Il y a six ans, le Canadien de Montréal procédait à une transaction en plein match
Il y a six ans, jour pour jour, le Canadien effectuait une transaction en plein match. La scène était digne d’un film de Lance et compte lorsqu’on a demandé à Michael Cammalleri de quitter le banc des joueurs en l’avisant qu’il était échangé. À ce moment de la campagne, l’attaquant connaissait une bonne saison, mais son style de jeu s’apparentant beaucoup à celui de Max Pacioretty aura poussé l’organisation à s’en débarrasser. Au final, Pacioretty conclut la campagne 2011-2012 au sommet des marqueurs de l’équipe avec 65 points. Quant à Cammalleri, depuis la saison 2010-2011 chez le Canadien (47 points), il n’a jamais produit un tel total de point ailleurs. C’était le bon moment de transiger cet attaquant, qui gagnait 6M$ par année sur un contrat valide pour encore deux autres saisons à cet époque.
C’est au niveau du retour que cela se gâte. La formation montréalaise acquiert Rene Bourque, Patrick Holland et un choix de deuxième ronde au repêchage de 2013 contre Cammalleri, les droits de Karri Ramo et un choix de cinquième ronde. À cet époque, Bourque gagnait 3.33M$ par année sur un contrat qui était valide pour encore quatre saisons. En terme de production, on semblait détecter une certaine éclosion dans le jeu de Bourque, qui cumulait deux saison d’affilé à 50 points. Qui plus est, il opérait sur le flanc droit, plutôt qu’à gauche comme Cammalleri et Pacioretty.
Malgré tout, Bourque n’offrira jamais le rendement attendu. Il écoule donc son contrat en opérant sur les derniers trios à Montréal et ne cumulera 39 points sur quatre saisons à Montréal avant d’être échangé aux Ducks lors de la saison 2014-2015. Du côté d’Holland, il joue actuellement en Finlande après avoir passé trois ans dans les mineurs à Montréal. C’est plutôt au niveau du choix de deuxième ronde que l’organisation aurait pu réchapper ce retour de transaction plus que décevant…
Un Québécois, mais encore…?
Avec ce choix de deuxième ronde, le Canadien a sélectionné le gardien Zach Fucale. Le Québec était en liesse, alors qu’on venait de sélectionner un Québécois à Montréal. Fucale connaissait un énorme succès dans la LHJMQ et certains partisans n’hésitaient pas à le qualifier de gardien d’avenir incontesté. Il est Québécois, oui, mais encore…?
Depuis ses débuts juniors, Fucale a eu de grands clubs devant lui tant à Halifax qu’à Québec. Son évaluation était assurément biaisée en raison de cela, alors qu’en fait, il n’était qu’un gardien de petit gabarit avec un bon potentiel. Une fois chez les professionnels, les choses se gâtent. Fucale ne peut s’imposer en LAH, étant même rétrogradé souvent en ECHL. Michael McNiven a assurément surpassé Fucale dans la hiérarchie des gardiens, alors que Lindgren doit également attendre son tour. McNiven n’a peut-être pas été repêché par Montréal, mais il possède un gabarit plus intéressant que Fucale.
Au final, ce n’est pas de dire que de choisir Fucale (36e choix) était un mauvais choix. Par contre, plusieurs bons espoirs sélectionnés après le jeune gardien auraient bien pu sauver la fameuse transaction du 12 janvier 2012:
– Robert Hagg (41e choix)
– Nicolas Petan (43e choix)
– Brett Pesce (66e choix)
– Anthony Duclair (80e choix)
Ceci dit, au cours de cette ronde, peu de joueurs jouent actuellement à temps plein dans la LNH. Le Canadien a toutefois sélectionné Artturi Lehkonen (55e choix) et Sven Andrighetto (86e choix) après la sélection de Fucale. Des choix relativement bons dans un repêchage faible une fois la première ronde complétée.
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