Ilya Kovalchuk avec le Canadien, une réelle option gagnante?
Les rumeurs incessantes sur la venue probable d’Ilya Kovalchuk dans la LNH soulèvent grandement l’intérêt des partisans à Montréal qui désirent l’obtention d’un compteur naturel chez le Canadien. L’an dernier, Marc Bergevin avait pris le pari d’amener Alexander Radulov au sein de l’alignement et cet ajout a transformé la formation. Or, un seul joueur n’a pu faire la différence et lors du bilan 2016-2017, un seul point était sur le bout des lèvres de tous: le Canadien n’a pas de premier centre dominant. C’est là que l’on doit se questionner si oui ou non l’ajout d’un joueur comme Kovalchuk aidera vraiment la formation montréalaise.
Un match parfait…vraiment ?
Tout d’abord, si l’on considère uniquement le fait qu’Ilya Kovalchuk est un marqueur naturel et que sa production de buts aiderait le Canadien, évidemment que le «match» serait parfait. L’an dernier, le Canadien a démontré son inefficacité à inscrire des buts opportuns, s’appuyant constamment sur Carey Price qui agit encore et avant tout comme une béquille à ce club. Or, beaucoup de facteurs doivent être pris en ligne de compte lorsque vient le temps d’ajouter un gros bonnet qui risque de coûter au-delà d’un simple salaire avoisinant les 5M$.
De ce fait, Kovalchuk risque de signer une entente chez les Devils avant de voir son nom être échangé. Même si New Jersey peut conserver une partie de son salaire sur leur propre masse, en raison du plancher à atteindre, le coût d’obtention pour un marqueur de sa trempe risque demeure tout de même élevé. Ceci dit, le Canadien peut-il se permettre d’échanger des espoirs, des choix au repêchage ou bien des joueurs du noyau actuel contre un ailier qui, malgré tout le talent présent, vieilli, ralenti et qui plus est, ne risque pas d’apporter un retour d’investissement intéressant et garanti pour les 3 à 5 prochaines saisons ?
Les besoins demeureraient non comblés
Alors que tous sont unanimes à dire que le Canadien se doit d’obtenir un centre de premier plan, pourquoi dépenser un somme considérable pour un ailier vieillissant ? Ajouter Kovalchuk à l’alignement signifierait également que l’on rétracterait un joueur comme Artturi Lehkonen, qui progresse incroyablement bien chez le CH depuis ses débuts. L’avenir risque de passer par Lehkonen sur le long terme, pas Kovalchuk. Les places ne sont pas monnaie courante sur les deux ailes et malgré que le CH tentera de remporter la Coupe d’ici les deux prochaines années, l’ajout d’un joueur comme Kovalchuk représente un trop grand pas en arrière sur les besoins de l’équipe.
De plus, en ajoutant un salaire comme celui dont le Russe est en mesure de signer, on risque de passer à côté d’une occasion de signer ou de transiger pour un joueur de centre. En effet, au niveau des joueurs autonomes, les centres de premier plan se font très rares. Marc Bergevin devra donc se concentrer sur le marché des échanges pour combler cette lacune. Les espoirs qui auraient servi à l’acquisition de Kovalchuk seront beaucoup plus utiles dans le jeu de Bergevin lorsque viendra le temps de négocier pour les services d’un centre.
Enfin, Bergevin l’a déjà mentionné: les paris ne peuvent être remportés si on ne les prend pas. Pourrait-il faire l’acquisition de l’attaquant russe pour ensuite l’échanger contre un joueur de centre ? Ce scénario pourrait bien être possible, tant que le Canadien ne soit pas pris avec un autre ailier dont personne ne veut. Il est évidemment qu’Ilya Kovalchuk rendrait le Canadien de Montréal meilleur à l’offensive, mais le risque en vaut-il la chandelle ? Les réactions partisanes à la vue d’un trio Radulov-Galchenyuk-Kovalchuk sont-elles démesurées si l’on considère tous les faits entourant une telle acquisition ?
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