Marc-André Fleury: l’humilité de l’homme… son chant du cygne
Nous vous parlions en aout dernier du fait que Marc-André s’apprêtait à entamer sa 20e saison dans la LNH et qu’il pouvait possiblement atteindre certains plateaux intéressants. Aujourd’hui, il sera devant le filet du Wild du Minnesota pour la première fois de la saison pour son 986e en carrière contre les Canadiens de Montréal, dans une rencontre qui pourrait bien être sa dernière à Montréal.
Après la partie de ce soir, il ne lui manquera que 14 matchs pour atteindre le classique plateau des 1000 en carrière en saison régulière et ainsi accéder à un exploit que seulement trois autres gardiens ont pu atteindre dans leurs carrières avant lui : Patrick Roy (1029), Roberto Luongo (1044) et Martin Brodeur (1266).
Il va sans dire que cette rencontre aura son lot d’importance dans le cœur de Marc-André Fleury qui, malgré toutes les statistiques faisant de lui un candidat de premier tour au Temple de la renommée du hockey lorsqu’il aura terminé sa carrière dans la LNH, semble vouloir laisser un héritage plus tangible que des chiffres dans un grand livre ou son nom sur des trophées.
Dans un monde du sport où il peut parfois sembler y avoir un vertigineux fossé entre la gloire de nos athlètes préférés et ce qu’ils sont derrière leur façade dorée, ce qui ressort le plus ces dernières années à propos de Marc-André Fleury c’est l’homme qu’il est. Évidemment, ses récentes statistiques, tout en étant respectables, ne sont pas à la hauteur des exploits de ses plus belles années, mais il reste néanmoins que le consensus est unanime : il est une force positive pour n’importe quel vestiaire de la LNH.
En entrevue à BPM Sports hier, Pascal Dupuis a mentionné à quel point Marc-André Fleury est LE meilleur coéquipier :
Le gardien de 38 ans est aussi reconnu pour être un joueur de tour notoire, que ce soit de se cacher dans une poche de hockey d’un de ses coéquipiers pour lui faire une peur bleue ou réarranger le mobilier de la chambre d’hôtel d’un autre joueur, c’est toujours avec une approche « bon enfant » qu’il s’assure de préserver un climat de plaisir et de convivialité avec tous les joueurs qu’il a pu côtoyer dans sa carrière.
Pour un athlète ayant accompli pratiquement tout ce qu’on attendait de lui, il ne se prend tout de même jamais trop au sérieux, gardant toujours une saine dose d’humilité et ce même s’il le sait un peu qu’il fait déjà partie des légendes de son sport. Il se sait privilégié et c’est une nuance fascinante dans la réalité du climat de performance dans lequel il a évolué toute sa carrière. Le niveau de classe et d’amour pour le hockey nécessaire pour poursuivre une carrière exemplaire (non pas sans obstacles ou défis de tailles) est le testament ultime d’un homme qui continu d’être à la hauteur de son statut et laissera derrière lui la marche à suivre définitive de comment être un joueur de hockey de la LNH digne de ce nom, une légende qui mérite d’être admirée, bien au-delà des exploits sportifs.
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