L’étrange paradoxe de Claude Julien et par conséquent, de l’organisation en général
Le Canadien a perdu son premier match en temps régulier hier. Après quatre matchs jusqu’ici à la saison 2019-2020, Montréal présente une fiche de 1-1-2. On parle bien de quatre matchs, mais déjà, on commence à s’inquiéter du restant de la saison auprès de certains partisans. Le dicton qui veut que les matchs préparatoires ne prouvent rien n’a jamais été plus vrai puisque Montréal, après de bonnes prestations dans le calendrier préparatoire, peine à tirer son épingle du jeu en saison régulière. Heureusement, on peut constater du positif, puisque la troupe de Claude Julien s’en sort pas si mal avec des matchs serrés grâce à l’esprit tenace de l’équipe.
Or, aujourd’hui en point de presse, Claude Julien y est allé d’une déclaration qui a soutiré mon attention. Beaucoup même. L’entraîneur-chef de la formation montréalaise est revenu sur sa décision de ne pas habiller Brett Kulak et Cale Fleury pour le match inaugural à Montréal alors que la veille, Christian Folin et Mike Reilly ont connu beaucoup de difficultés comme troisième paire en défensive. Julien explique sa décision par le fait que sur le plan défensif, on éprouve de la difficulté chez le CH et l’entraîneur se rabat donc sur ses vétérans, surtout après les deux matchs difficiles de Kulak.
Claude Julien: « Kulak a connu des grosses difficultés dans ses deux premiers matchs, alors on a voulu lui donner des soirées de congé. Et défensivement, ce n’est pas facile pour nous jusqu’ici, alors on aime mieux se rabattre sur des vétérans [lire Reilly-Folin]. »#Habs #CH
— Raphaël Doucet (@raphdoucet) October 11, 2019
L’éternel paradoxe de Julien
C’est là que plusieurs se sentiront interpellés par cette déclaration. En début de saison, Claude Julien, de concert avec l’état-major, vantait que l’on voulait donner plus de place aux jeunes joueurs de l’organisation. Aujourd’hui, on vante qu’on doit se rabattre sur les vétérans en cas de difficultés. Un concept qui n’est pas faux, mais il n’en demeure pas moins que lorsque tes vétérans n’en donnent pas plus, aussi bien revenir avec un Fleury qui n’a clairement rien à se reprocher dans ses deux premiers matchs.
On n’a donc, après seulement quatre matchs, décidé qu’on ne laisserait peut-être pas autant de marge de manoeuvre aux jeunes qu’annoncé en début d’année. Immédiatement après le troisième match de l’année, Claude Julien sort dans les médias, pointant du doigt le jeune Nick Suzuki pour son manque d’implication. C’est ça, faire de la place aux jeunes ? Heureusement, l’espoir de 20 ans a bien répondu le match suivant, mais cela démontre bien à quel point l’organisation, mais surtout Claude Julien, n’use pas de patience pour la jeunesse. Et pour Fleury ? La réponse de Julien a l’effet d’un coup de marteau au visage encore une fois:
Claude Julien, en point de presse, sur la possibilité de ramener Cale Fleury dans l’alignement:
« Écoutes, pour l’instant je fouette d’autres chats… »
😂🐱
— CA Sinotte (@CASinotteTVAS) October 11, 2019
On veut laisser la place aux jeunes, mais on a d’autres chats à fouetter que de s’occuper du cas Fleury ? Ce sont quels chats, Monsieur Julien, qui sont plus importants que l’avenir du CH ? Le rendement de Jordan Weal ? L’échec avant de Nate Thompson ? Les pieds dans le ciment de Christian Folin ? À voir comment on réagit après seulement quatre rencontres chez le Canadien, on peut souhaiter à Suzuki et Fleury de retourner à Laval et on peut également espérer que Poehling y demeurera.
Du positif, il y en a. Le rendement de Jonathan Drouin, sous l’aspect statistique et de son implication sur la patinoire, a de quoi donner espoir. Mais au niveau de la gestion des jeunes présentement, c’est zéro. Et tout cela après 4 matchs. On jugerait cela sans fait et on nous reprocherait d’être sévère rapidement après quatre matchs. Les déclarations de Julien viennent tout simplement appuyer notre opinion sur la chose, voilà tout.
À LIRE ÉGALEMENT
Beaucoup message d’un ancien capitaine des Canucks à l’égard d’Horvat
Commentaires