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Les Canadiens n’ont pas eu ce genre d’attaquant depuis fort longtemps | Mieux connaître Josh Anderson

C’est clair comme de l’eau de roche, Marc Bergevin veut grossir son équipe et la rendre plus difficile à affronter. Présentement, on peut dire que la défensive est complète et imposante, mais l’attaque manque encore certains éléments. La première acquisition qui a été faite pour combler ce besoin est Josh Anderson contre Max Domi (et un 3e choix devenu Samuel Knazko). Ce texte ne vise pas à prendre position sur l’échange en tant que tel. Je le publie pour vous décrire cet ailier droit de puissance.

J’ai fait la même chose avec Joel Edmundson et je crois que certains ont apprécié, alors je récidive avec lui. Vous remarquerez que j’ai monté une seule vidéo au lieu d’une demi-douzaine pour que vous ayez tout au même endroit. Bref, allons-y !

Josh Anderson


7 mai 1994
26 ans
Burlington, Ontario, Canada
Ailier Droit
6 pieds 3 pouces et 220 livres
Droitier


Faits saillants du talent de Josh Anderson acquis par le Canadien de Montréal contre Max Domi et un choix de troisième ronde. Propulsé par Instat Hockey.

Offensive

Josh Anderson n’est pas qu’un « goon » qui frappe et qui sait se battre. C’est un ailier de puissance pouvant jouer un rôle offensif. Il est vrai que ça n’a pas été facile l’an passé, mais ce ne fût pas une bonne saison et les blessures l’ont beaucoup affecté. Le droitier est un bon marqueur. Son tir n’est pas du calibre des tops de la ligue, mais il n’a pas cumulé 27 buts pour rien. Son élan est rapide et sa précision élevée. Ce n’est pas rare qu’Anderson soit capable de battre un gardien sans écran. J’aime bien la façon qu’il se positionne avant de lancer et sa capacité à changer son élan rapidement pour flouer un défenseur ou le gardien. Avec un bon centre, je suis certain que ses 27 buts sont de nouveau atteignables. Une dernière chose concernant son habilité à marquer des buts. Josh se place la majeure partie du temps devant le filet. C’est son bureau. Pour lui, les retours et les déviations représentent son pain et son beurre. Il dérange non seulement les défenseurs, mais gêne également les gardiens par sa présence et je crois que ce sera apprécié à Montréal.

Au niveau de sa vision du jeu, ce n’est pas un attaquant qui contrôle l’action. Toutefois, Anderson possède une certaine vision en offensive. Ce n’est vraiment pas rare de le voir effectuer des passes savantes que personne ne voyait venir, et ce, en plein milieu du trafic ou le long des bandes. En fait, tout pour lui se fait dans l’action. En raison de son physique et de sa « drive », il s’épanouit énormément en espace restreint. L’ailier est lourd et sait se faire de la place sur la glace au détriment de ses couvreurs. Un bon nombre de ses passes provient de tirs au filet qui ont donné des rebonds. Il génère ainsi sa part d’offensive et est un atout sur l’avantage numérique devant le filet (enfin un gros bonhomme pour gêner le gardien).

Une autre chose qu’Anderson génère en territoire adverse est du chaos. L’ailier a toujours la pédale au plancher. C’est une vraie locomotive lorsqu’il prend son élan. C’est assez intéressant de voir qu’un joueur de sa taille se donne à chaque présence, peu importe la zone. Le long des rampes, en replis ou devant le filet, Anderson utilise son corps et son bâton à merveille pour créer des revirements. En possession du disque, il est tout aussi habile pour protéger le disque couper au filet et créer des chances de marquer. Depuis combien de temps a-t-on vu cela à Montréal ?

