Les Kings de Los Angeles sont-ils victimes de leurs succès des dernières années?
Nombreuses sont les équipes qui ont rebâti leur organisation par le repêchage, mais parfois, avoir beaucoup de succès peut affecter les banques d’espoirs. Les Kings de Los Angeles ont participé aux séries éliminatoires à sept reprises dans les huit dernières années. Leur seule absence s’en est fallu de peu, alors que les Kings avaient conclu la saison au neuvième rang de l’Ouest. Les présences en séries des Kings ne sont pas sans conséquence au niveau de l’encan annuel et les répercussions se font sentir aujourd’hui avec la blessure de Jonathan Quick, hors combat pour trois à quatre mois.
Saisons 2005 à 2009
Dans les débuts des années 2000, les Kings étaient plus souvent qu’autrement exclus des séries éliminatoires. En 2005, le vent commença à tourner quand l’organisation a mis la main sur Jonathan Quick et sur Anze Kopitar. Ces deux excellents hockeyeurs sont maintenant considérés comme les joueurs de concession à Los Angeles. En 2007, les Kings se sont classés bons derniers de l’Ouest avec 71 points au classement. Cet été-là, Los Angeles a poursuivi la construction de sa dynastie en repêchant Wayne Simmonds, Alec Martinez et Dwight King. La saison 2008-2009 des Kings fut assez laborieuse également, puisqu’ils ont conclu la campagne au quatorzième rang de l’Ouest. Toutefois, lors de l’encan annuel de 2009, les Kings ont pu mettre la main sur Drew Doughty (2e total) et Slava Voynov (2e ronde). Tranquillement, les Kings sont montés dans la hiérarchie de la ligue jusqu’à avoir la réputation de club qui ne rate plus les séries. Terminant rarement au premier rang, les Kings ont toujours trouvé le moyen de faire un long bout de chemin en série. La stratégie s’est-elle avérée bonne à travers les années ?
En 2012 et en 2014, Los Angeles a mis la main sur la Coupe Stanley sans avoir dominé tout au long de la saison. De bonnes performances en séries et un rendement hors pair de Jonathan Quick permettaient à l’organisation de goûter au championnat. La stratégie a porté ses fruits. Lentement, les Kings se sont bâti une dynastie à travers les saisons de misères. Les effets à long terme commencent toutefois à se faire sentir, alors que la fenêtre d’opportunité se ferme de plus en plus au visage de Darryl Sutter, qui essuie actuellement la perte de son gardien étoile
Peu de relève dans le filet
Dans les bonnes années des Kings, peu de joueurs repêchés ont terminé dans l’alignement principal. Outre Tyler Toffoli et Tanner Pearson, les joueurs ayant percé l’alignement ne sont que des plombiers de quatrième trio. Les Kings n’ont toutefois jamais solidifié leur position de gardien de but, se fiant trop sur les performances extraordinaires de Quick. En effet, depuis 2010, seulement trois gardiens de but ont été sélectionnés par les Kings : Christopher Gibson (2011), Patrik Bartosak (2013) et Alec Dillon (2014). Aucun d’entre eux n’a pu aspirer à une carrière dans la LNH ni même à titre d’auxiliaire. Aujourd’hui, les Kings font face à un énorme dilemme alors que la relève de Quick n’est clairement pas assurée; l’organisation étant aux prises avec deux gardiens de second plan pour le remplacer.
Dean Lombardi devra assurément commencer à préparer «l’après-Quick» et ce, à court terme. En 2013-2014, lorsque Quick s’était également blessé, les Kings comptaient sur un excellent auxiliaire en Martin Jones. Malheureusement pour l’organisation, ses performances lui ont valu une place comme partant chez les Sharks. Cette année, le scénario est loin d’être rose, alors que le tandem Budaj-Zatkoff s’avoue dépassé par les événements. Que ce soit via une transaction ou via le repêchage, l’organisation de la Californie n’a aucun autre choix que de préparer une relève à Quick, afin d’éviter des scénarios comme présentement. Le manque de profondeur à la position de gardien de but chez les Kings pourrait très bien les expulser des séries cette saison.
[STATS_EQUIPE]LAK[/STATS_EQUIPE]
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