Le nom de Carey Price de plus en plus lié à celui de Rick DiPietro
Le journaliste sportif, Jean-Charles Lajoie du 91.9 Sports a soulevé un point assez intéressant lors de son émission vendredi dernier.
Carey Price est-il en train de devenir le prochain Rick DiPietro?
Historique de la carrière de DiPietro
Le 24 juin 2000 avait lieu le repêchage amateur de la LNH à Calgary et il y avait des espoirs de qualité dans cette cuvée. On peut parler de Dany Heatley, Marian Gaborik, Justin Williams, Brooks Orpik, Niklas Kronwall et j’en passe, mais il y avait surtout le gardien de but américain, Rick DiPietro qui s’alignait pour Boston University.
Les Islanders de New York (24-49-9) ont terminé la campagne en étant la 3e pire équipe du circuit devant Tampa Bay et Atlanta et ils ont la chance de sélectionner le tout premier choix qui s’avérera être le gardien DiPietro. Au départ, Rick DiPietro a démontré pourquoi il était sorti au tout premier rang de ce repêchage en cumulant de bonnes statistiques personnelles, malgré une équipe médiocre devant lui. En septembre 2005, le quotidien Newsday affirme qu’une offre de contrat de 15 ans aurait été soumise à DiPietro, mais la direction des Islanders décide plutôt d’y aller avec 1 seule saison.
C’est l’année suivante que le contrat se concrétise. 15 ans pour un total de 67.5 millions, ce qui constitue le contrat le plus long de toute l’histoire de la LNH. Jusqu’à la saison 2008-09, ces performances justifiaient bien les 4.5 millions annuels qu’il touchait, mais c’est à ce moment que les problèmes médicaux ont débuté. En 5 saisons, DiPietro n’a pris part qu’à 50 rencontres durant lequel il a été plus qu’ordinaire. Les blessures récurrentes qu’il a subies n’ont fait que détériorer ses performances au fil des ans, ce qui mettait les Islanders encore plus dans l’embarras à mesure que le temps passait. Ce n’est qu’en 2013 que les Islanders ont eu la chance de racheter le contrat du gardien, car après le lock-out de 2012-13, la LNH a accordé 2 rachats d’amnistie à chacune des 30 formations et DiPietro fut l’un de ceux-ci. Sans ce rachat, son contrat serait toujours valide, car il devait se terminer en 2021 alors que DiPietro soufflera ses 40 bougies à ce moment.
Néanmoins, même si le contrat de DiPietro n’apparaît plus sur la masse salariale des Islanders, l’organisation doit encore 18 millions au gardien de 36 ans échelonné jusqu’en 2029 et force est d’admettre que cette erreur de Garth Snow aura coûté très cher à la formation maintenant basée à Brooklyn.
Le pire contrat de la LNH, vraiment?
La signature de Carey Price a créé beaucoup de remous durant la saison morte. Sur la fin d’un contrat de 6 ans totalisant 39 millions, Carey Price était éligible à une négociation en vue d’un renouvellement de contrat prenant effet en juillet 2018. Marc Bergevin n’a pas souhaité s’étendre bien longtemps avec son gardien puisqu’il a décidé de ne lui offrir rien de moins que 84 millions pour 8 ans.
Certains journalistes et experts hockey n’hésitent pas à clamer que ce contrat deviendra rapidement le pire de la LNH. Tout d’abord, ce contrat fera de Price le gardien le mieux payé de toute la LNH et jusqu’au début de la présente saison, les opinions étaient mitigées à ce sujet. Marc Bergevin affirme que le joueur de concession, c’est le #31, mais dans la LNH d’aujourd’hui, est-ce justifiable de donner 10.5 millions annuellement à un gardien de but?
Qui sont les gardiens de but ayant remporté la coupe Stanley depuis la signature du dernier contrat de Price?
