Les performances d’Andrew Copp lui donnent des arguments pour cet été

Cette saison, je ne voyais pas les Jets aussi hauts qu’ils le sont présentement. En effet, le manque de profondeur en défensive me laissait sceptique par rapport aux chances de voir la formation entrer en séries. Force est d’admettre que leur profondeur en offensive a su combler ce petit manque à l’arrière et le rendement de Connor Hellebyuck vient assurément pallier à cela également.

Lorsqu’on regarde les marqueurs de la formation de Paul Maurice, on constate que le top 6 complet connaît une bonne saison. En tête de liste, on retrouve bien évidemment Scheifele, Ehlers, Connor et Wheeler alors que Pierre-Luc Dubois risque de les rejoindre sous peu. Ce dernier a commencé la saison la tête entre les jambes, mais depuis qu’il endosse le maillot des Jets, sa production offensive est revenue. Or, au 5e rang des marqueurs, on retrouve un certain Andrew Copp qui cumule présentement 25 points en 33 matchs. Vous avez bien lu !

Au moment d’écrire ces lignes, Copp est littéralement dans son standard de saison. Depuis 2017-2018, ce sont des productions de 28, 25 et 26 points qu’il a connues. Par contre, il produisait ainsi sur des échantillons de 82 et de 60 matchs. Cette saison, il a atteint ses standards en 33 matchs seulement !

Copp est un joueur extrêmement polyvalent et son bureau se trouve littéralement devant le filet. Utilisé à toutes les sauces, que ce soit à cinq contre cinq, en avantage ou en désavantage numérique, il livre la marchandise en se plaçant dans l’enclave pour y récolter de gros buts. Voici d’ailleurs sa  »goal chart », démontrant très bien d’où il marque ses buts. Les statistiques ici visent les saisons 2019-2020 et 2021.

Crédit: InStat Hockey

Un heureux problème

Ce rendement tombe à pic pour le joueur qui sera RFA cet été. Touchant présentement 2,28M$ par année, il sera en position d’exiger une augmentation sur son salaire annuel avec quelques années de plus à son entente. Évidemment, je ne m’attends pas à ce qu’un joueur comme Andrew Copp, actuellement âgé de 26 ans touche 6M$ par année, mais je crois qu’un salaire de 3,5 à 4M$ pourrait être réaliste. Un peu le même type de contrat qu’on a offert à Bryan Rust lorsque ce dernier a signé un contrat de 4 ans au coût de 3,5M$ par année à l’âge de 26 ans.

Copp signera son contrat à 27 ans quant à lui. Rust, au moment de signer, avait connu une saison de 38 points suivant une production de 28 points. Copp se trouve donc, en termes d’âge et de production offensive, au même niveau à mon avis que Bryan Rust des Penguins de Pittsburgh.

Pour la prochaine saison, les Jets disposent de 24,67M$ en espace projeté sur la masse salariale en fonction d’un alignement de 13 joueurs. La liste des UFA en 2021 est longue à Winnipeg:
– Mathieu Perreault
– Tucker Poolman
– Derek Forbort
– Nate Thompson
– Trevor Lewis
– Paul Stastny
– Laurent Brossoit

Du lot, on retrouve plusieurs vétérans qui pourraient très bien revenir sans trop gruger de masse salariale. À mon avis, Perreault et Stastny, s’il reviennent, commanderont des salaires beaucoup moins importants que ce qu’ils touchent actuellement (4,125M$ et 6,5M$ respectivement). Chez les RFA, on retrouve aussi Neal Pionk et Logan Stanley en compagnie de Copp.

En 2022, la grosse négociation sera celle de Pierre-Luc Dubois. Par contre, ce n’est pas irréaliste de penser que Copp sera de retour pour quatre à cinq ans au coût annuel de 3,5M$ . Les Jets ont l’espace pour se faire. Espérons simplement que l’organisation n’utilisera pas son modus operandi favori, soit l’arbitrage salarial. On se rappelle que la dernière négociation entre les deux partis s’est soldée ainsi et le joueur s’était ouvert sur le processus atroce que représente l’arbitrage salarial. Copp ne voudra pas y retourner, mais en même temps, il possède les bons arguments pour gagner son point.

À suivre !

Statistiques générées le 2021-03-25 10:11:20