La fois où Patrick Roy a démoli le bureau de Bob Hartley après une victoire de l’Avalanche
On connaît le tempérament bouillant de l’ancien entraîneur de l’Avalanche et actuel coach des Remparts de Québec. Entre ses deux poteaux ou derrière un banc, »Casseau » a toujours été un fier compétiteur qui se laissait parfois emporter par l’émotion. Ses combats virulents contre les Red Wings, la façon dont il a quitté Montréal et ses agissements derrière le banc des Avs sont de très bons exemples. Dans son livre en vente sur Amazon, Adrian Dater partage une histoire plus méconnue concernant l’illustre gardien québécois. Il a partagé un extrait dans son récent article.
Book excerpt: The night Patrick Roy smashed up Bob Hartley's office https://t.co/l0rMdJknQO pic.twitter.com/qUVSGkznyb
— Adrian Dater (@adater) October 22, 2020
C’était lors d’un match de l’Avalanche contre les Ducks d’Anaheim au cours de la campagne 1998-1999. À cette époque, c’était Bob Hartley qui dirigeait le club pour une toute première saison en carrière comme entraîneur-chef. Auparavant, il endossait ce rôle au sein du club-école de l’Avalanche. Le Colorado et Anaheim étaient nez à nez au pointage et la troupe d’Hartley profitait d’un avantage numérique. C’était en fin de match. La ligne offensive était sur la patinoire déjà depuis un bon bout et c’était cette même ligne qui composait la première unité du »powerplay ». J’en ai déduit, à ma lecture, qu’on parlait des Sakic, Hejduk, Forsberg et Ozolinsh entre autres.
Voulant absolument reposer son unité afin d’aller chercher un but en avantage numérique, Bob Hartley a pris la décision de retirer Patrick Roy du filet afin d’envoyer Craig Billington. Cette façon de faire a permis aux joueurs de se reposer, mais pourtant, Hartley disposait d’un dernier temps d’arrêt. L’Avalanche s’est finalement inscrit au pointage lors de cet avantage numérique pour ce qui allait devenir le but gagnant. Lorsque je suis allé consulter le résumé statistique du match, j’ai constaté que le but fut inscrit par Milan Hejduk, avec des mentions d’aide à Chris Drury et à Rene Corbet. Craig Billington a donc été crédité de la victoire sans avoir fait d’arrêts dans le match.
Dans le vestiaire et dans le bureau des coachs, on célébrait la victoire. Par contre, le gardien québécois bouillait. Il débarque dans le bureau d’Hartley et une engueulade virulente en français s’en suit. Roy, à l’aide de son bâton, se met à frapper partout, brisant des meubles et une télévision. Furieux, il mentionne au coach que la stratégie a peut-être fonctionné, mais qu’il s’agissait de »stuff » de mineurs. L’histoire n’est pas sortie quelques semaines avant qu’une source en parle à Adrian Dater.
Le journaliste a vérifié les informations à la source directement comme il l’explique dans son livre. Patrick Roy a confirmé l’histoire et les patrons de Dater, bien que deux semaines se sont écoulés, ont demandé à ce que l’histoire soit publiée. Malheureusement pour le journaliste, le »timing » ne tombait pas beaucoup puisque l’histoire fut publiée la veille de la visite du Canadien à Denver. Roy s’est donc permis d’accuser Dater d’avoir fait exprès d’attendre que son ancien club soit en ville pour le salir et il est même allé jusqu’à accuser des coéquipiers pour cette fuite. Jamais la source n’a été mentionnée, mais Dater jure qu’il ne s’agit aucunement d’un joueur ou d’un entraîneur.
Cette saison-là, l’Avalanche s’est fait éliminer en finale d’Association contre les Stars de Dallas, leur gros rival de l’époque. La troupe de Bob Hartley s’était occupée de l’élimination des Sharks et des Red Wings avant de plier l’échine contre les Stars. Immédiatement après ce match contre les Ducks, l’Avalanche affrontait de nouveau cette même formation et fut blanchi par la marque de 1-0. Lors du fameux match suivant la publication de l’histoire de Roy dans les médias locaux, le 4 janvier 1999, l’Avalanche a su disposer du Canadien par la marque de 4-3.
Commentaires