L’organisation de l’Avalanche ferait-elle une grande erreur en protégeant Varlamov plutôt que Pickard?
Après la pire saison que pouvait imaginer Joe Sakic, son équipe de dirigeants devra rectifier le tir dès cet été en se positionnant sur l’avenir de l’équipe. Reconstruction complète ou amélioration immédiate du club via le marché des transactions et des agents libres ? Avec des noms comme Duchene et Landeskog qui demeurent disponibles aux équipes de la ligue, les possibilités tendent plus vers une reconstruction, puisque les organisations ne consentiront pas de joueurs à impact immédiat pour les services d’un de ces deux attaquants dont la valeur est basse. Or, un autre problème se pointe à l’horizon. Présentement, le Colorado protégerait Semyon Varlamov plutôt que Calvin Pickard. Une erreur d’évaluation ?
Un vrai numéro un ?
Semyon Varlamov est considéré comme le gardien numéro un, celui qui a la confiance de son organisation, depuis son acquisition à l’été 2011. Il connaîtra la meilleure saison de sa carrière en 2013 pour confirmer qu’il est bel et bien le gardien de confiance chez l’Avalanche. Or, depuis cette saison-là, son rendement ne fait que diminuer et ses statistiques sont de plus en plus décevantes. Lors de la plus récente saison régulière, Varlamov, quoique bien peu appuyé par ses coéquipiers, n’a su livrer la marchandise avant de se blesser pour le restant de l’année.
C’est Calvin Pickard qui a pris la relève et malgré le piteux club se dressant devant lui, on ne peut reprocher à cet ancien choix de deuxième ronde les nombreuses défaites à son actif. Première campagne de 50 matchs en carrière pour Pickard et malgré le rendement de l’Avalanche, il a su maintenir sa moyenne de buts tout juste sous la barre déshonorable du 3, ce que Varlamov n’a su faire. Est-il cependant prêt à faire face au défi d’être numéro un ?
Un investissement qui rapporterait ?
Pickard sera sous contrat encore pour la prochaine saison pour le faible coût d’un million de dollars. Quant à Varlamov, son contrat est encore valide pour les deux prochaines saisons, au coût beaucoup plus élevé de 5,9 M$. Si l’Avalanche entre dans une ère de reconstruction, est-il vraiment nécessaire de payer tout cet argent pour un gardien de but dont les performances sont décroissantes ? Varlamov a prouvé qu’il n’a point l’étoffe d’un numéro un et pourtant, on pousse encore pour garder ses services au sein de l’organisation.
D’un autre côté, on trouve un Calvin Pickard qui a su se démarquer au cours du Championnat du monde au sein d’Équipe Canada. Un gardien de 25 ans qui, sur sa dernière année de contrat, pourrait offrir de bien meilleures performances que son acolyte. Et si Pickard se montre dominant, un contrat d’environ 3 à 4 M$ serait amplement suffisant dans l’instant présent, ce qui laisse un peu plus de marge de manoeuvre pour mieux outiller l’équipe qui se présente devant le gardien de but.
Bien sûr, Pickard n’a peut-être pas l’étoffe d’un jeune gardien comme Matt Murray, Philipp Grubauer, Jake Allen ou même Frederik Andersen, qui sont tous dans le même trancher d’âge environ. Toutefois, considérant l’état de situation chez l’Avalanche, le mieux serait de tenter de se débarrasser du lourd contrat de Varlamov et de confier le filet à un gardien qui, au pire des cas, ne livrera pas la marchandise. Au moins, il le fera à faible coût, mais à l’inverse, s’il démontre le potentiel qui en a fait un choix de deuxième ronde, on pourrait également parler d’aubaine.
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