, vous trouverez le rendement statistique complet de Gorniak fournit par InStat Hockey:
🚨 Jack Gorniak
6-3 ASU pic.twitter.com/zvQCacr6Fb— Here’s Your Replay ⬇️ (@HeresYourReplay) November 29, 2020
Cole Caufield and Gorniak draw assists on brother Brock’s goal. https://t.co/WyAsVdNroU
— Habs Chronicle (@HabsChronicle) December 5, 2020
WHAT A PASS COLE!
🚨 Jack Gorniak PP
🍎 Cole Caufield 🍏 Brock Caufield
3-1 Wisconsin pic.twitter.com/KBYKpRIXJc— Here’s Your Replay ⬇️ (@HeresYourReplay) December 5, 2020
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