L’impact d’Erik Gustafsson sur l’avantage numérique des Canadiens est quasi-inexistant
Le défenseur obtiendra une première chance dans l’alignement des Canadiens de Montréal ce soir alors que la troupe de Dominique Ducharme fera face à l’élimination contre les Maple Leafs de Toronto. Surprenante, cette décision il faut dire ! Plusieurs se seraient attendus à voir Romanov entrer dans la partie, mais on a préféré faire signe à Gustafsson et ainsi sortir Brett Kulak. Après mûre réflexion, je ne comprends toujours pas cette décision. On assure, du côté de l’entraîneur-chef, que la décision fut prise pour relancer l’avantage numérique. Vraiment ?
À l’arrivée d’Erik Gustafsson au sein des Canadiens, j’avais publié une manchette à l’effet que son apport était beaucoup plus convaincant à cinq contre cinq partout où il est passé qu’en avantage numérique contrairement à la croyance populaire. En effet, on parle d’un total de 72% de ses points amassés en situation de forces égales. C’est énorme pour »un spécialiste de l’avantage numérique ». Or, depuis son arrivée avec les Canadiens, son impact sur le »powerplay » est quasi-inexistant. Fâchant de voir cela lorsqu’on se fait dire qu’il s’amène pour venir en renfort à l’avantage numérique alors qu’il y a une semaine, on ne voulait pas entrer Caufield dans l’alignement »seulement pour aider l’avantage numérique ». Ducharme avait d’ailleurs mentionné que des avantages numériques, »il peut n’y en avoir qu’un dans un match », justifiant ainsi le retrait de Caufield.
Erik Gustafsson: pas seulement un spécialiste de l'avantage numérique! #TSLH https://t.co/3w5RkHbSpf
— Toutsurlehockey.com (@Toutsurlehockey) April 14, 2021
Presqu’aucun impact
Bref, revenons à l’impact de ce »spécialiste de l’avantage numérique ». Avant la rencontre de ce soir, je me suis permis de regarder toutes ses séquences en avantage numérique avec les Canadiens grâce à notre partenaire InStat Hockey. Cette saison, Gustafsson a été employé à 15 reprises sur les avantages numériques des Canadiens selon les statistiques d’InStat Hockey. Le »powerplay » n’a été efficace qu’à deux reprises. Le défenseur a cumulé une passe sur un tir bas qui a donné un retour. On parle donc d’un pourcentage d’efficacité de 13% avec la présence de Gustafsson sur la patinoire. Le CH, cette saison, affiche un pourcentage d’efficacité global sur le PP de 19,2%. Des 15 présences en avantage numérique de Gustafsson cette saison, il a pris 3 tirs. À cinq contre cinq, ce total monte à 7.
Lorsqu’il est utilisé par Ducharme, Gustafsson a un rôle bien précis, soit celui qui entame la contre-attaque. À la vue des séquences que j’ai relevées ci-bas, il semblerait qu’il excelle dans une chose: faire une courte passe avant la ligne rouge. À mes yeux, on parle d’un jeu anodin qui peut être réalisé par tous les membres de la brigade défensive. Il y a tout de même des limites à dire qu’un défenseur effectue de bonne première passe. Pour moi, une passe effectuée sur 10 à 20 pieds, sans pression adverse et à l’avantage d’un homme, ce n’est pas une caractéristique d’un »spécialiste de l’avantage numérique ». Si Gustafsson tente de transporter la rondelle lui-même, ça ne fonctionne pas.
Gustafsson a joué cinq matchs avec les Canadiens. Ses opposants étaient les Oilers (1 PP), les Flames (10 PP) et les Jets (4 PP). En désavantage numérique cette saison, ces équipes présentent des pourcentages d’efficacité comme suit:
– Edmonton: 82,5% (9e)
– Calgary: 80,5% (15e)
– Winnipeg 80,5% (13e)
Loin de moi l’idée de dire qu’il n’est pas bon. Par contre, qu’on envoie Gustafsson dans la mêlée avec comme explication qu’il »contribuera à améliorer l’avantage numérique », ça ne fait aucun sens. Surtout lorsqu’on enlève Brett Kulak qui, dans son rôle à lui, joue du bon hockey alors qu’un certain Jon Merrill ne me démontre pas qu’il mérite sa place dans l’alignement.
Mais bon, il semblerait que l’on doive faire jouer coûte que coûte les acquisitions de Marc Bergevin…
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