Max Pacioretty pourra-t-il bénéficier du même traitement qu’Alex Galchenyuk?

Les perceptions adoptées envers les joueurs du Canadien de Montréal peuvent être à la fois contradictoires et inconstantes. On n’a qu’à remonter en 2012, lorsque Montréal avait sélectionné Alex Galchenyuk comme tout premier choix au repêchage. Blessé presque toute la saison 2011-2012, les doutes étaient bien présents envers ce joueur qui présentait tout de même un potentiel offensif fort intéressant. En majorité, on était excité d’avoir mis la main sur un joueur électrisant comme lui. Ses deux premières saisons ne furent pas magistrales, mais on constate tout de même une progression du rendement offensif.

Par contre, l’apport défensif de Galchenyuk est pointé du nez par l’organisation. Déjà, à l’âge de 20 ans, on remet en doute la présence de Galchenyuk au sein de l’équipe. Le potinage commence sur sa vie privée et la roue de Montréal tourne. En 2015-2016, il inscrit 30 buts dans une saison où on l’a utilisé de plus en plus et où on le laissait s’exprimer offensivement, puisque le CH était exclu des séries. Les espoirs étaient de retour envers ce joueur qui démontrait pourquoi on l’a choisi en première ronde trois ans plus tôt.

Par la suite, c’est la débandade. Après un fort début de saison l’an dernier, il se blesse et son rendement en est affecté par la suite. À Montréal, on martèle l’attaquant sur sa vie privée et sur son rendement lors des matchs. Le mot d’ordre est clair: ON DOIT SE DÉBARRASSER DE GALCHENYUK. La grogne augmente devant l’inaction de Marc Bergevin, qui mentionne ouvertement qu’il écoute les offres concernant son jeune joueur. Ailier, centre, ailier, centre… L’inconstance au niveau de son utilisation devient pesante. Cette année, les rumeurs se poursuivent jusqu’au moment ou, dans un éclair de lucidité soudaine, on se rend compte qu’il est l’un des meilleurs joueurs offensifs au sein d’une formation qui s’enlise.

Son duo actuel avec Nikita Scherbak est très encourageant pour les années à venir. Si on laisse ces deux joueurs s’exprimer offensivement, on pourrait racheter les nombreuses erreurs du programme de recrutement au sein du Canadien. Maintenant que Galchenyuk semble reprendre du poil de la bête, là on ne veut plus l’échanger. Mieux encore, on mentionne, auprès des partisans, qu’il faut bâtir autour de Galchenyuk-Scherbak-Drouin… Tout un contraste avec la perception qu’on lui donne depuis 2015.

Et Pacioretty lui ?

De l’autre côté, on retrouve Max Pacioretty. Celui qui s’est montré être LE marqueur de 30 buts recherchés depuis le début des années 2000 connait beaucoup de difficultés cette saison. Maintenant, on semble cracher sur son rendement passé, alors qu’on désire plus que tout qu’il soit échangé. Une mauvaise saison peut-elle arriver à tout moment ? Certainement, mais pas à Montréal.

On n’a qu’à regarder le phénomène expliqué ci-haut. Le jeune Galchenyuk a connu ce que tous les jeunes joueurs connaissent dans cette ligue: une léthargie. Ne lui donnant aucune chance, on souhaitait fortement une transaction dans son cas. Son rendement s’améliore, on ne veut plus l’échanger. Et si Pacioretty connaissait une saison du tonnerre l’an prochain ? (S’il est encore à Montréal…)

Il faut dire qu’on voulait aussi se débarrasser de Carey Price à l’époque. On le méprisait comme gardien, préférant vanter les performances éphémères de Jaroslav Halak. Price fait ensuite des miracles et on le qualifie de «meilleur gardien au monde.» Il signe un lucratif contrat (beaucoup trop lucratif) et doit se démener derrière un club qui peine à inscrire des buts et à bien jouer en zone défensive. On souhaite maintenant l’échanger à nouveau chez un faible groupe de partisans, même si on ne peut vraiment lui en vouloir de perdre des matchs alors que son club se fait blanchir plus souvent qu’autrement.

Alex Galchenyuk jouait mal et on voulait l’échanger. Carey Price jouait mal et on voulait l’échanger. Max Pacioretty joue mal et on veut l’échanger.

Alex Galchenyuk joue vraiment mieux et on veut le garder. Carey Price est devenu le gardien tant attendu et on veut le garder. Que faire si Pacioretty joue de nouveau comme il en est capable ? Bénéficiera-t-il du même traitement que Galchenyuk ? Parti de même…

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