L’impact de l’arrivée de Dominique Ducharme et Alex Burrows après 18 matchs

Un passage à vide, le manque de vouloir et le désir d’une nouvelle approche, voici les raisons évoquées par le directeur général du Canadien de Montréal, Marc Bergevin, à la suite du licenciement de Claude Julien et Kirk Muller le 24 février dernier. Dominique Ducharme fut ainsi promu à titre d’entraîneur-chef par intérim et Alex Burrows s’est joint au groupe d’instructeurs.
Bergevin le savait, après avoir fait l’acquisition de plusieurs joueurs venant combler des besoins précis, il jouait sa dernière carte avec ce mouvement de personnel, qui a aussi résulté quelques jours plus tard au congédiement de Stéphane Waite.
On se retrouve près de sept semaines suivant cette annonce, Julien et Ducharme ayant dirigé le même nombre de matchs cette année. Après 18 rencontres, les deux hommes ont vraisemblablement une fiche similaire, forcer de constater que Claude Julien a un léger avantage au niveau des victoires, avec neuf. Sept de celles-ci sont survenues lors des 10 premiers affrontements de la saison, où l’équipe roulait à plein régime et personne n’aurait prédit un dénouement comme celui-ci. Ensuite, le Canadien s’est effondré avec six défaites en huit matchs, dont deux d’affilées contre les Senators d’Ottawa qui ont souligné les derniers moments de Julien et Muller derrière le banc.

Le Tricolore a connu son lot de hauts et de bas depuis et il serait facile de tirer des conclusions en voyant le rendement de l’équipe, mais la vérité c’est que la nouvelle philosophie rend l’équipe beaucoup plus redoutable, en commençant avec les unités spéciales. Avant la pause forcée liée à l’éclosion d’un cas de COVID-19, le Canadien avait touché la cible à 10 reprises en 29 occasions en avantage numérique, pour une surprenante moyenne de 34%. Une réelle corrélation avec le réveil d’un bon nombre de vétérans.

Parlant de la résurrection de certains piliers, Tomas Tatar en est un qui a levé son jeu d’un cran. Celui qui avait été laissé de côté sous les ordres de Julien est aussi celui qui a bénéficié le plus de ce nouveau vote de confiance. Il a récolté 15 de ses 24 points sous l’ère Dominique Ducharme, en plus de démontrer une hargne et un sentiment d’urgence qui semblait s’être effacé. Le même discours pourrait s’appliquer à ses compagnons de trios, Brendan Gallagher et Phillip Danault qui suivent de près le Slovaque avec 13 et 11 points.

Corey Perry, qui se voulait être une acquisition pour la profondeur de l’équipe, devient peu à peu un élément important de l’attaque de la Sainte-Flanelle. Il a marqué deux buts dans la défaite des siens par la marque de 3-2 face au Maple Leafs de Toronto hier soir, pour porter son total de filets à huit, dont six à ses 13 derniers matchs.

Kotkaniemi a aussi vu son temps de jeu et ses responsabilités augmenter. Il est passé d’un temps de jeu moyen de 13 min 53 sec à huit parties de plus de 16 minutes. Il avait franchi ce cap qu’une seule fois avec Claude Julien cette année. Il démontre de beaux signes de progression, mais la constance tarde à venir.

Sous un autre ordre d’idée, les statistiques de Carey Price sont quant à elles à la hausse depuis quelque temps et même si l’équipe devant lui est plus structurée et écope de beaucoup moins d’infractions mineures, il a dû se signaler à quelques reprises et s’est illustré comme seul lui peut le faire.

Avec la perte à long terme de Brendan Gallagher, tout le monde devra mettre la main à la pâte et la Sainte-Flanelle verra sa profondeur et sa volonté être mise à l’épreuve, le Canadien est-elle qu’une simple équipe de milieu de peloton?