Les hockeyeuses auront-elles de nouveau gain de cause avec cette grève?
La fermeture de la CWHL a causé un grand remous dans la communauté du hockey féminin en Amérique du nord. Plusieurs hockeyeuses professionnelles devenaient sans domicile fixe, condamnées à ne pas jouer pour la saison 2019-2020. En effet, bien que la NWHL, établie aux États-Unis et ne regroupant que cinq clubs, ait ouvert la porte à la possibilité d’accueillir Toronto et Montréal comme formations d’expansion la saison prochaine, la réalité demeure que les joueuses des 4 autres clubs dissous de la CWHL demeureraient sans emploi. Devant l’inaction de la LNH et de la NHLPA, les hockeyeuses des quatre coins de l’Amérique du nord ont décidé de se tenir et d’aller de l’avant pour un mouvement qui résonnera l’histoire du hockey féminin.
Revivre 2017
Il faut remonter au mois de mars 2017 tout d’abord. Cette année-là, les hockeyeuses américaines avaient décidé de gréver afin de dénoncer le manque de ressources financières envers les joueuses qui défendaient leur pays lors des championnats mondiaux. Le concept était clair: le programme de hockey américain devait revoir ses méthodes de rémunération des joueuses, faute de quoi aucune d’entres elles n’allaient se pointer aux championnats du monde. La solidarité des joueuses aura payé et on s’apprête à vivre le même scénario, cette fois à la grandeur de l’Amérique du nord.
En effet, cette fois ce ne sera pas 24 joueuses qui gréveront, mais bien plus de 200. Créer une seule ligue viable ou rater la saison au complet, voilà le pari qu’ont pris ces 200 femmes courageuses qui se dresseront pour marquer de nouveau l’histoire dans leur sport. Le manque d’investisseur dans le milieu du hockey féminin est en train de tuer le sport, car les athlètes doivent non seulement travailler de façon régulière, mais les horaires ne leur permettent pas toujours de travailler comme »monsieur et madame tout-le-monde » en même temps que de se promener dans le pays pour jouer au hockey professionnel. C’est simple, les joueuses qui ne font pas les équipes nationales touchent environ 2000$ par hiver, sans plus.
Espérons que leur mouvement de solidarité pourra attirer des investisseurs. Par là, il faut aussi espérer que Gary Bettman lève le doigt, même si les attentes envers lui sont plutôt basses. En effet, il a déjà mentionné qu’il n’a pas à interférer dans les problèmes financiers des autres ligues. Une déclaration qui fut probablement le début de cette révolution du hockey féminin. Les joueuses feront-ils valoir leur point comme en 2017 ?
Time waits for no one in sports, and not practising with teammates or playing games is a heavy blow. Staying in « hockey shape » is a concern.https://t.co/h2LwN1e4BL
— Sportsnet (@Sportsnet) 5 mai 2019
Commentaires