Les Predators prouvent qu’il est pertinent de ne pas octroyer des contrats transitoires
Les Predators sont éliminés et le constat est décevant. On a tout mis en place pour réussir là où l’on a échoué l’année précédente à Nashville, notamment par l’acquisition de Kyle Turris, qui a coûté Samuel Girard et Vladislav Kamenev entres autres. Par contre l’organisation doit se consoler avec les décisions qu’elle a pris bien avant cette exclusion de la finale de Conférence. Si le contrat de transition est une mode chez plusieurs formations, les Preds ont décidé de faire autrement, et c’est grandement à leur avantage.
Le noyau assuré, à un prix démesuré
Le parcours salarial habituel que l’on emprunte auprès des jeunes joueurs est souvent similaire. Une fois le contrat d’entrée terminé, on octroie souvent des contrats de transition, soit des ententes qui ne durent pas plus que trois ans, à un salaire intermédiaire se situant entre 2 et 4M$ en général. En utilisant cette stratégie, on évite de surpayer un jeune joueur pendant plusieurs saisons. C’est en quelque sorte une stratégie pour vraiment évaluer le potentiel à long terme d’un joueur âgé entre 22 et 25 ans.
Toutefois, il arrive qu’on passe outre cette stratégie pour immédiatement sauter au contrat à long terme. Pour ce faire, on doit être certain du potentiel du joueur et cette stratégie peut s’avérer très économique sur le long terme. Les Preds sont d’ailleurs un exemple en ce sens. Lorsqu’on observe ce qu’ils ont effectué avec leurs récents joueurs au statut RFA, le constat est impressionnant:
– Roman Josi (7 ans/4M$ par année)
– Ryan Ellis (5 ans/2,5M$ par année)
– Victor Arvidsson (7 ans/4,25M$ par année)
– Mattias Ekholm (6 ans/3,75M$ par année)
– Filip Forsberg (6 ans/6M$ par année)
On retrouve là une majeure partie du noyau principal de la formation du Tennessee. On donne 20,5M$ à ces cinq joueurs, qui rapportent des résultats plus qu’intéressant en retour. Seul Ryan Ellis sera libre comme l’air le 1er juillet 2020, soit dans deux ans. Par la suite, ce n’est qu’un seul joueur à la fois dans ce noyau qui frappera le marché des joueurs autonomes, donc on évite une congestion au sein de la masse salariale. Roman Josi (2021), Filip Forsberg (2023) et Mattias Ekholm (2023) toucheront tous plus d’argent que leur contrat actuel. Toutefois l’organisation bénéficie d’un temps précieux avant d’avoir à réagir.
Tout cela, parce qu’on n’a pas hésité à signer des joueurs à long terme immédiatement après le contrat d’entrée. On peut donc se consoler à Nashville, car le principal noyau de l’organisation sera en place pour encore plusieurs années. Quelques ajustements seront nécessaires, mais on peut être quasi assuré que les Preds seront de retour en séries l’an prochain.
The Preds are such a good example of why you need to take chances on RFAs and not default to a bridge deal…
-Josi 7x$4M
-Ellis 5x$2.5M
-Arvidsson 7x$4.25M
-Ekholm 6x$3.75M
-Even Forsberg 6x$6M is a steal…— CorsiHL (@CorsiHL) 18 mai 2018
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