Le principal défaut de cet ailier de puissance est sa fâcheuse tendance à prendre des pénalités en territoire adverse. De par sa nature et son style, ce n’est pas rare qu’Anderson franchi la limite du légal. Les coups de bâton, de coudes dans l’angle mort ou après le sifflet sont monnaie courante. Ce Canadien de 26 ans joue du hockey mêlant l’ancienne LNH et la nouvelle. C’est un parfait mélange pour la saison et les séries, mais ça peut coûter cher par moment. Néanmoins, les impondérables qu’il amène et ses qualités compensent largement ce défaut. On veut tous d’un attaquant qui ressort lorsque ça compte et qui ne s’écrase pas devant l’adversité. Anderson répond au feu par le feu et, ÇA, ça fait longtemps qu’on a vu cela. Enfin, on ne peut le considérer comme un joueur dont l’offensive est de haut niveau élite. Oui, il a un bon tir et une vision appréciable, mais ce ne sera jamais un producteur de points sensationnel. Anderson fera un travail honnête et l’ensemble de ses qualités en vaut la chandelle, mais ce n’est pas Forsberg ou Shanahan, donc il faut tempérer les attentes.

Mobilité

Vous allez voir dans la vidéo ci-dessus qu’il y a une section concernant le patinage. Pour son gabarit de 6 pieds 3 pouces et 220 livres, Anderson est un excellent patineur. Ce n’est pas le plus explosif dans les premiers coups de patin ou le plus agile, mais sa vitesse maximale lui permet aisément de déborder ses couvreurs. Comme je le disais précédemment, c’est une locomotive et ça doit être assez intimidant de le voir arriver devant soi sur la patinoire. Ce n’est pas nécessairement lui qui doit contrôler le disque lors des relances, mais on l’a vu le faire assez souvent à Columbus. C’était lui en avantage numérique qui se tenait derrière ses défenseurs au centre pour recevoir une passe et faire l’entrée de zone. En raison de sa rapidité et de sa grosseur, lober le disque en fond de territoire et aller le chercher n’est pas un problème. Donc, c’est un atout à considérer pour du hockey simple.

Jeu défensif et physique

Josh Anderson est un élément que l’on peut utiliser à toutes les sauces. Je crois que Claude Julien adorera l’avoir dans son arsenal. Tortorella ne se gênait pas pour l’utiliser en désavantage numérique ou même en fin de match pour conserver une avance. C’est un joueur qui connait son rôle, tient sa position, coupe les lignes de passe et excelle en récupération du disque. Franchement, on peut le qualifier de joueur bon dans les deux sens. Le seul défaut que je pourrais lui trouver est au niveau du fait qu’on peut le voir se laisser hypnotiser par la rondelle. Ça arrive à tous les joueurs, mais il peut parfois manquer des couvertures en défensive en n’étant pas assez proactif, mais, sérieusement, je suis pointilleux ici.

Niveau physique, comme je l’ai dit tout au long du texte, Anderson est une brute. Je ne dirais pas qu’il frappe pour blesser, mais ça fait mal quand il rentre au poste. Je suis pas mal certain que les défenseurs adverses ont peur de lui et qu’ils s’en méfient. Il distribue nombre de mises en échec lors d’une saison et fait payer tout ce qui bouge. Anderson est un pugiliste compétent également et défend ses coéquipiers avec ferveur. Ce sera un atout important pour une équipe comme le Canadien qui possède un nombre important de jeunes joueurs.

Conclusion

Enfin, ce type de joueur est très convoité. Bergevin le dit depuis longtemps. Des ailiers de puissance qui marquent des buts, généralement, les équipes les gardent. Pour l’acquérir, le CH a donné un centre pouvant donner 60 points par saison (en plus d’ajouter un choix). C’est cher payé. De plus, il a été signé à fort prix. Le salaire est élevé, mais pour un joueur de 26 ans avec son talent qui signe pour 7 ans, tu te dois d’acheter ses meilleures années. 5,5 millions par année représentent beaucoup d’argent, mais c’est ce qu’assurer ce type de joueur dans ton équipe coute. Finalement, j’ai bien hâte de voir le produit sur la glace et je suis sûr que la foule va tomber en amour avec ce jeune vétéran dès ses premiers coups de patin.

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