Le numéro 13 de Pavel Datsyuk, ou de l\’héritage d\’un magicien
Si sa silhouette ne s\’affiche plus aux abords de la mythique Joe Louis Arena, Pavel Datsyuk n\’a cependant pas tout à fait fini de tourmenter les défenseurs adverses. Comme chacun sait, le russe vient de rejoindre la KHL et l\’équipe du SKA Saint-Pétersbourg, formation prestigieuse, solide et financièrement stable. La signature de l\’attaquant s\’avère d\’ailleurs être une excellente opération sportive et un vrai plus pour la communication de l\’équipe basée dans la capitale des Tsars. Les vainqueurs des finales de la Coupe Gagarin en 2015 n\’hésitent donc pas à mettre en avant leur nouvelle étoile, comme l\’illustre ce tweet tout récent du compte anglophone du SKA:
Want some more training snaps from yesterday? Of course you do! https://t.co/JC1n5s1tyS #hcSKA pic.twitter.com/RD4JT5Blui
— SKA Ice Hockey Club (@hcSKA_News) 16 juillet 2016
Cependant, et à l\’instar de ce qu\’explique Andrew Withers, de metrotimes.com, plus que son arrivée sur les patinoires d\’Europe de l\’Est, c\’est bien son envol du Michigan qui demeure l\’une des informations majeures de cet été pourtant riche en surprises. Le départ de Datsyuk, c\’est à la fois un crève-cœur pour des milliers de partisans et, en même temps, un choix logique et sans appel de la haute-direction emmenée par Ken Holland. Mais alors que le contre-coup relatif à cette annonce semble désormais absorbé par la planète LNH, les interrogations demeurent: quelle place pour l\’attaquant au panthéon des Red Wings ?
Pour Whiters, il est difficile d\’en juger dès maintenant. Logiquement, et en tant qui pièce majeure d\’une équipe de Detroit dominatrice au milieu des années 2000, notre homme figure comme un candidat sérieux pour voir une bannière ornée de son nom et son numéro flotter au plafond de la Little Caesars Arena, future salle de la franchise aux onze titres. Après avoir brandi deux fois la Coupe Stanley, inscrit 314 buts et 604 assistances pour 918 points, le parcours de 14 saisons du magicien dans la LNH n\’est pas simplement exemplaire, il figure comme celui d\’un joueur ayant marqué son temps et sa génération. Pour le chroniqueur, un tel CV mérite un minimum de considération quant à la possibilité de voir le mythique numéro #13 rejoindre ceux des Lidstrom, Howe et Yzerman au sommet du futur temple des Red Wings. Actuellement, la franchise possède sept bannières accrochées dans les hauteurs de la Joe Louis Arena. Au-delà des trois légendes citées précédemment, on y retrouve Ted Lindsay et Sid Abel, partenaires de M. Hockey sur la \ »production line\ » dans les années \’50, Alex Delvecchio autre figure majeure de \ »Hockeytown\ » à partir de l\’après-guerre et troisième meilleur pointeur de l\’histoire de l\’organisation, et enfin Terry Sawchuk, gardien mythique de Detroit durant cette même période. En plus de ces illustres anciens, les numéros #6 et #16 de Larry Aurie et Vladimir Konstantinov ne sont plus utilisés, bien qu\’ils ne soient cependant pas honorés d\’une bannière, tout comme le #99 de vous savez qui.
Selon Whiters, l\’héritage du centre russe ne peut clairement pas être mésestimé de part son influence sur la mémoire collective des partisans, pour lesquels il fut la personnification d\’une période couronnée de succès pour la franchise. Datsyuk, c\’est également une certaine idée du hockey, basée sur la technique et le dévouement, son génie en attaque n\’ayant été que sublimé par ses accomplissements défensifs nombreux, signes d\’un esprit clairement tourné vers l\’efficience et le respect du jeu. Ainsi, l\’auteur explique qu\’il ne peut que décrire les contributions du \ »Magic Man\ » comme légendaires, et ce même pour une franchise aussi dynastique que les Red Wings.
Alors d\’après vous, Pavel Datsyuk mérite-t-il de voir un jour son chandail retiré par l\’organisation de Detroit ?
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