Marc Bergevin éclaircit la situation entourant le départ d’Alexander Radulov l’an dernier
Marc Bergevin fait (encore) beaucoup parler de lui ces derniers temps de par ses multiples présences avec différents médias. Aujourd’hui, c’est un entretien avec Eric Engels qui retient notre attention puisque le grand manitou revient sur la situation entourant le départ d’Alexander Radulov l’an dernier au profit des Stars de Dallas. Rappelons-nous qu’après avoir été ramené de la KHL par le Canadien de Montréal, Radulov a préféré signer un contrat de cinq ans avec les Stars une fois sur le marché des joueurs autonomes, une entente qui lui rapporte actuellement 6,25M$.
Lors de cet entretien, Bergevin aborde la complexité et l’injustice que vivent les organisations lorsque la fameuse date du 1er juillet arrive. En effet, le DG du CH mentionne que peu importe le nom du joueur et peu importe la formation, il est évident de surpayer au 1er juillet. L’embarras du choix est tel que les joueurs autonomes possèdent le gros bout du bâton dans les négociations, ce qui rend difficile le fait d’obtenir des aubaines en cette journée folle. Un argument qui lui sert d’ailleurs à excuser le fait d’avoir surpayer Karl Alzner. Mais pourquoi ne pas surpayer Radulov dans ce cas ?
«C’est une question de savoir jusqu’à combien tu es prêt à surpayer. La différence entre surpayer un défenseur et surpayer Radulov n’était pas la même. Qui sait, peut-être que dans trois ans, la roue tournera à Dallas et l’organisation sera prise avec les millions de Radulov aussi.»
Bergevin poursuit son explication en abordant le thème de la loyauté, mentionnant qu’il est fort bien au courant que cela n’existe pas dans la business, mais «qu’il s’attendait à un peu plus d’un gars qui fut accueilli par le Canadien de Montréal alors que personne n’en voulait.» En effet, lorsque le Russe avait exprimé le désir de revenir en LNH, il n’y aura pas eu beaucoup de DG qui se seraient informés du prix, puisque sa réputation le suivait grandement. D’autres doutes étaient soulevés de part et d’autre en lien avec une absence assez longue de la LNH. Malgré tout, Radulov n’avait rien perdu de son talent et le CH l’a tout simplement remis sur la «map.»
«Nous avions un accord qu’une fois qu’il signait son contrat d’une saison, on s’assoirait son agent et moi pour négocier une prolongation en janvier, pendant la saison, et que c’était une promesse. J’ai tenu ma promesse, on s’est assis. Son agent voulait huit ans. Huit ! Huit ! Je ne pouvais pas faire cela et aucun autre DG ne l’aurait fait non plus. […] Mais bon, quand on regarde cela, en 2008 quand il a quitté Nashville pour la KHL, c’était une question d’argent. L’histoire ne s’est que répétée.»
L’année suivante, Alexander Radulov inscrit 72 points en 82 matchs chez les Stars, sa meilleure prestation en carrière dans la LNH. Toutefois, lorsqu’on regarde maintenant où le CH est rendu (voire même dans deux ans où il sera), avait-il réellement besoin d’un gros salarié en Alexander Radulov ? Aurait-il un aussi gros impact au sein d’un virage jeunesse comme le CH emprunte actuellement ? La situation aurait-elle été différente si «Radu» avait accepté de demeurer à Montréal ? La parole est à vous…
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Pour consulter l’entretien complet de Marc Bergevin avec Eric Engels:
#Canadiens GM Marc Bergevin on Alex Radulov: "When you look back, why did he leave [in 2008 to play in the KHL]? Money. History repeated itself."
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— Sportsnet (@Sportsnet) 2 octobre 2018
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