Joe Sakic pourrait-il se faire montrer la porte plus rapidement en raison des déclarations de Pierre Lacroix?

Les discussions autour de l’Avalanche sont beaucoup plus fréquentes cette saison et ce n’est pas vraiment pour les bonnes raisons. L’équipe de Jared Bednar croupit dans les bas-fonds de la ligue et visiblement, une période de reconstruction est en voie de commencer à nouveau au Colorado. Matt Duchene et Gabriel Landeskog sont deux joueurs convoités et leur prix est élevé, très élevé même. Sakic ne semble pas céder sur rien, ce qui explique qu’aucune offre sérieuse ne soit sur la table actuellement. Toutefois, nous sommes en droit de nous demander si le travail de Sakic n’est pas en péril également. Sa feuille est loin d’être impressionnante depuis son arrivée à la barre du navire et les propos tenus par Pierre Lacroix dans la journée de jeudi viennent ajouter des doutes quant au futur de l’association Sakic-Avalanche.

Lacroix n’écarte pas un retour

La nouvelle a créé un certain engouement lorsque le site Bleacher Report a exposé les propos de l’ancien directeur général de l’Avalanche de 1995 à 2006. Selon des sources directes, Lacroix aurait retrouvé la santé et il ne met pas de côté un retour dans la LNH, préférablement avec l’Avalanche. Ces sources ne sont pas mentionnées exactement, mais les propos rapportés par Adrian Dater ont eu l’effet d’une bombe dans le milieu hockey. L’homme maintenant âgé de 68 ans a marqué la concession du Colorado notamment en faisant l’acquisition de Patrick Roy dans une méga transaction avec le Canadien de Montréal. Qui plus est, avec les équipes qu’il avait en sa possession à l’époque, dieu sait comment il devait jongler avec le peu d’espace salarial disponible. Et pourtant, avec deux Coupe Stanley en poche et neuf championnats de division, Lacroix a toujours su bâtir des clubs gagnants pendant son règne. Celui-ci aurait même été vu lors d’une rencontre de l’Avalanche à domicile contre San Jose le 23 janvier, selon ce que rapporte Dater. De nombreux autres coups fumants font partie du pedigree de Lacroix:

– Acquisition de José Théodore en 2006
– Acquisition de Raymond Bourque et de Dave Andreychuk en 2000
– Acquisition de Dale Hunter en 1999
– Acquisition de Stéphane Fiset en 1996
– Acquisition de Sandis Ozolinsh en 1995
– Acquisition de Claude Lemieux en 1995

Joe Sakic, l’un des pires DG ?

Pour revenir à Sakic et à son pedigree, on dit souvent que ce ne sont pas les meilleurs joueurs qui deviennent les meilleurs gestionnaires. Depuis son arrivée en 2014, l’ancienne gloire de l’Avalanche n’a pas goûté aux séries et pourtant, l’année précédente, alors que Patrick Roy jouait les deux rôles (DG et entraîneur), l’équipe s’était classée au premier rang de leur division. Toutefois, Sakic collaborait aux décisions de Roy quant à la gestion de l’équipe. Lorsque son poste fut officialisé en 2014, Sakic a entamé un réel travail de destruction. Voici ses plus décevantes réalisations:

– Se débarrasser de Maxime Talbot en retour de Jordan Caron
– Échanger Ryan O’Reilly et Jamie McGinn
– Se débarrasser de Kyle Wood et de Conner Bleakley contre Mikkel Boedker (Alex Tanguay faisait aussi partie de l’échange)
– Se débarrasser de Nick Holden contre un simple choix de quatrième ronde

Bien sûr, la transaction qui a sorti Ryan O’Reilly du Colorado était prévisible puisque celui-ci ne voulait signer avec l’Avalanche. Toutefois, perdre un joueur de premier plan contre un défenseur ayant supposément le potentiel d’un top 2 comme Nikita Zadorov n’était pas la meilleure décision. Celui-ci ne s’établit pas comme tel et que dire de Mikhail Grigorenko, présent dans la transaction également. Malgré les échanges douteux, la plus grosse perte de Sakic est celle de son entraîneur et ancien coéquipier, Patrick Roy. En raison de plusieurs différences d’opinions, Roy a décidé de quitter le navire avant la fin de son contrat dans un commun accord. Au coeur de ce désaccord, Roy désirait aller piger plus dans la LHJMQ au repêchage alors que Sakic préférait les rangs universitaires américains. Également, plusieurs analystes ont eu vent qu’un désaccord entourant la possible venue d’Alexander Radulov au Colorado aurait fait déborder le vase de Roy.

Au final, cela fait plus d’un an que le club s’enlise, manquant les séries l’an dernier et lorgnant le dernier rang cette saison. Qu’a fait Sakic pour y remédier ? Mis à part demander un prix exorbitant pour l’un de ses joueurs vedettes, rien du tout. Sakic ne semble pas vouloir plier et s’il n’est pas en mesure de conclure la grosse transaction envisagée assurant l’avenir de l’équipe, les rumeurs entourant Pierre Lacroix pourrait bien se concrétiser, au grand malheur de Sakic. La relève de l’Avalanche est absente, tant en défensive qu’en offensive. Et que dire des gardiens de but. Aucun cerbère actuellement ne peut endosser un rôle de partant fiable. Il y a tellement de travail à faire au Colorado qu’il est normal de se demander, en considérant la feuille de route de Sakic, s’il est réellement l’homme de la situation.

Pierre Lacroix interested in rebuilding the Avalanche as GM https://t.co/v3T4L0Bodm

— Adrian Dater (@adater) 3 février 2017

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