La FIHG s’inquiète des sanctions menaçant la Russie aux Jeux olympiques

Faisant face à une possible suspension de tous ses athlètes en vue des prochain JO d’hiver, la Russie comptera néanmoins sur le soutien de la Fédération internationale de hockey sur glace (FIHG), dans l’optique d’éviter une lourde sanction. L’instance, dont le conseil s’est réuni hier à Zurich, a ainsi fait valoir sa position auprès du comité olympique par la voix de son président, René Fasel:

« Nous souhaitions énoncer clairement notre position au CIO, en statuant que nous nous opposons à l’utilisation d’une sanction collective qui toucherait injustement les athlètes russes ne s’étant pas dopés » a expliqué le dirigeant de la FIHG, dans des propos repris par Sportsnet.

Ces dernières semaines, la Fédération internationale a subi une grande pression de la part des autorités russes. Face aux menaces de suspension agitées par le Comité Olympique, la Douma a notamment préparé un projet de loi visant à empêcher les joueurs de KHL (étrangers compris) de se rendre au tournoi de PyeongChang. Une réplique, qui a par la suite incité les dirigeants de Hockey Canada, ainsi que leurs homologues des instances tchèques, finlandaises et suédoises, à se ranger derrière la Russie.

Parmi les arguments cités par la FIHG, celle-ci relève également qu’aucun hockeyeur (ou hockeyeuse) n’a été cité dans le fameux rapport McLaren, daté de 2016, qui avait révélé au grand jour la pratique du dopage massif en Russie. Ce faisant, René Fasel souhaite rester clair:

« Bien que nous reconnaissons le besoin de s’attaquer au dopage dans le sport, la participation aux Olympiques ne devrait pas être utilisée pour sanctionner l’ensemble des athlètes pour les fautes de quelques-uns d’entre eux » a-t-il ajouté. « De plus, la façon dont le CIO cherche des mesures punitives envers la Russie met le hockey sur glace en danger. Le rôle de la Russie dans le développement et la croissance du hockey ne doit pas être sous-estimé. »

En cas d’absence de la sélection russe lors des prochains jeux, la FIHG aurait par ailleurs émis l’idée de qualifier une autre équipe pour le tournoi. Pour l’heure, toutes les parties retiennent donc leur souffle dans l’attente d’une décision du CIO, qui devrait être prise le 5 décembre prochain, à l’issue d’une réunion de sa commission exécutive.