Les héros obscurs du Canadien en séries
Le dernier et le plus important droit de la saison débute ce soir et contre toute attente, le Canadien de Montréal sera de la partie en cette finale de la Coupe Stanley. Si l’équipe a démontré une force de caractère et une résilience digne de mention, plusieurs facteurs ont été à l’origine de ce revirement de situation. Carey Price pour ses performances spectaculaires soir après soir, Cole Caufield pour ses quatre buts en demi-finale, les noms populaires vous les connaissez et ils font constamment la une des manchettes. Or, cet article consistera à mettre en lumière le travail colossal de trois joueurs passant un peu dans l’ombre.
Artturi Lehkonen
Le malheureux incident impliquant Jake Evans lors des derniers instants du premier match face aux Jets a ouvert la porte à un rôle plus grandissant pour certains et Artturi Lehkonen est l’un d’entre eux. C’est l’attaquant de 25 ans qui a obtenu une promotion et le mandat de remplacer Evans à la gauche de Phillip Danault et Brendan Gallagher sur le deuxième trio. Il ne possède pas tout à fait l’intelligence de son précédent, sauf que son arrivée a semblé amener un nouveau souffle à cette unité, sans toutefois jamais changer son identité. Très versatile, que ce soit dans un rôle plus effacé ou pour contrer les gros canons adverses, le Finlandais possède cette éthique de travail, qui fait des joueurs de soutien une pièce maitresse du succès à long terme d’une formation en séries. Le Canadien de Montréal a remporté 11 de ces 13 derniers matchs, n’allouant aucun filet à court d’un homme durant cette séquence (30/30). Coïncidence ou non, c’est aussi dans cet aspect que Lehkonen tire le plus son épingle du jeu. Il est très dur à défier grâce à son échec avant constant et la rapidité avec laquelle il récupère des rondelles libres. Il est souvent le premier, ce qui donne donc très peu de temps aux adversaires pour réagir avant que le disque quitte littéralement le territoire et que toute menace offensive soit éteinte. Une facette qui devra continuer ainsi, si le Tricolore veut priver la meilleure attaque à 5 d’une deuxième Coupe Stanley d’affilée.
Joel Edmundson
On ne peut pas parler du désavantage numérique sans parler d’un des piliers, Joel Edmundson. Le travail des principaux quarts-arrière, surnommé le ‘’Big Four’ est honorable et les quatre pourraient assurément tous figurer dans ce classement, mais attardons-nous sur le petit nouveau. Marc Bergevin a transigé pour obtenir les services de ce futur agent libre un peu moins d’un mois avant l’ouverture du marché des joueurs autonomes, en n’ayant aucune certitude qu’il allait signer. Pourtant, cela a permis à l’organisation d’avoir un certain contrôle sur sa destinée et devancer les pourparlers. Edmundson a signé une entente de quatre saisons quatre jours plus tard et est devenu le premier de cinq gagnants de la Coupe Stanley qui allaient se greffer à l’échiquier. L’ancien des Hurricanes et des Blues est peut-être celui qui joue le moins en moyenne de ce top-4, pourtant son impact en demeure autant. Il est venu stabiliser la défensive et son partenaire à la ligne bleue, Jeff Petry. Stabiliser est vraiment le mot approprié puisque ce duo est le quatrième à avoir accordé le moins de buts à cinq contre cinq en saison régulière (18), parmi les paires qui ont évolué plus de 500 minutes ensemble. Il mène les défenseurs du Canadien au chapitre des mentions d’assistances (6) et l’une d’elle a mené au tout dernier but de Cole Caufield.
COLE. CAUFIELD.
Malade.#GoHabsGo pic.twitter.com/PhAvobjbCb
— Canadiens Montréal (@CanadiensMTL) June 25, 2021
Source: NaturalStattrick
Paul Byron
Héros obscur est l’étiquette qui colle parfaitement à Paul Byron depuis le début de la danse du printemps. Critiqué pour son salaire frôlant les 3.5 millions en plus d’être soumis et non réclamé au ballotage trois fois plutôt qu’une, cette année loin de l’ordinaire l’a aussi été pour l’Ontarien. Sans justifier l’obtention d’un contrat aussi fructueux, on revoit peu à peu le Paul Byron des beaux jours. Le contexte entourant la majorité de ses points prouve cette affirmation :
Match #1 contre les Maple Leafs de Toronto : Victoire par la marque de 2-1 du Canadien, but victorieux inscrit par Paul Byron lors d’une échappée, en désavantage numérique.
Paul Byron with a shorthanded goal from his knees😱😱pic.twitter.com/p8clzd6SUn
— Everything Hockey (@EHClothing) May 21, 2021
Match #6 contre les Maple Leafs de Toronto : Jesperi Kotkaniemi joue les héros en surtemps pour forcer la tenue d’un septième affrontement. Le travail acharné de Byron aux dépens du défenseur Travis Dermott le force à commettre un revirement couteux qui est à l’origine de l’ouverture dans le haut de l’enclave.
OH BABY! 😱😱😱
JESPERI KOTKANIEMI ENDS IT IN OT TO FORCE GAME 7! #ItsOn pic.twitter.com/w6kdPd6Z5V
— Sportsnet (@Sportsnet) May 30, 2021
Match #2 contre les Golden Knights de Las Vegas : Le Canadien inscrit trois buts avant la fin de la deuxième période, mais les Golden Knights tentent tant bien que mal de remonter la pente en troisième, sans succès. Qui a marqué le troisième but et celui qui a fait la différence au final ? Vous aurez deviné, Paul Byron.
Here’s the 3-0 goal by Paul Byron #GoHabsGo
— SiriusXM NHL Network Radio (@SiriusXMNHL) June 17, 2021
Match #3 contre les Golden Knights de Las Vegas : Kotkaniemi y va d’une passe soulevée à Josh Anderson qui capte la rondelle au vol sans y prendre possession, Byron la récupère et y va d’une petite feinte pour refiler la rondelle à Anderson, but. Victoire importante de 3-2, en prolongation pour donner les devants 2-1 au Canadien dans la série.
✅ Game-tying goal
✅ Game-winning goal in OTJosh Anderson came through clutch to give Montreal a 2-1 series lead 🚨
🎥 @NHL pic.twitter.com/2wVinH6IEW
— The Athletic (@TheAthletic) June 19, 2021
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