Les Flames communiquent autour du nouvel aréna

Alors que les négociations avec la ville pour la construction d’un nouvel amphithéâtre sont toujours dans une impasse, les Flames de Calgary ont décidé de muscler leur communication.

Hier, l’organisation a en effet publié, son plan de financement originel pour le projet de construction. Cette annonce, qui fait suite aux propos lâchés par Ken King (le président de la franchise), la semaine passée, constitue également une forme de représailles à l’égard de la municipalité, laquelle avait aussi dévoilé ses propres estimations quelques jours plus tôt.

Traduit par RDS, le communiqué du groupe « Calgary Sports and Entertainment Corporation » (CSEC), propriétaire des Flames, met ainsi en avant une contribution privée de 275 millions $, en opposition aux 225 millions $ que les investisseurs espèraient obtenir du contribuable. Un effort justifié ainsi par CSEC:

« Dans un petit marché, même un comptant sur une équipe de la LNH, un aréna construit par des fonds privés n’est pas viable » indique-t-on dans la dépêche des Flames. « La proposition de la ville n’est pas viable, pas plus qu’elle n’est juste en comparaison avec les ententes négociées dans d’autres marchés comparables. »

Le groupe, qui détient également l’équipe de football des Stampeders, les Hitmen de la WHL, ainsi que les Roughnecks de la Ligue nationale de crosse, se retranche ainsi dans un discours très dur à l’égard de la municipalité:

« Après deux années de discussions, les Flames ne voient absolument pas comment une nouvelle entente pourrait être obtenue avec la ville et ont conclu qu’il était inutile travailler à la construction d’un nouvel aréna à Calgary » explique le communiqué.

Une position ferme, que l’analyste Bruce Dowbiggin a tenté de décrypter pour CBC. Selon lui, les Flames entretiennent pour l’instant ce discours alarmiste avec l’idée de placer la question de l’amphithéâtre au cœur de la prochaine élection municipale, qui se tiendra le 16 octobre prochain. Le maire sortant, Naheed Nenshi, brigera alors un troisième mandat:

« C’est clair qu’ils sont dans une impasse, voir qu’ils tentent d’en créer une, afin d’influencer l’opinion publique avant le scrutin » assure Dowbiggin. « Si Nenshi obtient une large victoire — et apparemment, il est parti pour rester en place — là je pense que les Flames devront vraiment se poser et se dire ‘OK, qu’est-ce qu’on va faire.' »

Pour l’analyste, il ne serait d’ailleurs pas surprenant que l’équipe utilise tous les moyens de pression disponibles, aussi bien par le biais des instances, qu’en faisant part de son intérêt pour un nouveau marché:

« Je pense qu’on aura droit à une parade, avec les Flames allant à Seattle pour sonder le dossier du nouvel amphithéâtre » annonce Dowbiggin. « Je crois qu’on verra ce genre de pression, et je suis sûr que Gary Bettman ne lâchera pas au niveau de la LNH, en disant ‘Si vous ne pouvez pas générer des revenus avec un aréna, vous allez devoir vous intéresser à un endroit où vous serez en mesure de le faire' »

Pour l’heure, la prochaine étape du bras de fer entre les Flames et la ville de Calgary devrait survenir lundi. Ken King, le président de l’équipe, s’adressera alors à la Chambre de commerce. Nul doute que son discours devrait être tout aussi offensif…

Flames release details on their Victoria Park arena proposal:https://t.co/r06K0f4SrP pic.twitter.com/lirXDMj6bG

— Calgary Flames (@NHLFlames) 21 septembre 2017

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