Les Jets pourraient-ils se départir d’un joueur étoile?
La fin de semaine dernière, lors du Daily Faceoff Podcast (DFO), l’analyste hockey Frank Seravalli mentionnait que, selon lui, Mark Scheifele ne sera pas un membre des Jets de Winnipeg à pareille date en 2023. D’ailleurs, depuis cette déclaration, le natif de Kitchener en Ontario joue du hockey de très piètre qualité. En effet, lors des 6 derniers matchs des siens, Scheifele n’a récolté que deux points (1b-1p), maintenant un différentiel de -7. Est-ce que Mark Scheifele changera réellement d’adresse? D’où viennent ces spéculations? TSLH vous présente la situation.
L’origine de la rumeur
Lors d’un segment du DFO Podcast le 18 février dernier, on a demandé leur avis aux 2 hôtes sur la situation entourant Mark Scheifele. Pensez-vous, qu’à pareille date l’an prochain, Scheifele sera toujours à Winnipeg, était la question. Ce à quoi Frank Seravelli a répondu:
No! There are a lot of rumblings about this [year] been Mark Scheifele last season in Winnipeg. I think it’s probably premature although, not guaranteed that he’s a [trade deadline] conversation. I think [that] this summer… they have to do something.
Frank Seravalli, DFO Podcast #105 (à partir de 10:15)
Seravalli mentionne donc qu’il y a beaucoup de murmures entourant un potentiel départ de l’attaquant étoile. Par contre, il ajoute qu’il est très improbable de voir partir le 55 d’ici la date limite des transactions. Son contrat de 6,125M$ annuellement est encore valide pour 2 autres saisons. Il n’y a donc aucun sentiment d’urgence pour l’échanger du côté du directeur général, Kevin Cheveldayoff. Si une transaction devait avoir lieu, il serait surprenant qu’elle survienne avant la fin juin, autour du repêchage amateur.
Les statistiques et les réseaux sociaux pour appuyer la rumeur
Le joueur de centre étoile connaît sa pire saison en 6 ans. Pour la première fois depuis 2015-16, Scheifele produit en deçà d’un point par match (47mj-18b-42pts-0.89). Pire encore, de 2015 à 2021, l’attaquant nous avait habitué à un ratio moyen de 2,05 primary points par 60 minutes lorsqu’il évolue à forces égales (allant de 1,9 à 2,3 pp/60), mais il n’en compte que 1,44 cette saison. Les primary points sont les points sans tenir compte des deuxièmes passes. Comparativement à la deuxième mention d’assistance, le but et la première passe sont souvent plus importants afin d’inscrire un filet. Les primary points révèlent de façon plus précise l’importance qu’à un joueur dans les succès offensifs de son équipe.
Scheifele récolte également 31% de ses points en avantage numérique cette saison (13/42), un sommet dans sa carrière. C’est donc dire qu’il est beaucoup moins efficace à forces égales. Comparativement à ses 5 dernières saisons, il connaît une diminution de 14,1% en point par match et ça grimpe à 17,3% lorsqu’il n’est pas en avantage numérique. De plus, son différentiel de -19 le classe 927e sur 949 joueurs dans la LNH et bon dernier à Winnipeg.
Avec une saison pareille, la grogne se fait sentir sur les différents médias sociaux associés aux Jets. Dernièrement, avec des performances encore plus critiquables dans les deux sens de la patinoire, le phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur. Beaucoup de partisans et d’analystes sont furieux.
Pronostic
À mon humble avis, Mark Scheifele fera partie des Jets de Winnipeg l’an prochain. Depuis le départ de Paul Maurice en décembre dernier, Scheifele est beaucoup moins fiable défensivement. Lorsqu’il s’agit d’un joueur de son calibre, il faut impérativement lui donner une chance de se replacer. Par ailleurs, même Frank Seravalli mentionne que le DG des Jets a mis beaucoup d’efforts afin de bâtir une formation avec deux joueurs de centre de grande qualité (Pierre-Luc Dubois). Outre Blake Wheeler, aucun membre important de l’avenir des Jets n’a encore 30 ans. À moins qu’il n’en fasse lui-même la demande, il serait déraisonnable de le laisser partir.
Normalement, c’est le moment où on vous demanderait si vous aimeriez voir Mark Scheifele à Montréal. Cependant, suite à son coup vicieux sur Jake Evans au printemps dernier, pas besoin de vous demander ce que vous en pensez.
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