La LNH n\’arbitrera plus le litige concernant les Prédateurs, du moins jusqu\’au 13 Juillet
Il y a quelques jours, le journaliste du Tennessean Nate Raue nous informait sur la poursuite engagée par David Freeman, co-propriétaire des Prédateurs, à l\’encontre de la franchise et de son président Tom Cigarran. Cette fois-ci, le chroniqueur du premier quotidien de Nashville reprend la plume pour nous rapporter les derniers développements dans cet épineux dossier pour la LNH. Ainsi, Raue note que les procédés d\’arbitrage mis en place par la ligue dans ce dossier viennent d\’être suspendus par la juge ayant hérité de l\’affaire, la magistrate du comté de Davidson Ellen Hobbs Lyle. Cette restriction sera maintenue jusqu\’au 13 juillet prochain, date à laquelle elle statuera sur l\’organisme chargé de trancher dans ce dossier, soit la court du comté de Davidson ou bien les bureaux de la grande ligue. Il faut savoir que le litige a déjà été porté à connaissance de Gary Bettman depuis plus d\’un an, la plainte ayant été déposée auprès de son bureau le 28 Janvier 2015, conformément à l\’accord signé par les propriétaires de franchises stipulant que ce type de conflit se doit d\’être géré via des auditions d\’arbitrage directement supervisées par Bettman.
Le chroniqueur nous rappelle que Freeman aurait, dans sa plainte, émis des doutes sur le rôle du commissaire dans ce type de procédure, celui-ci ayant tout intérêt à briser les dissensions dans l\’optique de maintenir la santé de ses différentes concessions. A la lecture de cette déclaration, on peut donc comprendre que la décision de la juge Hobbs Lyle va dans le sens du plaignant, la magistrate parlant par ailleurs de la poursuite engagée par l\’homme d\’affaire comme \ »bona fide\ », terme signifiant que la plainte serait basée sur des considérations valables et de bonne foi. Une déclaration qui semble contredire la réponse offerte par les Prédateurs, ayant qualifié par voie de communiqué les démarches de l\’ancien président comme étant \ »frivoles et inappropriées\ ».
Rappelons que le litige, pour lequel Freeman réclame 250 M$, porte sur deux choses : premièrement, la dissimulation supposée de détails sur l\’état financier de la structure, opérée par Cigarran à son encontre, conduisant finalement à la dilution de ses parts dans la holding; et la garantie d\’un prêt auprès du créancier originel de l\’équipe, CIT, au moment de la fraude impliquant l\’ancien membre du groupe de propriétaires, William Del Biaggio. Selon la plainte, les propriétaires s\’étaient accordés sur le fait de reverser une commission indexée sur la part du prêt dont chacun d\’entre eux se serait porté garant. Freeman avance que seul Herb Fritch et lui auraient agit à ce moment, avant que Cigarran n\’explique, une fois la tempête passée, que le comité exécutif du groupe de propriétaires n\’aurait finalement pas approuvé la manœuvre, rendant les commissions (ou guanraty fees selon le terme employé par Raue) invalides.
Il faut par ailleurs prendre en compte que Cigarran est le successeur direct de Freeman au poste de président et gouverneur de la franchise. Précisons enfin que, si la stabilité de l\’actionnariat des Prédateurs est grandement questionnée par ce dossier, la viabilité du marché de Nashville n\’est en revanche par remise en question, Raue avançant antérieurement que les bénéfices de la franchise sont en hausse depuis 6 ans. En cela, le cas des Preds diffère de celui des Hurricanes ou des Coyotes, où les difficultés financières du propriétaire, ou encore l\’avenir de l\’équipe concernant sa future aréna, reflètent les interrogations des observateurs sur la solidité de ces marchés de hockey (ESPN pointe ainsi Carolina et Arizona au bas de son classement des assistances, là où Nashville occupe la 20ème place, devant Edmonton).
Les deux parties doivent enfin fournir des arguments concernant la façon dont doit être gérée la poursuite, via arbitrage de la LNH ou non, au cours des prochaines semaines.
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