La dure réalité d\’un gardien auxiliaire qui devient l\’homme de confiance du jour au lendemain
Les gardiens auxiliaires travaillent régulièrement dans l\’ombre du gardien de confiance d\’une organisation. Nombreux sont ceux qui demeurent dans ce rôle tout au long de leur carrière. Certains y excellent, d\’autres sont voués à un meilleur parcours. Toutefois, ce long chemin avant de devenir le gardien partant est parsemé d\’embuches. Depuis quelques années, plusieurs gardiens de but ont su écraser l\’adversité pour gagner la confiance de son entraîneur. Malheureusement, les deux rôles sont complètement différents et il arrive qu\’un gardien auxiliaire efficace puisse s\’avérer l\’être moins lorsqu\’un plus grand nombre de joutes lui est octroyé.
Des gardiens qui obtiennent leur chance avec de moins bons clubs
Le rôle de gardien auxiliaire est souvent confié à un gardien en bas âge, qui aspire à devenir, un jour, gardien partant pour une organisation. Le développement de ce gardien sera crucial afin de réaliser l\’objectif ultime. Cependant, certains n\’ont pas la chance de devenir partants avec les bonnes équipes, car ceux-ci ont déjà leur numéro un. Ce fut le cas pour Jonathan Bernier, Cam Talbot et Robin Lehner.
Jonathan Bernier a connu d\’excellentes saisons à titre de gardien auxiliaire des Kings. Devant lui se dressait un des meilleurs clubs du circuit Bettman et en 2012-2013, le gardien québécois a récolté de si bonnes statistiques que l\’organisation a saisi l\’occasion de l\’échanger aux Maple Leafs de Toronto, qui se cherchait désespérément un gardien partant. Bernier a donc passé d\’une vingtaine de rencontres à une cinquantaine de rencontres. Le cerbère natif de Laval n\’a pas su répondre aux attentes. Il est évident qu\’un club comme Toronto est de loin plus faible que les Kings, mais malheureusement, cette courte expérience à titre de numéro aura nui à la carrière de Bernier, qui s\’est vu être relégué au titre de second avec les Ducks pour la prochaine campagne.
Le cas de Cam Talbot est similaire à celui de Bernier, mais avec un dénouement plutôt différent. Après de nombreuses saisons dans la ligue américaine, Talbot s\’est vu offrir une chance de seconder Henrik Lundqvist avec les Rangers. Cette organisation affichait l\’une des meilleures défensives du circuit et Talbot a su en bénéficier. Après deux saisons de plus d\’une vingtaine d\’apparitions, Talbot voit son souhait exaucer et se range avec les Oilers d\’Edmonton, qui démontrait une énorme lacune dans le filet. Les attentes étaient très élevées à son égard, car avec les statistiques qu\’il affichait, l\’organisation d\’Edmonton voyait en lui un bon potentiel de gardien numéro un. À sa première saison à titre de partant, le gardien ontarien n\’a pas été mauvais, mais n\’affichait pas la constance d\’un gardien numéro un régulier. Toutefois, étant donné qu\’il s\’aligne avec un club qui accumule les défaites, Talbot s\’en est, somme toute, bien tiré.
Ce qui nous amène à parler de Robin Lehner. Le gardien suédois a été échangé à Buffalo en raison du nombre de gardiens de but dans l\’organisation d\’Ottawa. Celui-ci n\’offrait pas un rendement fiable à titre de second, mais il fut poussé à être partant avec Buffalo. Avec un club beaucoup moins performant, il a su tout de même se démarquer, jusqu\’à ce qu\’une blessure à la cheville le fasse manquer plus de la moitié de la saison. Lehner a constamment été dans l\’ombre de Craig Anderson à Ottawa, mais ne trouvait pas le moyen de le surpasser. Avec la pression de se faire donner le titre de gardien partant à Buffalo, Lehner a su démontrer son potentiel. Toutefois, la route est encore longue pour le cerbère des Sabres, qui doit encore trouver le moyen de convaincre ses détracteurs et de prouver qu\’il peut afficher la constance d\’un gardien numéro un.
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Ces gardiens qui ont saisi leur chance immédiatement
Certains gardiens auxiliaires connaissent le succès immédiatement après avoir reçu la confiance d\’une organisation. Parlez-en à Cory Schneider, qui après avoir été dans l\’ombre de Roberto Luongo pendant plus de quatre saisons, a pu démontrer à la ligue tout entière qu\’il a l\’étoffe d\’un vrai gardien partant. Les partisans des Canucks critiquent encore le choix de préférer Luongo à Schneider, d\’autant plus que les deux gardiens ne sont plus avec l\’organisation. Après quelques saisons d\’une trentaine de parties et en maintenant des statistiques fort appréciables, Schneider a quitté Vancouver pour le New Jersey, où il s\’est établi comme gardien partant. Depuis, l\’Américain maintient des moyennes de buts alloués en bas de 2.30, ce qui est excellent étant donné que le New Jersey est une équipe qui croupit dans les bas-fonds de la ligue depuis plusieurs années. Maintenant, non seulement Schneider fait partie de l\’élite de la ligue, mais il a su obtenir la confiance des dirigeants pour les tournois tels que les championnats mondiaux et la Coupe du monde, en étant le gardien partant d\’Équipe États-Unis.
Ensuite, un gardien bien connu des partisans montréalais a également affiché une prestance lui permettant de gravir les échelons jusqu\’au titre de gardien partant. En effet, Jaroslav Halak a disputé quelques saisons en ligue américaine pour ensuite devenir le gardien auxiliaire du Tricolore. Derrière un Carey Price qui accumulait les échecs, il s\’est frayé un chemin vers le sommet, empilant les bons départs. Il a conquis les partisans lors de séries éliminatoires de 2010, pour ensuite être échangé au Blues de St-Louis. Sa première saison fut plus difficile, passant d\’une trentaine de parties à près d\’une soixantaine. L\’année suivante, son nombre de départ est réduit à 46 et ses performances furent plus qu\’acceptables. Après avoir surpassé quelques blessures, il est échangé à Washington, puis aux Islanders et depuis ce temps, Halak n\’est jamais retombé au rang de second. Il fait partie des gardiens fiables de la ligue nationale et même si le parcours fut long, il ne fait nul doute que le gardien slovaque est dans les bons gardiens partants du circuit.
La logique habituelle veut qu\’un gardien commence au rang de second, pour ensuite se développer pour devenir un gardien de premier plan. Toutefois, un aspect est primordial pour y arriver: la constance. En effet, un gardien qui ne participe qu\’à une vingtaine de rencontres se doit de performer de la même façon lorsqu\’il voit sa charge de travail augmenter à 60. C\’est à ce moment que l\’on peut juger si un gardien saura demeurer en premier plan. Par exemple, Martin Jones a bien démontré lors des récentes séries qu\’il peut élever son jeu d\’un cran lorsqu\’en vient le temps. Le gardien canadien s\’est fait offrir le poste de gardien partant des Sharks avec seulement 34 rencontres dans la LNH. S\’étant bien débrouillé à Los Angeles, les doutes étaient énormes, mais il a su répondre de la bonne façon. Cependant, Jones devra prouver qu\’il ne s\’agit pas d\’un feu de paille et qu\’il peut afficher la constance qui est si dur d\’avoir de nos jours.
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