Les attentes envers Lars Eller étaient-elles trop élevées à Montréal?
En 2016, le Canadien de Montréal venait de connaître une saison difficile avec l’absence de leur pilier, le gardien Carey Price. Il s’agissait d’une 1re exclusion des séries éliminatoires dans le mandat de Marc Bergevin et lors de ce bilan, on a ciblé le manque de leadership pour expliquer les déboires de l’équipe. C’est pourquoi on a décidé d’effectuer certains changements dans l’alignement et ça a commencé par la transaction impliquant Lars Eller.
Lors du repêchage de 2016, Montréal avait la 9e sélection et Bergevin devait faire des changements, donc il s’est entendu avec les Capitals pour reléguer Lars Eller à Washington en retour d’un choix de 2e ronde en 2017 et en 2018. Celui de 2017 a donné la sélection de Joni Ikonen au 58e rang de l’encan amateur alors que cette année, nous connaîtrons le rang de sélection lorsque les Capitals auront terminé leur saison.
Qu’est-ce qu’on reprochait à Lars Eller à Montréal?
Son manque de constance
Son manque de production offensive
Eller a été un choix de 1re ronde, 13e au total en 2007 et lorsqu’on a fait son acquisition en 2010, on s’attendait à voir un excellent joueur de centre productif. Le fait est qu’Eller ne sera jamais un joueur de centre de top 6 et le manque cruel de joueur de centre chez le Canadien a créé des attentes beaucoup trop élevées envers l’attaquant Danois alors qu’en réalité, Lars Eller est un joueur de centre de 3e trio.
Toutefois, l’acquisition de Phillip Danault en fin de saison 2016 a pratiquement montré la porte de sortie à Eller puisque Danault était le profil type d’un joueur de centre de 3e trio, ce qui permettait à Marc Bergevin de se départir d’Eller et de son contrat.
Comment se débrouille-t-il à Washington?
Il va très bien dans le rôle qu’on lui a confié, c’est-à-dire d’agir comme pivot derrière Evgeny Kuznetsov et Nicklas Backstrom. En termes de production offensive, Eller a offert des saisons de 25 et 38 points dans les 2 dernières années, ce qui est dans les standards pour un joueur de ce calibre, mais c’est surtout en séries que son travail est reconnu.
On a eu l’occasion de s’en rendre compte en 2014 avec le Canadien, Lars Eller est un joueur de séries éliminatoires. Il avait cumulé 13 points en 17 matchs en 3 rondes de séries et cette année, il en a 11 en 14 avec les Caps qui mènent leur série 2 à 0 contre Tampa Bay. Brian McLellan est tellement satisfait de son travail qu’il n’a pas hésité à prolonger son contrat pour 5 autres saisons à 3.5 millions annuellement alors que le Danois devait devenir joueur autonome sans compensation.
Lars Eller est la preuve vivante que lorsque tu as une équipe qui possède une bonne ligne de centre, tu peux bénéficier de l’apport important d’un joueur comme lui qui, en excluant ses habiletés offensives, peut frapper et jouer à toutes les situations durant un match. Présentement, il s’acquitte des responsabilités de 2e joueur de centre en l’absence de Backstrom et il en est capable à petite échéance.
Pourquoi ne pas l’avoir gardé dans ce cas?
Concrètement, ce jour-là lors du repêchage de 2016, Bergevin a envoyé Eller à Washington contre 2 choix de 2e ronde et il a acquis Andrew Shaw en envoyant 2 choix de 2e ronde de 2016 (Chad Krys et Alex Debrincat) à Chicago, donc indirectement, il a échangé Eller contre Shaw. On ne peut faire autrement que de lier ces 2 joueurs, car l’un devait remplacer l’autre dans les mêmes fonctions, mais on doit donner l’avantage à Washington au bout du compte.
Andrew Shaw est souvent blessé, il est sous contrat pendant 4 autres saisons à 3.9 millions annuellement et n’a jamais pu atteindre le plateau des 30 points avec sa nouvelle équipe. Non seulement il ne produit pas autant, mais il a été blanchi de la feuille de pointage l’an dernier en séries éliminatoires.
On peut donc affirmer que les Capitals ont réalisé un grand coup avec l’acquisition de Lars Eller alors que Montréal ne voit pas de résultat concret à court terme. Il faut cependant admettre que les 2 choix de 2e ronde pourraient payer un jour puisqu’il est beaucoup trop tôt pour analyser quoique ce soit de Joni Ikonen et de la prochaine sélection en juin.
Plusieurs joueurs élites sont sortis en 2e ronde et au final, cette transaction pourrait revirer de l’autre côté après quelques années, mais comme on le dit souvent, les choix au repêchage ça ne joue pas encore au hockey.
Lars Eller – (C) – WSH – [ 29 ans ]
Saison | EQ | Salaire moyen | Salaire total | Durée du contrat | Fin du contrat | Statut à échéance du contrat | PJ | B | P | PTS | MoyPts/ match |
Minus |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2017-2018 | WSH | 3,5$ M | 14$ M | 4 ans | 30 juin, 2018 | Joueur autonome | 81 | 18 | 20 | 38 | 0.47 | -6 |
2016-2017 | WSH | 3,5$ M | 14$ M | 4 ans | 30 juin, 2018 | Joueur autonome | 81 | 12 | 13 | 25 | 0.31 | +15 |
2015-2016 | MTL | 3,5$ M | 14$ M | 4 ans | 30 juin, 2018 | Joueur autonome | 79 | 13 | 13 | 26 | 0.33 | -13 |
Statistiques générées le 2018-05-15 11:23:42
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