La malédiction de Taylor Hall
Depuis son arrivée dans la LNH, Taylor Hall n’a seulement que 14 matchs éliminatoires en onze saisons. L’ailier est reconnu comme un excellent joueur de hockey pouvant produire à un rythme élevé, mais une malédiction semble le poursuivre : ses équipes terminent souvent dans le fond du classement.
Repêché au premier rang au total en 2010, Hall, a évolué de 2010 à 2016 avec les Oilers d’Edmonton. Durant cette période, l’organisation a connu beaucoup de ratés, mais surtout, elle a accumulé de très hautes sélections au repêchage. En effet, ce sont trois choix de 1er rang, un de 3e, un de 4e et un de 7e qui ont été ajoutés à la banque des Oilers. Malgré tout le talent sur papier, l’équipe ne réussissait pas à se sortir des basfonds de la ligue. Quand Hall a quitté en 2016 pour les Devils du New Jersey, la malédiction qui habitait Edmonton a semblé les quitter, alors qu’ils n’ont pas repêché plus bas que le 8e rang depuis (8e, 10e, 14e et 22e : ce n’est pas fameux, mais c’est mieux).
Au cours de son passage chez les Devils, de 2016 à 2020, la guigne suivant Hall depuis ses débuts dans la LNH a semblé frapper de plein fouet le New Jersey. Ce sont deux choix de 1er rang, un de 7e et un de 17e (première participation aux séries) qui ont été ajoutés à la banque de la formation. L’ailier a quitté au cours de la saison 2019-2020 pour se joindre aux Coyotes. Malgré son départ, les Devils peinent cette saison avec une 7e place dans leur division, alors le problème était probablement plus profond que ladite malédiction, mais la malchance de Hall demeure toujours présente.
Après son arrivée avec les Coyotes de l’Arizona, la formation a piqué du nez au classement pour finalement être en dehors du portrait des séries. Toutefois, avec la pandémie et les séries éliminatoires qui ont accueilli plus d’équipes qu’à l’habitude, les Coyotes ont finalement savouré un parcours d’après-saison inespéré et surprenant.
Au cours de l’été, Taylor Hall a quitté les Coyotes pour se joindre durant un an aux Sabres de Buffalo. Selon lui, c’était une occasion de gagner, mais on sait tous que c’était pour gonfler sa fiche avec Jack Eichel afin de signer un gros contrat cet été. Le résultat de son pari ? La malédiction frappe maintenant les Sabres qui n’avaient pas besoin de cela. Le rendement de l’équipe est risible et ils accumulent les défaites une en arrière de l’autre. Il est fort probable que Buffalo n’aurait pas connu une bonne saison, mais le fait demeure que les organisations qui accueillent l’ancien choix des Oilers ne connaissent pas des performances à la hauteur de leur talent.
D’ici la date limite des transactions, on s’attend à ce que Taylor Hall quitte le navire à la dérive des Sabres et c’est tant mieux pour eux (et lui). Je ne connais pas le prix, mais ça devrait être assez intéressant pour leur futur. Maintenant, il faut absolument que l’ailier trouve une façon de redorer cette carrière qui ne va nulle part depuis trop longtemps. Ça passera probablement par une équipe mature et gorgée de vétérans, mais j’espère seulement que la malchance qu’il présente chaque année s’achèvera maintenant. Sinon, la trentaine sera difficile pour lui.
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