Les huit destinations de John Tavares selon Greg Wyshynski du réseau ESPN
Dans son plus récent billet, Greg Wyshynski, analyste et reporter du réseau ESPN, énumère les huit destinations possibles pour John Tavares. Celui-ci deviendra, jusqu’à preuve du contraire, joueur autonome sans compensation à la conclusion de la présente campagne et évidemment, la planète hockey ne cesse de spéculer concernant ce joueur étoile. De nombreuses formations risquent de cogner à la porte des Islanders pendant la saison et de nombreux DG contacteront l’agent de Tavares au cours de l’été s’il ne signe pas de nouvelle entente. Tout dépendra du rendement (et de l’avenir) des Islanders, surtout en ce qui à trait à l’emplacement du prochain amphithéâtre. Voici donc les huit destinations suggérées par Wyshynski.
Islanders de New York
Pourquoi ça fonctionnerait ?
Les Islanders possèdent un lot de jeunes joueurs intéressants en Mathew Barzal, Michael Dal Colle et en Josh Ho-Sang. L’offensive est prometteuse et avec l’ajout de quelques pièces manquantes, New York possède un club pour se rendre loin dans les prochaines années. Qui plus est, Tavares semble se plaire avec Doug Weight à la barre de l’équipe. John Tavares, n’oublions pas, est le capitaine des Islanders et comme il l’a souvent mentionné, s’entendre à long terme avec la formation est le but premier dans sa tête.
Pourquoi ça ne fonctionnerait pas ?
Là où ça pourrait créer une incompatibilité, c’est au niveau de l’amphithéâtre. Les Islanders doivent respecter leur bail et demeurer au Barclay’s jusqu’en 2019. Avec la certitude que les Islanders déménagent à Belmont, il ne fait nul doute que Tavares prolongera son séjour. Or, rien n’est encore coulé dans le béton. De plus, pour garder Tavares, Snow devra monnayer quelques joueurs afin de faire de la place pour le futur salaire de son capitaine. À ce niveau, on peut penser que Brock Nelson et Josh Bailey risquent de trouver preneur rapidement via le marché.
Lightning de Tampa Bay
Pourquoi ça fonctionnerait ?
Steven Stamkos est un ami proche de John Tavares et se joindre à une formation comme le Lightning garantirait à l’attaquant d’avoir une chance pour la Coupe pour les prochaines années. Le Lightning a les éléments pour effectuer une telle transaction d’envergure dans l’immédiat afin de se donner une chance dès cette année. Par contre, une telle décision ne risque pas d’arriver et voici pourquoi…
Pourquoi ça ne fonctionnerait pas ?
Tout d’abord, le salaire de Ryan Callahan (5,8M$) est encore valide jusqu’en 2020 et il s’agit d’un réel boulet quand vient le temps de spéculer une telle transaction. De plus, le Lightning devrait trouver une terre d’accueil pour Tyler Johnson, qui ne serait clairement plus dans les plans de l’équipe si Tavares avait à arriver. L’été prochain, le salaire de Vladislav Namestnikov sera à renégocier et le Russe risque de touche une augmentation considérable au vu de ses performances cette saison. Le Lightning n’aura tout simplement pas les moyens d’offrir 9-10M$ à Tavares, mais la venue de ce joueur dans cette équipe déjà dominante serait quand même un rêve.
Maple Leafs de Toronto
Pourquoi ça fonctionnerait ?
John Tavares n’a jamais caché l’amour qu’il porte à la ville de Toronto. Avec l’avenir prometteur de ce club, il est plutôt aguichant de se joindre aux Leafs si on s’appelle Tavares. Plusieurs rumeurs veulent que l’attaquant signe un gros contrat, mais à court terme, chez les Leafs, uniquement dans le but de remporter une Coupe rapidement. En effectuant cette stratégie, l’organisation s’assurerait d’avoir l’argent nécessaire à la signature du contrat d’Auston Matthews en 2019.
Pourquoi ça ne fonctionnerait pas ?
Présentement, les besoins veulent que les Leafs signent un défenseur de qualité. Voudront-ils dépenser cet argent sur un défenseur à long terme, plutôt que de donner un court contrat à Tavares avec l’impact de perdre des joueurs comme Marner ou Nylander ? À court terme, on ne peut dénier que Tavares améliorera cette formation. Par contre, à long terme, on pourrait parler d’un risque qui n’en a pas valu le coup.
Canadiens de Montréal
Pourquoi ça fonctionnerait ?
Parce que les partisans le veulent (si ce n’était que de ça) ! Mais aussi parce que Montréal recherche un centre de qualité depuis des décennies et avec un John Tavares sur le marché des agents libres, Marc Bergevin se doit de lui octroyer la lune. Quand ton meilleur joueur embarque dans la trentaine en Carey Price et que ton meilleur défenseur en a 32 en Shea Weber, il est grand temps d’accélérer les choses afin que la fenêtre ne se referme par abruptement. On pourrait également profiter d’un compteur constant de 70 points, une première depuis…longtemps !
