Hommage à Henrik Zetterberg, dont le départ marque la fin de « Hockeytown »
Hockeytown n’est plus, ou en tout cas souffre du départ de l’un de ses meilleurs joueurs, dans son histoire. Et faire partie de l’histoire de Détroit, ça vous classe un joueur. Zetterberg fut le capitaine de Détroit, mais aussi le joueur le plus important de l’équipe avec son acolyte magicien, pendant une bonne dizaine d’années, contribuant à faire de l’équipe du Michigan l’une des franchises les plus victorieuses de l’histoire de ce sport.
Une page se tourne sur plus de 20 ans de succès.
Si les Red Wings ont connu deux trois saisons compliquées récemment, il ne faut pas oublier leur capacité à se qualifier en série durant une période de 25 années consécutives. Et sur les 15 dernières saisons, Henrik Zetterberg y fut pour beaucoup. Il fut le capitaine parfait d’une équipe qui a montré une constance incroyable au plus haut niveau. Repêché au 7e tour de l’encan 1999 (210e choix), il aura disputé plus 1000 rencontres dans la ligue, pour 960 points. C’est également lui qui fut nommé capitaine suite au départ de Nicklas Lidstrom à la retraite en 2012. Il est également membre du « triple gold club »ayant remporté les mondiaux, ainsi que les JO, mais également la coupe Stanley.
Avant lui le départ de Pavel Datsyuk a marqué la fin d’une ère également, puisque cela a coïncidé avec la fin des qualifications en série des Wings. Joueur magique dans son inventivité, et exemplaire sur la glace, il représentait à merveille le talent à l’état pur. Il formait un duo dynamique avec Zetterberg, qui a porté les Wings vers 2 finales de la coupe Stanley, dont une victoire.
Avant lui, c’était le légendaire Nicklas Lidstrom qui avait laissé sa place en 2012. Le défenseur parmi les plus brillants de l’histoire, et sûrement l’un des meilleurs de l’histoire moderne du hockey, a porté les Wings par son exemplarité, et par son jeu offensif en avance sur son temps. Capitaine exemplaire comme les deux autres joueurs cités auparavant, il incarnait à merveille cette domination tintée d’exemplarité qui a marqué l’histoire de Détroit dans les années 2000. Il fut également le premier capitaine européen à porter la coupe Stanley pour sa franchise.
Impossible de parler de la fin d’une ère sans évoquer un certain Steve Yzerman, dont l’arrivée à Détroit en tant que remplaçant de Ken Holland, représente le fantasme récurrent de 99% des supporters des Red Wings. Il a été le meilleur joueur de l’histoire des Wings avec un certain Gordie Howe, et a merveilleusement bien lancé la vingtaine d’années de succès des Wings. Passant le témoin entre deux styles de hockey totalement différents, il fut à la tête de l’une des meilleures équipes de l’histoire de ce sport, lors de la conquête de la coupe Stanley en 2002, associé à des joueurs comme Ferdorov, Larianov , Hull, Chelios, Hasek, Shanahan.
Quel avenir pour l’équipe ?
Zetterberg apte, la saison aurait déjà été extrêmement compliquée, mais son absence confirmée, il semble que les Wings soient face à une montagne. Avec de jeunes joueurs prometteurs, mais avec une défense toujours aussi bancale, et un gardien capable du meilleur comme du pire, les Wings auront toutes les peines du monde à ne pas figurer dans les dernières places de la ligue. Avec des jeunes prometteurs cependant, l’équipe peut espérer retrouver les sommets dans quelques saisons, notamment lorsque certains vétérans auront fini leurs carrières ( Ericsson, Kronwall, Howard), et auront laissé place à une nouvelle génération de joueurs repêchés en toute fin de repêchage, mais capables de porter une équipe durant 15 ans, soit la spécialité des Wings.
Le futur de l’équipe passe donc maintenant par les Larkin ou autre Mantha, voir Athanasiou. Des noms moins clinquants et admirés que ceux qui ont traditionnellement patiné sur la glace du vieux Joe. À noter que depuis l’annonce de la fin de cette arène mythique dans le monde du hockey, les Wings n’ont plus été capables de se qualifier en série. Terrible coïncidence, ou fin de hockeytown? Même le logo historique « hockeytown » a été retiré du centre de la glace de la patinoire des Wings. C’est donc bien une immense page qui se tourne, pas seulement pour Détroit, mais pour la LNH au complet.
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