L’Avalanche du Colorado : le début d’une belle histoire
Au moment d’écrire ces lignes, rien ne m’indique encore que le futur de cette organisation sera prometteur sans l’ombre d’un doute. Par contre, disons-le bien franchement : les chances que cette équipe connaisse du succès s’avèrent très élevées.
Le bilan actuel
En terminant au 8e rang de l’association Ouest en tant que deuxième équipe dans le « wild card », l’Avalanche a surpris plusieurs experts du hockey. L’année précédente, l’équipe avait terminé bonne dernière avec une maigre récolte de 48 points (22-56-4). Une année médiocre qui a été encore plus frustrante lors de la loterie du repêchage de 2017 lorsque l’équipe s’est retrouvée en quatrième position.
Pourtant, une belle histoire allait débuter dès la saison 2017-2018. Joe Sakic a souvent fait parler de lui pour les mauvaises raisons dans le dossier Matt Duchene. Pourtant, sagement, il attendait son prix. Duchene a même débuté l’année dans ce vestiaire qu’il redoutait tant depuis le mois d’avril. L’organisation n’a pas plié jusqu’au jour où les appels de Pierre Dorion des Sénateurs et de David Poile de Nashville ont été irrésistibles. L’Avalanche venait de mettre la main sur le choix de première ronde des Sénateurs en 2019, les espoirs Samuel Girard, Vladislav Kamenev et Shane Bowers ainsi qu’un choix de deuxième ronde en 2018 de Nashville et un de troisième ronde en 2019 des Sénateurs. Les Sénateurs conservaient la possibilité de choisir si le choix laissé à l’Avalanche serait celui de 2018 ou de 2019. Les Sénateurs ont finalement opté pour Brady Tkachuk cette année.
Ainsi, personne ne présageait que cette équipe pourrait se rendre en séries éliminatoires en perdant en début de saison leur centre numéro un. Mais, c’est à ce moment que les jeunes leaders de cette organisation se sont levés : Nathan MacKinnon, Mikko Rantanen, Tyson Barrie et Gabriel Landeskog. Disons-le, ils ont été beaux à voir jouer. Ils ont pris en charge l’identité de cette équipe et leur élimination en six matchs contre Nashville a été tout sauf gênante.
Un avenir prometteur
Par conséquent, Joe Sakic se retrouve maintenant dans une chaise très confortable. Premièrement, le noyau de l’équipe est encore très jeune et commande des salaires somme toute très respectables. Le meilleur exemple est MacKinnon qui commandera un salaire de 6,3 millions pour encore les cinq prochaines années. Cela pourrait favoriser Sakic dans ses négociations avec Rantanen dans un an.
Notons de plus que l’organisation possède présentement de très bons espoirs : Samuel Girard, Tyson Jost, Cale Makar et Alex Kerfoot. Ce vent de fraîcheur fera de cette organisation une équipe compétitive à long terme. Makar sera un as de l’avantage numérique à long terme. Il possède tous les outils nécessaires pour être un défenseur offensif élite dans ce circuit. Jost continuera aussi de progresser et il semble logique qu’il soit le deuxième centre de l’équipe à long terme.
Sakic a aussi réglé la question des gardiens de but en obtenant l’intéressant Philipp Grubauer qui viendra seconder Varlamov. Il gagnera un salaire très raisonnable de 3,33 millions par saison jusqu’en 2021. Ainsi, il pourrait prendre la relève de Varlamov lorsque son imposant contrat de six millions par saison va venir à échéance.
Mais le point le plus important – le plus ridicule diront certains – c’est le repêchage de 2019. Les Sénateurs connaitront fort probablement une saison difficile, surtout si Erik Karlsson devait finalement quitter Ottawa. Cela donnerait ainsi au Colorado un choix de première ronde de très grande qualité, et ce, malgré une bonne saison. C’est un scénario épouvantable pour Pierre Dorion.
Bref, pour toutes ces raisons, cela peut expliquer les propos de l’entraîneur-chef, Jared Bednar cet été. Sur ce, en cette belle journée du mois de juillet, je vous laisse sur ce magnifique but de Nathan MacKinnon.
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