Année | Gardiens | Salaire |
---|---|---|
2017 | Matthew Murray | 0.628 millions |
2016 | Matthew Murray | 0.628 millions |
2015 | Corey Crawford | 6 millions |
2014 | Jonathan Quick | 5.8 millions |
2013 | Corey Crawford | 2.666 millions |
Ce sont pratiquement les mêmes noms qui reviennent et pour une raison. Leur joueur de concession, ce ne sont pas eux. Pittsburgh a misé sur Crosby et Malkin, Los Angeles y est allé avec Kopitar et Doughty alors que Chicago a jeté leur dévolu sur Toews et Kane et ça a rapporté des dividendes pour chacun d’entre eux, mais la question n’est pas là.
Pourquoi est-ce que le contrat de Carey Price pourrait avoir des similitudes avec celui de DiPietro? Vous l’aurez deviné, c’est à cause des blessures.
On apprend ce matin que Carey Price s’entraîne présentement avec ses coéquipiers pour la 1re fois depuis 18 jours.
Carey Price participe à l'entrainement des @CanadiensMTL pour une première fois depuis le 2 novembre. #LavoieDubé
— Renaud Lavoie (@renlavoietva) 20 novembre 2017
Néanmoins, il s’agit d’une autre blessure dans le cas du gardien de 30 ans qui commence à les accumuler de plus en plus.
2008-09: Price se blesse en 2e moitié de saison, ce qui force le Canadien à rappeler Marc Denis des mineurs pour seconder Jaroslav Halak jusqu’à la fin de la saison. Le Canadien, avec Carey Price, se fera éliminer par les Bruins de Claude Julien en 4 petits matchs.
2013-14: Price connaît une bonne saison, ce qui lui vaut une nomination chez Équipe Canada pour les jeux Olympiques de Sotchi dans lequel il reviendra blessé. 2 semaines plus tard, Price revient au jeu et termine la saison du bon pied jusqu’à ce que la finale de conférence contre les Rangers ne débute de bien mauvaise façon avec une blessure au genou provoqué par Chris Kreider. Le Canadien tiendra tout de même 6 matchs avec Dustin Tokarski, mais ne pourra survivre plus longtemps.
2015-16: Avec un Vézina, un William Jennings et un Hart en poche, Price débute la saison en lion, mais pile sur une rondelle dans un échauffement d’avant-match et se blesse pour 1 semaine. Il revient au jeu, mais le 25 novembre 2015, ce sera le dernier match de sa saison durant lequel le Canadien s’est littéralement effondré.
2017-18: Vous connaissez l’histoire, une blessure dont on ne veut pas révéler la nature tien Price à l’écart depuis le 2 novembre, date à laquelle Price a affirmé ne pas être blessé après le match horrible au Minnesota.
Il y a un dénominateur commun avec ces blessures: elles sont toutes au bas du corps. La récente blessure du gardien a beaucoup fait jaser, car il y a une différence entre une blessure mineure quand le joueur en question joue bien et une blessure mineure quand il est de loin le pire de la ligue depuis le début de la saison. On s’apprête donc à verser 10.5 millions par saison jusqu’en 2026 à un gardien qui a un historique de blessure éloquent et qui coûtera très cher à l’organisation, même s’il ne termine pas son contrat dans l’uniforme tricolore.
La patience est une vertu
Marc Bergevin aurait peut-être dû prendre exemple sur son collègue de Tampa Bay, Steve Yzerman. Ce dernier est parvenu à signer des prolongations de contrat à Steven Stamkos et Nikita Kucherov en moins de 2 mois et qui totalise 13.27 millions actuellement. Je n’ai pas besoin de vous rappeler ces 2 joueurs trônent présentement au sommet de la LNH avec 35 et 33 points respectivement. La stratégie d’Yzerman a été d’attendre et de jouer la ligne dure avec ses 2 joueurs, ce qui a payé au final, car ses 2 joueurs de concession sont sous contrat, malgré qu’il devra revoir le salaire de Kucherov à la fin de la saison 2018-19.
Néanmoins, on réalise que Marc Bergevin aurait dû attendre avant de donner autant d’argent à Price, car il lui restait encore toute la présente saison avant de le resigner et peut-être qu’il aurait coûté moins cher l’an prochain.
Seul l’avenir dira si le contrat sera l’un des pires, ou sinon le pire de la LNH, mais pour l’instant on ne peut pas affirmer que c’est un bon contrat pour le Canadien de Montréal surtout si Price continue d’accumuler les blessures.
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