Matt Cullen, la quarantaine heureuse
Vainqueur de la Coupe Stanley en juin dernier et actuel quatrième centre des Penguins de Pittsburgh, Matt Cullen vit une très belle fin de carrière. Alors qu’il dispute actuellement sa 19ème saison au sein du circuit Bettman, ses statistiques offensives sont toujours relativement propres pour un attaquant du bottom-6 (7 buts, 7 passes, 14 points) et surtout, son apport défensif demeure excellent. Au sein d’une équipe qui a embrassé un style résolument rapide, avec une brigade arrière très mobile, le vétéran se régale, affirmant sa volonté de reproduire cette année l’exploit accompli par les siens en 2015/16:
« J’essaie d’en profiter au maximum, de m’imprégner de tout cela, d’en sortir le plus possible » a-t-il expliqué à Jason Mackey, du Pittsburgh Post-Gazette, « Ce qui s’est passé l’an dernier était assez spécial. Je tiens à le refaire cette année, c’est une des raisons majeures de mon retour. »
Il faut bien avouer qu’à 40 ans, nombreux sont ceux qui prédisent encore, depuis l’entame de cette saison, que l’ancien choix de deuxième ronde des Mighty Ducks d’Anaheim en 1996 va choisir de s’arrêter d’ici la fin de la présente campagne. Un scénario possible, mais loin d’être écrit à l’avance. Alors que de nombreux athlètes ont tendance à accuser le coup sur le plan physique passé un certain âge, Cullen avoue encore se sentir à l’aise. Un élément crucial afin d’entretenir sa motivation, alors que le jeu pratiqué par les Pens impose aujourd’hui une certaine vélocité:
« J’ai été agréablement surpris. Je me sens vraiment bien. J’étais fatigué mais bon, comme tout le monde peut l’être après les Séries éliminatoires. Enfin, je l’étais tout de même un peu » admet-il au Post-Gazette, « Maintenant, je suis vraiment heureux sur le plan des sensations. Mes jambes, ça va. Je me sens bien sur la glace. Je me sens fort. Le corps donne vraiment l’impression de bien tenir le coup. Je me considère relativement chanceux à ce propos, ce n’est pas drôle quand le corps ne peut pas suivre. »
Comme le fait remarquer Mackey dans son article, c’est avant tout la fiabilité qui a caractérisé la longue carrière de Matt Cullen. Depuis ses débuts en LNH lors de la saison 1997/98, l’Américain a ainsi disputé 1332 matchs sur 1514, soit 88% des parties possibles. Une solidité qui se traduit encore cette année, Cullen ayant pour l’heure pris part à l’ensemble des rencontres des Pens depuis octobre. Associé à Eric Fehr et Scott Wilson sur la dernière ligne de Pittsburgh, notre homme brille donc par son implication exemplaire sur le plan défensif. Avec un total de 52,2% de mises au jeu remportées (selon hockey-reference.com), il s’impose également comme le meilleur centre de son équipe à ce chapitre. Un apport non négligeable, notamment si on l’associe au fait que Cullen prend la majorité de ses départs dans son propre territoire (69,7%), ce qui illustre ô combien ses victoires dans le cercle sont importantes afin de reprendre possession de la rondelle en zone défensive. Un rôle clairement défini, qui permet donc à Cullen de prendre du plaisir sur le temps de glace assez modeste qui lui est octroyé chaque soir (13:33 en moyenne). Et finalement, il faut croire que c’est justement ce plaisir qui le pousse, aujourd’hui, à poursuivre aussi longtemps que son corps restera opérationnel.
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