Jarmo Kekalainen pourrait-il faire mieux la prochaine fois?

Jarmo Kekalainen aimerait avoir une autre chance d’être directeur général dans la LNH. L’ancien DG des Blue Jackets de Columbus s’est récemment confié à NHL.com concernant la possibilité d’avoir une seconde opportunité de diriger une équipe de la ligue nationale.

« Je serais un bien meilleur directeur général si j’obtiens une deuxième opportunité, a confié Kekalainen à NHL.com. Je réalise aussi que je ne suis pas prêt à prendre ma retraite, alors je dois demeurer actif. » -Jarmo Kekalainen

Kekalainen, âgé de 57 ans, a été à la barre des Blue Jackets de Columbus pendant onze saisons jusqu’à ce qu’il soit remercié le 15 février dernier suite aux nombreux déboires des Blue Jackets. Natif de Tampere en Finlande, il a été embauché le 13 février 2013 et il a été le tout premier directeur général européen de l’histoire de la LNH. Il a maintenu une fiche de 410 victoires, 362 défaites et 97 défaites en temps supplémentaire, en plus de qualifier les Blue Jackets en séries éliminatoires à 5 reprises durant son règne de 11 saisons. Ce n’est pas spectaculaire, mais c’est respectable.

Mais est-ce que Jarmo Kekalainen serait meilleur s’il avait une nouvelle occasion de diriger une équipe de la LNH? C’est difficile à dire. Pour la certaine part de succès qu’il a pu connaitre avec les Blue Jackets à certains moments précis de son temps à Columbus, il y a aussi beaucoup de gros coups qui n’ont pas toujours été fructueux. On n’a qu’à penser à la fin de l’hiver 2019 où il est allé chercher Matt Duchene, Ryan Dzingel, Keith Kinkaid et Adam McQuaid, sacrifiant beaucoup de choix au repêchage pour finalement perdre en 2e ronde des séries, après avoir surpris le monde du hockey en première ronde en battant le Lighting de Tampa Bay en quatre matchs.

Transactions les plus significatives de Jarmo Kekalainen

Ce qui est frappant dans les transactions de Kekalainen c’est le manque de vision d’avenir et le peu de concrétisation des différents choix de repêchage qu’il a pu recevoir à travers les années. Si on regarde les joueurs qui ont passé par Columbus et qui sont partis sans trop avoir eu d’impact et qui, pourtant, ont réussis à avoir un relatif succès ailleurs, la liste est assez longue: Marian Gaborik, Steve Mason, Derick Brassard, Jonathan Marchessault, Ryan Johansen, William Karlsson, Sonny Milano, Oliver Bjorkstrand, Gustav Nyquist et plusieurs autres. Sans compter les quelques choix au repêchage qui se sont avérés être des joueurs établis ou prometteurs pour d’autres formations: Tristan Jarry et Oliver Bonk. Et surtout, c’est la quantité de mouvements et de tentatives étranges de court-circuiter la construction et/ou la reconstruction de ses équipes à travers les années qui porte ombrage à une carrière de onze années dans la LNH qui ne semblent pas si désastreuse en réalité, mais qui, avec le recul, donne une impression de directeur général de salon qui essaie de se bâtir une équipe à NHL24.

Bien sûr, il y a eu bon nombre d’intéressantes acquisitions: Jake Bean, David Jiricek, Cole Sillinger, Adam Boqvist, Jack Roslovic, Patrik Laine, Alexandre Texier, Seth Jones ou William Karlsson, mais mis à part Seth Jones, ces joueurs sont tous des projets d’avenir qui semblent tarder ou des joueurs qui ont pris leur envol une fois ailleurs.

Évidemment, sur une longue période, aucun directeur général n’est parfait, mais il est intéressant de voir aussi certaines signatures que Kekalainen a pu faire au fil des années et qui l’ont fait mal paraitre.

Ainsi, à la question de savoir si Jarmo Kekalainen pourrait faire mieux s’il avait la chance de diriger une autre équipe dans la LNH, il est très difficile d’être optimiste. Mais bon, il a le droit d’y croire:

« J’adore encore le hockey, et j’aime son côté compétitif. J’aime bâtir une équipe, gérer différents types de personnalités, et voir tout tomber en place. C’est ce que je veux continuer de faire, et j’espère obtenir une autre chance. Il me reste un objectif à atteindre, et c’est de gagner la Coupe Stanley, et je suis prêt à accepter le rôle de joueur de soutien ou de centre de premier trio, de capitaine ou de joueur de quatrième trio pour y parvenir. J’ai toujours été un joueur d’équipe et je veux le demeurer jusqu’à la fin. Je ne suis cependant assurément pas prêt à prendre ma retraite. » -Jarmo Kekalainen

Reverra-t-on Jarmo Kekalainen dans la LNH un jour? Dans une LNH où la qualité du repêchage et le développement des jeunes joueurs jouent un rôle crucial dans le succès d’une équipe de hockey, il y a trop d’autres bonnes têtes de hockey qui gravitent autour de la LNH et ses circuits adjacents pour qu’un directeur général quelque peu excentrique tel que Kekalainen puisse retrouver un emploi dans la plus grande ligue de hockey au monde.