Le Canadien a eu la main heureuse au ballottage cette saison

Avant même qu’il ne dispute une seule rencontre, tous étaient d’accord pour dire que l’avenir de Samuel Montembeault avec le Tricolore reposait grandement sur celui de Carey Price.

Le Canadien l’avait réclamé au ballottage quelques jours avant que le gardien vedette intègre volontairement le programme d’aide aux joueurs de la LNH.

Disons que ses débuts avec l’équipe de son enfance ne se sont pas déroulés comme il espérait. En plus de combattre une certaine rouille et de devoir apprendre à vitesse grand V le marché de Montréal, le Québécois devait constamment prouver sa valeur, et ce, au sein d’une équipe en déroute totale. Même dans des séquences de plusieurs matchs par semaine, on lui préférait Jake Allen devant la cage.

Mais les circonstances ont bien évolué depuis.

Par la force des choses, en l’espace d’à peine deux mois, Montembeault est passé de police d’assurance devant le filet à gardien numéro un. Néanmoins, il a approché ce rôle grandissant comme il sait si bien le faire ; en se battant. Depuis le 10 février, le natif de Bécancour montre une fiche de 4-3-0, une moyenne de buts alloués de 2.75 et un pourcentage d’arrêts de .913. Il a connu une sortie hasardeuse à Winnipeg mardi, mais s’est brillamment repris contre les Oilers samedi. De telles performances pourraient lui valoir une prolongation de contrat. Montembeault sera joueur autonome avec restriction en juillet prochain.

Le travail de Rem Pitlick salué

Le 12 janvier dernier, le Canadien mettait le grappin sur l’attaquant Rem Pitlick en provenance du Minnesota. Dans un rôle limité, l’ailier de 24 ans avait récolté sa part de point avec le Wild. Malgré tout, avec un certain Matt Boldy prêt à faire le saut, Pitlick a été soumis au ballottage pour lui faire de la place au sein du grand club.

À Montréal, les piètres performances de l’équipe ont donné la chance à Pitlick de se faire valoir rapidement avec sa nouvelle formation. Le moins qu’on puisse dire est qu’il a sauté à pieds joints sur l’occasion.

Inséré dans le top-9 dès ses premiers instants, Pitlick compte aujourd’hui 4 buts et 6 mentions d’aide en 20 matchs dans l’uniforme Bleu-Blanc-Rouge. Outre de beaux flashs en zone ennemie, son implication sur 200 pieds est reconnu par Martin St-Louis, qui n’hésite pas à le faire jouer à toutes les sauces.  

«Pitlick a connu du succès dans toutes les ligues où il a joué. Il était très bon dans la NCAA, dans la USHL. Il a toujours récolté des points, il est créatif. Pitlick fait plusieurs bonnes choses sur la glace, mais ça ne se voit pas toujours sur une feuille de pointage. Quand il touche à la rondelle, il prend des décisions intelligentes. J’aime aussi son jeu défensif. Il peut placer une rondelle loin de la pression pour se donner de l’air et de l’espace», a décrit l’entraîneur-chef.

Source: TVASports

Pitlick deviendra également joueur autonome avec restriction au terme de la présente campagne. Certes, son style de jeu semble cadrer dans les plans de la nouvelle philosophie qu’on veut instaurer.

Dans le cas de Montembeault, Jake Allen risque de renouer avec l’action sous peu. Carey Price poursuit sa réhabilitation et tout indique qu’il pourrait jouer d’ici le 29 avril prochain. Sera-t-on tenté d’utiliser un gardien comme monnaie d’échange? Allen ou Montembeault comme gardien numéro deux?

Toutes des questions laissées sans réponses, mais force est d’admettre que les rendements respectifs de Pitlick et Montembeault ne laissent pas la décision facile à l’état-major.