Jake Evans, la force tranquille du Canadien
16 novembre 2019. Sous les yeux remplis de fierté de Joël Bouchard, Jake Evans mettait fin à une disette de 17 matchs consécutifs sans trouver le fond du filet pour débuter la saison 2019-2020.
Not only was Joël Bouchard the first person to greet Jake Evans at the bench after his first goal of the season, he also made sure to do this when he sat down. pic.twitter.com/bVH1FhlrIz
— Jared Book (@jaredbook) November 17, 2019
Une date ô combien aléatoire qui a cependant dicté la suite des évènements pour le centre de 24 ans. Voici le portrait complet de celui qu’on n’attendait pas, mais qui est un pion important de la récente série de victoires de la Sainte-Flanelle.
Repêché au 207e échelon, Evans n’était qu’à quelques minutes de voir son nom être ignoré avant que Montréal fasse du centre leur sixième et dernière sélection de l’encan de 2014. À l’époque, le natif de Toronto portait les couleurs des Buzzers de St. Michael’s dans la Ligue de hockey junior A de l’Ontario, une ligue méconnue de tous. Il s’était aussi engagé à l’Université de Notre Dame afin de poursuivre son développement dans la NCAA. Il a d’ailleurs disputé ses quatre années d’admissibilité à Notre-Dame avant de signer un contrat d’entrée avec le Canadien en avril 2018, deux jours après la défaite de son équipe en finale du Frozen Four. Evans est passé du dixième au deuxième rang des meilleurs marqueurs de sa formation en moins d’un an. Son passage dans les rangs universitaires a forgé son identité et lui a tracé la route vers un avenir plus prometteur que jamais.
Sa première campagne dans la Ligue américaine était aussi la première de Joël Bouchard aux rênes du Rocket de Laval et les deux ont développé une belle chimie, l’importance de celui-ci dans le développement d’Evans n’est pas à négliger.
« Je crois qu’il a eu un énorme impact sur ma carrière. Il m’a permis d’améliorer mon jeu et de le passer à un autre niveau. Sans lui, je ne serais pas où je suis. » a mentionné Evans lors d’une entrevue accordée à John Lu, journaliste pour le réseau TSN à la fin de la dernière saison.
Source : RDS
C’était une évidence aux yeux de plusieurs, Jake Evans possédait un sérieux nombre d’atouts qui pouvaient lui permettre de viser la Ligue nationale à long terme. La question était plutôt ; à quel prix et serait-il en mesure de se tailler une place sur une base régulière ?
Revenons au 16 novembre 2019. Après avoir marqué son premier but, un poids de moins s’est soudainement enlevé de ses épaules. Rappelons que le filet avait été inscrit dans une cage complètement déserte, pourtant ce fut un point tournant qui lui a même permis éventuellement d’avoir un avant-goût de ce que c’est de porter un autre type d’uniforme Bleu-Blanc rouge. Il a amassé 34 points en autant de parties avant d’être rappelé par le Tricolore et de prendre part à 19 matchs, dont six dans la bulle à Toronto lors des séries éliminatoires de 2020.
Evans est à son meilleur lorsqu’il est en pleine confiance et l’équipe d’entraîneurs n’a pas hésité à lui donner de grosses chaussures à chausser dès ses débuts. Un centre habile et fiable défensivement qui a grandement amélioré son coup de patin. Ce qui était ciblé comme un aspect à travailler lors de son repêchage est maintenant devenu sa marque de commerce. L’acquisition d’Eric Staal n’a pas semblé l’ébranler, et ce, même s’il a dû regarder des rencontres du haut de la passerelle.
Non, il n’est pas le plus spectaculaire offensivement, reste qu’il accepte son rôle et il a compris que son intelligence et l’énergie qu’il apportait à chaque présence pourraient devenir rapidement indispensables au groupe de joueurs de soutien de la formation montréalaise.
Jake Evans and Corey Perry are top-15 for penalties drawn by 60 (min. 40 GP).
I’m not saying they should have top line minutes, but they are getting themselves in prime scoring areas of the O-Zone by using their speed, puck protection and IQ. They should play a bit more. #Habs pic.twitter.com/5N4ziKkyQR
— Danick Powers (@DanickDontPanic) May 1, 2021
Pour en savoir davantage sur le parcours de ce hockeyeur qui a fait preuve d’énormément de détermination : Journal de Montréal
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