Le ménage financier d’Eugene Melnyk se poursuit | Erik Karlsson sera-t-il le prochain à écoper?

Aspirant à une place en séries en début de saison, les Senators se sont littéralement sortis de la course une fois l’échange de Matt Duchene passer. Beaucoup de questionnements ont été soulevés quant à cette décision douteuse de substituer Kyle Turris pour Matt Duchene. Oublions la masse salariale un instant et concentrons-nous sur la situation financière des Senators. On semble opter pour des joueurs au salaire déjà établi chez les Sens, alors que les joueurs en voie de toucher plus d’argent d’ici l’an prochain (ou la saison suivante) sont transigés ailleurs.

Ce fut le cas pour Mika Zibanejad, qui devenait RFA l’année de sa transaction, alors qu’on accueillait Brassard, signé pour les quatre années suivantes. Même son de cloche pour Turris par la suite. À première vue, on pourrait parler de reconstruction. Échanger des joueurs qui seront UFA sous peu contre des jeunes joueurs et des choix semble être le plan initial de l’organisation des Sens avec ce que l’on constate de la transaction d’hier avec les Penguins. Toutefois, peut-on parler de reconstruction lorsqu’on acquiert Matt Duchene et Marian Gaborik au cours de la même saison ? Eugene Melnyk semble en pleine liquidation de salaire présentement et on ne parle pas ici de cap hit.

Observons la situation plus en détail, en analysant le côté financier des quatre transactions majeures qui se sont tenues récemment:

Karlsson, le prochain à écoper ?

Voici en résumé les économies des Sens en lien avec les dernières transactions impliquant des salariés LNH (considérant que Cole fait partie, pour l’instant, des Sens):

Cette année: Surplus de 100 000$
L’an prochain: Économie de 325 000$
Saison 2019-2020: Économie de 3,075M$
Saison 2020-2021: Économie de 5,925 M$

Visiblement, le plan d’Eugene Melnyk se dessine: sauver de l’argent en salaire versé pour les prochaines années. Lorsque Cole quittera les Sens sous peu (du moins selon les rumeurs), Melnyk verra ses économies tombées dans le vert dès cette année. Qui plus est, plusieurs rapports veulent que Gaborik soit racheté à l’été, ce qui gonflera considérablement les économies réalisées. C’est un peu pour cette raison qu’on l’a acquis, puisqu’il en coûtera moins cher à Melnyk de racheter Gaborik que Phaneuf. Il ne restera que le cas de Bobby Ryan à régler. Son salaire versé de 7,5M$ dès l’an prochain constitue un problème dans la vision financière de Melnyk.

Par contre, un problème majeur se pointe à l’horizon. Le futur salaire d’Erik Karlsson, qui sera en vigueur dès le début de la saison 2019-2020, grugera toutes les économies réalisées par Melnyk avec ses récents changements. Le défenseur suédois subira-t-il le même sort que Zibanejad, Turris, Phaneuf et Brassard ? Qu’on décide de reconstruire en échangeant Brassard, c’est une chose. D’échanger Turris et Zibanejad parce qu’on ne veut pas payer leur augmentation salaire, ça laisse place à de gros doutes quant à la capacité de Melnyk à octroyer un salaire de 10M$ à son défenseur étoile.

Pourtant, c’est ce même propriétaire qui a accepté de verse un salaire autour de 7,5M$ à Bobby Ryan, traînant un cap hit de 7,25M$ sur 7 ans. Le destin de Karlsson est probablement lié à celui de Ryan. S’il en coûte trop cher de racheter Ryan et de signer Karlsson, Melnyk pourrait bien décider de se départir de l’un d’eux via transaction. Et comme Karlsson est celui dont on voudra se jeter dessus sur le marché… La vie sera belle à Ottawa, on passera cela sous le signe d’une reconstruction. Toutefois, les contradictions dans la manière de gérer de cette organisation laissent croire que c’est plutôt l’argent qui décide de tout, même du sort d’un des meilleurs défenseurs de la ligue.

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