Kyle Turris obtiendra-t-il la même rédemption que Derick Brassard?
Kyle Turris a fait partie d’une des transactions les plus marquantes des dernières années. En effet, après de longs mois de spéculation, l’attaquant Matt Duchene s’en allait à Ottawa alors que Turris prenait la direction de Nashville et que Samuel Girard faisait le chemin vers le Colorado pour boucler la boucle. C’était les trois pièces maîtresses de cette transaction et la seule qui ne s’est finalement pas avérée positive, malgré des débuts éclatants, c’est Turris. L’attaquant de 30 ans n’est plus l’ombre de lui-même cette année; une régression qui s’est entamée lors des séries 2018. Cette année-là, Turris venait d’arriver dans la ville du country et le joueur de centre avait inscrit 42 points en 65 matchs lors du calendrier régulier avant de s’éteindre en séries avec une production de trois passes en 13 matchs.
L’an dernier, la descente s’est poursuivie avec un pauvre rendement de 23 points en 55 matchs. On paie toujours bien ce joueur 6M$ par année à Nashville, alors à ce rendement, il va de soi qu’on soit déçu. Cette saison, Turris fut laissé de côté à plusieurs reprises et voilà que l’attaquant, après avoir vu le Québécois Mathieu Olivier obtenir une place dans l’alignement dès son rappel, devra de nouveau accepter qu’un joueur de la LAH prenne sa place. Avec la récente blessure de l’attaquant Viktor Arvidsson, on a fait appel à Daniel Carr en provenance de Milwaukee. Ce midi, l’ancien porte-couleur du Canadien avait une place au sein de la quatrième unité alors que Turris patinait avec les joueurs d’extra. Visiblement, le courant ne passe plus entre l’entraîneur et Turris et c’est pourquoi une transaction semble inévitable.
À l’image de son ancien coéquipier
Kyle Turris pourrait franchement emprunter le même parcours que Derick Brassard. Ce dernier fut échangé dans une méga transaction avec les Penguins alors que l’organisation cherchait un troisième centre de qualité, un peu comme les Preds au moment où on a acquis Turris. L’expérience fut finalement désastreuse alors que l’attaquant a vu sa production baisser de plus en plus. On décide donc de l’échanger en Floride, qui se cherchait également un bon troisième centre. Le »fit » n’y est encore pas et Brassard quitte de nouveau sa formation pour le Colorado. Même refrain cette fois dans l’Ouest et à l’aube de la saison 2019-2020, on se demandait clairement si Brassard allait se trouver un emploi dans le circuit.
Or, il ne suffisait que de trouver un bon »fit » pour Brassard. Chez les Islanders, tout baigne actuellement alors que le Québécois a renoué avec ses standards de production, affichant un dossier de six (6) buts et dix (10) passes en 21 matchs. Après plusieurs années à ne pas atteindre une moyenne supérieure à 0,5 point par match en plus d’être laissé de côté à plusieurs reprises, voilà qu’il retrouve sa moyenne habituelle de 0,75 point par match. Ça aura pris deux ans, mais Brassard peut maintenant se convaincre qu’il en a encore à donner dans la ligue.
Maintenant, quel est le rapport avec Turris ? Le joueur de centre sera fort probablement échanger de nouveau à un club qui se cherche de la profondeur pour les séries, donc on peut penser qu’il endossera un poste de troisième centre. Turris se doit donc d’observer le parcours de Brassard, puisque les deux avaient des productions similaires à Ottawa avant de s’éteindre graduellement au fil des transactions. Turris trouvera le bon »fit » ailleurs et ce jour-là, il fera probablement comme Brassard, soit de renouer avec sa moyenne de point par match habituellement établie à 0,70 point par match. Le seul problème, c’est le salaire qu’il traîne. Brassard a débloqué une fois son lourd contrat derrière lui alors que Turris voit son contrat se terminer en 2024. La lourdeur de ce contrat pourrait-elle venir à bout du joueur ou ce dernier s’inspirera de son ancien coéquipier pour se retrousser les manches ?
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