Le temps est-il venu pour Michel Therrien d\’envoyer Tomas Plekanec sur la galerie de presse?
Avec un seul but au compteur et avec un total de sept points en 23 parties, Tomas Plekanec ne cesse de faire parler de lui et ce n\’est pas toujours pour les bonnes raisons. La grogne s\’installe chez les partisans et ce qui est anormal dans cette situation, c\’est que des joueurs tels qu\’Alex Galchenyuk et Alexander Radulov n\’obtiennent pas autant de temps de glace que le joueur de centre tchèque autant à forces égales qu\’en avantage numérique. En effet, lors des deux dernières rencontres, Plekanec a obtenu plus de 18 minutes de jeu alors que Galchenyuk et Radulov avoisinaient les 16 minutes. Dans deux parties où le CH n\’ont inscrit qu’un total de trois buts, pourquoi Michel Therrien ne cesse d\’envoyer Plekanec sur le jeu quand l\’équipe nécessite de mettre plus de buts au tableau ?
Les fameuses mises en jeu
Plekanec est excellent sur les mises en jeu. Lorsque la situation est cruciale et que la mise en jeu se doit d\’être remportée, le tchèque est l\’homme de confiance. Toutefois, si l\’on possède autant de profondeur qu\’on le croit, pourquoi a-t-on peur d\’utiliser Galchenyuk dans ces situations ? Si l\’équipe possède le talent qu\’on lui concède, et c\’est bien le cas, pourquoi craindre de perdre un match au point d\’envoyer Plekanec prendre une mise en jeu plutôt que de donner l\’expérience à Galchenyuk ? Dans un billet il y a un mois, on posait la question aux lecteurs si l\’organisation montréalaise avait été trop patiente avant d\’envoyer Galchenyuk au centre, ce qui a pour effet qu\’il est moins bon dans cette facette du jeu maintenant qu\’il est le centre numéro un. Le fait est que si Galchenyuk avait joué à sa position naturelle depuis le début, il est fort à croire que Therrien ne serait pas obligé de faire jouer autant Plekanec simplement en raison des mises en jeu. Si l\’on se fie à la mentalité du club, Torrey Mitchell passerait avant Galchenyuk vu qu\’il est bon sur les mises en jeu ? C\’est complètement un non-sens et partout à travers la ligue, les équipes font confiance en leur jeune joueur de centre, même s\’ils sont inexpérimentés dans la LNH. Après tout, Galchenyuk apprendrait beaucoup plus vite en voyant ce genre de situation, plutôt que de se faire prendre le centre par Plekanec. On couvre peut-être la lacune de \’\’Galchy\’\’, mais on ne l\’améliore pas du tout.
Rayer un gros salaire de l\’alignement à Montréal, est-ce possible ?
Si l\’on observe à travers la ligue, on peut se rendre compte que ce n\’est pas le salaire qui dicte les décisions de l\’entraîneur, mais bien son rendement. Par exemple, à deux reprises cette saison, Lindy Ruff a envoyé son défenseur numéro un dans les gradins. Même son de cloche à Philadelphie, où Shayne Gostisbehere a regardé une rencontre sur la passerelle en raison de son jeu défensif médiocre par les temps qui courent. Dans le cas de Klingberg, c\’est un gros 4,25 M$ qui croupissait dans les gradins sans aucun remords chez l\’entraîneur des Stars. Cette situation peut-elle être possible dans un marché comme Montréal ?
On se rappelle lors de la grosse léthargie de Scott Gomez, celui-ci voyait son temps de jeu réduit, mais le débat était le même: pourquoi ne pas faire jouer un meilleur joueur que lui ? Sans avoir le même instructeur derrière le banc, il semble qu\’on ait de la difficulté à envoyer des gros sous dans les gradins. Si l\’offensive est aussi profonde qu\’on le dit, il ne devrait pas y avoir d\’impact négatif à voir Plekanec être rayé de l\’alignement pour une seule partie, question de lui mettre du plomb dans la tête et afin de démontrer que la lune de miel est terminée dans son cas.
Par contre, il ne faut pas comparer la situation de Gomez à celle de Plekanec. Celui-ci apporte quand même sa brique à l\’édifice quand vient le temps de parler du jeu défensif. Enlevez 1,5 M$ sur son contrat et Tomas Plekanec serait l\’un des meilleurs troisième centre de la ligue, car il gagne ses mises en jeu et est efficace en désavantage et en zone défensive à forces égales. Pourquoi garder Plekanec sur l\’avantage numérique quand sa spécialité pourrait très bien être les désavantages ? Cela fait beaucoup de questionnements, mais rappelons que le Canadien est tout de même premier au classement et c\’est avec l\’apport de Galchenyuk et de Radulov que les succès perdureront. Le mois de novembre n\’a pas été très payant pour l\’offensive du CH et c\’est pourquoi il est capital de voir ces deux joueurs obtenir la grosse partie du gâteau en terme de temps de jeu, peu importe si Galchenyuk gagne ses mises en jeu ou pas.
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[STATS]864[/STATS]
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