Pourquoi ça ne fonctionnerait pas ?
Le marché et l’entourage des Canadiens de Montréal pourraient ne pas bien «fiter» avec le caractère de Tavares. De plus, si Tavares obtient un gros contrat à Montréal, on verrait plus de 30% de la masse salariale allouée à trois joueurs, dont deux dans la trentaine, pour les sept prochaines années, ce qui est beaucoup quand tu veux bâtir un club pour la Coupe. Si Tavares veut soulever la Coupe, il choisira une formation qui est très proche de s’y rendre déjà, et non une formation qui pourrait peut-être s’y rendre s’il les rejoint.
Red Wings de Détroit
Pourquoi ça fonctionnerait ?
Avec le départ de Pavel Datsyuk et la retraite éventuelle d’Henrik Zetterberg, on cherchera à trouver un visage pour cette formation qui n’est pas habituée de reconstruire. Et pour cause, le «pipeline» d’espoirs des Wings est toujours bien garni, un fait que Tavares ne doit pas négliger si Détroit l’approche. Avec un nouvel amphithéâtre et de jeunes joueurs prometteurs en pleine ascension (Mantha, Athanasiou, Larkin et éventuellement Svechnikov et Cholowski), Détroit pourrait être une bonne terre d’accueil pour le capitaine des Islanders, qui obtiendrait ce même rôle en remplacement de Zetterberg.
Pourquoi ça ne fonctionnerait pas ?
Un peu pour les mêmes raisons que Montréal, Détroit ne vise pas la Coupe dans les 3 à 4 prochaines saisons, ce qui risque de mettre un frein aux ardeurs de Tavares. De plus, Détroit ne possède pas vraiment l’espace nécessaire pour signer tous ces jeunes joueurs en plus d’offrir un contrat à long terme à l’attaquant des Islanders. Avec Larkin, Mantha et Athanasiou qui passeront à la banque cet été, on risque déjà de devoir se départir de plusieurs pièces actuelles pour leur faire de l’espace.
Sharks de San Jose
Pourquoi ça fonctionnerait ?
Joe Thornton achève, on le voit cette saison. L’offensive des Sharks connait des ratés malgré que plusieurs pièces sont en place pour des présences constantes en séries. Tavares s’avérerait une belle transition à l’ère de Thornton-Marleau alors que ce dernier n’a toujours pas été remplacé. Les Sharks ne voudront pas répéter la bourde lorsque Thornton partira. C’est pourquoi les Sharks risquent d’être les sous-estimés dans cette course.
Pourquoi ça ne fonctionnerait pas ?
Les Sharks possèdent plusieurs gros contrats déjà avec Burns (8M$), Vlasic (7M$ l’an prochain), Pavelski et Couture (6M$). Il ne sera pas évident pour l’organisation d’octroyer un salaire avoisinant les 10 M$ à un joueur comme Tavares. De plus, le principal intéressé pourrait être attiré sur le court terme, mais comme le noyau est en majorité dans la mi-trentaine et avec le peu d’espoirs de qualité chez les Sharks, ça risquerait d’être plus difficile pour Tavares à partir de sa troisième-quatrième année de contrat.
Rangers de New-York
Pourquoi ça fonctionnerait ?
Avec Mika Zibanejad et l’espoir Filip Chytil, la ligne de centre serait tellement bien garnie avec un John Tavares en prime. De plus, les Rangers posséderont de l’espace suffisant pour signer Tavares à gros prix. L’organisation est composée d’un noyau en mode «win-now» et leurs espoirs permettent de croire que le futur est également reluisant du côté de New-York.
Pourquoi ça ne fonctionnerait pas ?
Tavares a joué dans un micromarché depuis des années et le fait de se retrouver dans la grande organisation des Rangers, les rivaux territoriaux des Islanders, relève de la fiction. De plus, on perdra éventuellement Henrik Lundqvist du côté des Rangers et la relève n’est pas assurée à ce niveau. Si les Rangers veulent Tavares, ils devront également tirer un trait sur les présences de J.T Miller et de Kevin Hayes, qui demanderont beaucoup plus d’argent dès l’été prochain.
Canucks de Vancouver
Pourquoi ça fonctionnerait ?
C’est probablement la formation qui aura le plus de fonds monétaires pour attirer John Tavares. On doit absolument combler la perte éventuelle des frères Sedin et quoi de mieux que de les remplacer par une superstar comme le #91. Avec le nombre de jeunes talents actuellement dans la formation, il est clair que cela risque d’être attirant pour Tavares.
Pourquoi ça ne fonctionnerait pas ?
Malgré la présence et l’ascension de Brock Boeser et de Bo Horvat, on ne peut dire que les Canucks sont assurément des aspirants dans deux ans. L’organisation ne présente pas le profil de reconstruction qu’affichent les Maple Leafs par exemple. Leur reconstruction n’est tout simplement pas achevée et cela risque de faire tourner le dos à Tavares.
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