Le premier gain d’une saison difficile pour les Coyotes
On pourrait presque dire que les années passent et se ressemblent pour les Coyotes de l’Arizona. Dans les 5 dernières saisons, les Coyotes ne se sont pas qualifiés en séries éliminatoires et la dernière fois fut à cause du brio du gardien Mike Smith qui était encore dans la fleur de l’âge.
Hier, ils ont obtenu leur premier gain de la saison à leur 12e match. Ils ont signé une victoire de 4 à 3 en prolongation contre les Flyers de Philadelphie après 11 revers consécutifs, dont 1 en sur temps. Comment les Coyotes peuvent être aussi médiocres chaque saison? En plus de 20 ans d’existence dans le désert de l’Arizona, les Coyotes se sont qualifiés en série qu’à 8 reprises, dont seulement 3 fois dans les 10 dernières années.
Un manque de liquidité
C’est connu, les Coyotes sont en difficulté financière depuis des années. Ces problèmes financiers ont pour effet de menotter les mains du directeur général lorsque vient le temps d’embaucher des joueurs. On ne peut pas se rendre jusqu’au plafond salarial à Glendale et il est même difficile d’atteindre le plancher de 55.4 millions avec une masse salariale de 59.4 millions.
On a de bons jeunes joueurs comme Max Domi, Clayton Keller ou Jacob Chychrun, mais il est difficile de les encadrer de la bonne façon en ne pouvant signer de bons joueurs autonomes notamment. Les joueurs qui s’amènent en Arizona via le marché des joueurs autonomes, sont généralement des joueurs qui n’ont pas énormément d’options devant eux pour jouer dans la LNH, car pas beaucoup de joueurs aiment jouer dans un amphithéâtre vide.
Bien qu’il reste encore 2 saisons à son contrat, on pourrait croire que pour ces raisons, l’excellent Oliver Ekman-Larsson risque de jouir de son autonomie complète à l’été 2019 afin de tenter sa chance avec une équipe qui ne stagne pas depuis des années.
2 échecs en 2 occasions pour les statistiques avancées
John Chayka fut nommé directeur général des Coyotes en avril 2016 à l’âge de 27 ans seulement. On voyait cette nomination comme une bouffée de fraîcheur chez les Coyotes de par sa jeunesse, mais ce qu’on a appris, c’est que Chayka est un fervent des statistiques avancées. Ces statistiques sont un moyen de voir le hockey de façon mathématique et qui parfois peut faire oublier que le jeu se joue sur la glace.
On a vu cette technique avec les Panthers de la Floride l’an dernier lorsque Tom Rowe s’est amené à la barre de l’équipe et après une saison d’échec, on a ramené l’excellent Dale Tallon pour remettre l’équipe sur les railles. Il serait peut-être judicieux que l’état-major des Coyotes pense à faire la même chose du côté de Chayka, car l’équipe ne va nulle part.
Rick Tocchet a du pain sur la planche
Tocchet succède à Dave Tippett, lui qui fut entraîneur de 2009 à 2017, récoltant le trophée Jack Adams en 2010 au passage. Tocchet était assistant chez les Penguins de Pittsburgh et c’est avec 2 coupes Stanley en poche qu’il s’amène à Glendale avec l’intention de faire gagner cette équipe. Force est d’admettre qu’il fait ce qu’il peut avec ce qu’il a et bien qu’il ait une assez bonne attaque et une défensive potable, c’est devant le filet que le problème se situe.
Il doit composer avec la blessure d’Antti Raanta depuis le début de la saison et Louis Domingue ne fait clairement pas le travail, donc c’est pourquoi John Chayka a fait l’acquisition de Scott Wedgewood des Devils du New Jersey en retour d’un choix de 5e ronde en 2018 et c’était d’ailleurs lui qui était d’office dans la victoire d’hier soir. Wedgewood pourrait donner une motivation aux hommes de Tocchet qui en ont bien besoin s’ils désirent connaître du succès cette saison.
Si les 12 premiers matchs représentent ce que les Coyotes seront cette année, la saison sera longue et ardue pour eux et ils peuvent déjà rêver au défenseur prodige, Rasmus Dahlin qui devrait être parmi les premiers de classe lors de l’encan amateur de 2018.
[STATS_EQUIPE]ARI[/STATS_EQUIPE]
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